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« Arts in the age of AI » : appel à candidatures pour des résidences d’artistes aux Etats-Unis sur la création à l’ère de l’intelligence artificielle

Création numérique

JR Korpa via Unsplash

Pour la deuxième année consécutive, la Villa Albertine lance un appel à candidatures destiné aux artistes, intellectuels et professionnels de la culture désireux d’effectuer une résidence de recherche au croisement des arts et des nouvelles technologies, sur le territoire des Etats-Unis.

Entre janvier et décembre 2027, quatre créateurs ou professionnels de la culture porteurs d’un projet en lien avec l’intelligence artificielle bénéficieront d’une résidence de recherche et d’exploration de deux mois sur le territoire américain, accompagnée par la Villa Albertine.  

Lancé à l’occasion du Sommet de Paris pour l’action sur l’intelligence artificielle, ce programme vise à stimuler l’innovation, la réflexion et les collaborations franco-américaines sur la création à l’ère de l’IA, en favorisant les échanges avec une diversité d’acteurs américains : universités, entreprises, artistes, habitants, acteurs publics ou institutions culturelles. 

Chaque candidat est invité à penser un projet créatif en lien avec l’intelligence artificielle, sur le territoire de son choix aux Etats-Unis. Les projets conduits par les résidents peuvent être de propositions nouvelles, spécifiquement pensées pour la Villa Albertine, ou constituer la continuation d’une recherche préexistante, contribuant à affiner une démarche ou approfondir une réflexion. 

Les lauréats intègreront la promotion 2027 du programme de résidences de la Villa Albertine.  

Date limite de candidature : 29 janvier 2026, 23h59 (heure de Paris). 

Ce programme est réalisé grâce au soutien de la mécène Fidji Simo.

La Villa Albertine est un établissement de l’Ambassade de France aux Etats-Unis, soutenu par le gouvernement français et par la Fondation Albertine. Elle a pour mission de renforcer les liens entre les Etats-Unis, la France et le monde francophone à travers la culture et l’éducation. La Villa Albertine est présente dans dix villes américaines. 

Cet appel s’adresse à des artistes, intellectuels et professionnels de la culture porteurs d’un projet original lié à l’intelligence artificielle et nécessitant un séjour d’immersion aux États-Unis.  

La Villa Albertine offre aux résidents l’opportunité d’effectuer un séjour de recherche et d’exploration de deux mois, sur le territoire de leur choix. Le projet doit être ancré dans une ville ou un territoire déterminé. À travers ce format de résidence d’exploration, la Villa Albertine invite à parcourir et découvrir un territoire et à en rencontrer les acteurs afin de nourrir une réflexion artistique ou intellectuelle qui ne pourrait se déployer sans un séjour en immersion aux Etats-Unis. Une telle résidence n’invite pas à un travail isolé, mais à une démarche d’exploration sur le terrain, favorisant l’inspiration et les connexions avec les acteurs locaux.  

Cet appel est ouvert aux candidats qui souhaitent travailler sur ou avec l’intelligence artificielle, et dont le projet nécessite un séjour aux Etats-Unis. A titre d’exemple, la résidence peut constituer le terrain de recherche d’un projet réalisé avec l’intelligence artificielle, en lien avec un écosystème américain. Elle peut aussi offrir à un candidat l’opportunité de poser un regard sur les impacts de l’intelligence artificielle dans un contexte spécifique aux Etats-Unis, éventuellement selon une approche comparative avec l’Europe ou la France. Quel que soit le projet, la résidence représente une opportunité de valoriser un savoir-faire et de susciter de nouvelles collaborations franco-américaines. 

L’appel n’est pas réservé aux Français ou francophones mais ouvert à tout créateur, chercheur ou professionnel de la culture qui respecte les critères d’éligibilité mentionnés ci-dessous, notamment celui d’être soutenu par un partenaire français. 

Le projet présenté peut s’appuyer sur une proposition nouvelle, spécifiquement pensée pour la Villa Albertine, ou s’inscrire dans la continuité d’une recherche préexistante qui y trouverait un développement singulier. Dans les deux cas, c’est le rapport du projet au territoire qui en fait l’intérêt. 

Le/la candidat(e) devra donc inscrire sa résidence dans un territoire qui fait sens au regard des thématiques qu’il souhaite explorer. La ville ou le territoire doivent être clairement identifiés. L’appel n’est pas ouvert aux projets itinérants impliquant des déplacements dans plusieurs Etats des Etats-Unis.  

L’objectif premier de la résidence est le développement artistique du projet du/de la résident(e). La résidence peut ouvrir des opportunités économiques bénéfiques au projet et au développement de carrière du résident, mais la démarche commerciale ne peut constituer la raison d’être principale du projet. 

Les lauréats seront accompagnés par l’antenne de la Villa Albertine dont dépend le territoire concerné, parmi les dix villes où elle est implantée. Les villes où la Villa Albertine dispose d’une antenne permanente sont : Atlanta, Boston, Chicago, Houston, Los Angeles, Miami, New York, La Nouvelle Orléans, San Francisco et Washington, DC. 

À titre d’exemple, une résidence qui serait effectuée à Seattle dépendra de la Villa Albertine à San Francisco. 

Deux candidats seront sélectionnés en Californie ; deux autres dans le reste du territoire des Etats-Unis.   

La Villa Albertine apporte un accompagnement individuel, adapté aux attentes et au profil de chaque résident.   

Un tel accompagnement repose sur la mobilisation d’une équipe de 80 personnes réparties dans 10 villes aux Etats-Unis, ainsi que sur la systématisation de partenariats avec des structures françaises et américaines, pour que le résident soit d’emblée inséré dans un écosystème accélérateur de rencontres, de découvertes et de questionnements.  

L’antenne de la Villa Albertine concernée accompagnera le résident en mettant à sa disposition sa connaissance de la scène artistique et culturelle locale et son réseau de partenaires. Selon les axes d’exploration envisagés par le résident, un travail de prospection en amont permettra d’identifier les interlocuteurs les plus pertinents sur le territoire considéré. 

Un programme de rendez-vous et de visites sera établi pour chaque résident, selon son projet et ses besoins. La Villa Albertine accompagnera également le résident dans l’analyse des besoins logistiques nécessaires à la bonne réalisation de son projet. 

Parallèlement à l’accompagnement de la Villa Albertine, le modèle de résidence valorise le sens de l’initiative et l’autonomie des candidats, indispensables pour exploiter le plein potentiel d’une expérience de recherche de terrain.  

La Villa Albertine couvre les frais de déplacement et de séjour afférents à la résidence, selon les modalités suivantes : 

  • une allocation de résidence, permettant de couvrir les frais du quotidien (repas, transports locaux…). À titre indicatif, cette allocation est de $100 par jour à Washington DC ; 
  • les voyages internationaux ; 
  • le logement ; 
  • la location d’une voiture (dans des villes très étendues ou si le projet le nécessite) ; 
  • l’assurance santé, responsabilité civile et rapatriement. 

 Ces dépenses sont prises en charge directement par la Villa Albertine. A l’exception de l’allocation de résidence, elles ne font pas l’objet du versement d’une bourse forfaitaire. 

La Villa Albertine ne pourra pas s’engager à couvrir d’autres dépenses que les frais de déplacement et de séjour mentionnés ci-avant. Si le candidat identifie des besoins spécifiques (matériel technique, espace de travail…), des solutions doivent être présentées par ses soins pour démontrer la viabilité du projet (partenariats, soutiens financiers complémentaires). 

L’appel est ouvert à des candidatures individuelles uniquement. Les candidatures en duo ou en groupe ne sont pas acceptées dans le cadre de cet appel. 

Le cadre d’accueil de la Villa Albertine invite à considérer des résidences sans accompagnant (famille ou autre proche qui ne serait pas partie prenante du projet). Dans le cas où cet accompagnement serait nécessaire (notamment dans le cas d’un parent avec enfant(s) à charge ou d’une situation de handicap nécessitant un accompagnant), une telle situation serait prise en compte dans l’organisation de la résidence en recherchant un logement adapté. Les accompagnants ne bénéficieront ni de l’accompagnement, ni de la prise en charge des frais relatifs à leur séjour. 

Chaque candidat est tenu d’associer un partenaire français, basé en France, à son projet de résidence. Selon les cas, le soutien du partenaire peut être de trois ordres : 

  • conception du projet de résidence : aide à la rédaction du projet de résidence, identification de ressources et contacts qui pourraient aider le candidat, etc. ; 
  • promotion de la résidence : communication sur les réseaux sociaux, réalisation de contenus autour de la résidence (articles, podcasts, vidéos, etc.) ; 
  • réalisation d’un volet post-résidence : temps de restitution en France du travail mené aux États-Unis (conférence, rencontre avec des professionnels, etc.), aide au développement du projet artistique ou intellectuel. 

 Il n’est pas demandé aux partenaires de contribuer financièrement à la résidence. 

Toute structure publique ou privée, de droit français et implantée en France, peut être partenaire. Cette structure ne peut pas être une organisation que le candidat dirigerait ou qu’il aurait créée mais il peut s’agir de la structure dont le candidat est salarié, ou bien d’un partenaire distinct. 

Il revient au candidat d’identifier et de sélectionner le partenaire le plus pertinent pour leur projet. Ils peuvent pour cela s’appuyer sur des partenariats préexistants ou initier des collaborations adaptées aux besoins spécifiques du projet. L’objectif est de favoriser des passerelles entre les écosystèmes culturels et artistiques français, incluant le partenaire, et américain, où le résident s’immergera durant sa résidence. 

Le candidat peut également appuyer sa candidature sur d’autres partenaires français, ainsi que sur des structures américaines susceptibles d’aider au développement du projet (studios de répétition, ateliers de création, mises en relation, etc.) 

A titre indicatif, la liste des partenaires des résidences est consultable sur les pages des résidents sur le site de la Villa Albertine. 

 

Au titre des critères d’éligibilité, les candidats doivent justifier : 

  • de la pratique professionnelle de leur activité dans les champs de la création artistique et intellectuelle, explicitant leur lien avec l’intelligence artificielle, à travers l’envoi d’un dossier de présentation de leur parcours et de leur travail de moins de 10 pages ;  
  • d’une pratique courante de l’anglais, à travers l’envoi d’une courte vidéo de présentation de leur parcours et de leur projet en 3 minutes maximum (il n’est pas attendu de montage, mais une simple vidéo tournée face caméra ; le candidat ne doit pas lire un texte) ; 
  • de l’association d’un partenaire français au projet de résidence, soit toute structure publique ou privée française basée en France (institution culturelle, association, maison d’édition, entreprise dans le secteur des industries créatives et culturelles, etc.), qui doit faire part de son intérêt pour accompagner le candidat par une lettre (qui sera soumise en format Pdf) adressée au directeur de la Villa Albertine.  

 Le candidat devra être âgé de plus de 21 ans avant la date de départ envisagée en résidence. 

 Au titre des critères d’appréciation d’une candidature, sont retenus : 

  • la qualité du parcours du candidat : le candidat exerce sa pratique artistique ou intellectuelle à titre professionnel, il est reconnu par ses pairs, son projet pour la Villa s’inscrit dans la suite logique de son travail antérieur ;   
  • la qualité du projet : le projet est clair et les axes artistiques, culturels, intellectuels qu’il développe sont pertinents ; 
  • l’ancrage territorial : le projet présente un lien fort avec les dynamiques et enjeux locaux, il nécessite la venue du candidat aux États-Unis et sur le territoire choisi en particulier ; 
  • la faisabilité du projet : la Villa se réserve le droit de ne pas accueillir des projets qu’elle ne serait pas en mesure d’accompagner.   

Par ailleurs, le candidat doit pouvoir s’adapter aux éventuelles contraintes du territoire où il envisage une résidence. Par exemple, il est fortement recommandé de détenir le permis de conduire pour résider dans des villes étendues comme Los Angeles. 

Les candidatures sont à compléter sur la plateforme de l’appel avant le 29 janvier 2026 via ce lien. 

L’ensemble des pièces doit être renseigné ou téléchargé sur la plateforme dédiée. Toute candidature incomplète ou non conforme, et/ou toute candidature transmise par d’autres canaux sera considérée comme irrecevable.  Toute déclaration mensongère entraînera de plein droit la nullité de la candidature. Un candidat ne peut soumettre qu’une seule candidature par saison pour l’appel Arts in the Age of AI. 

Les candidatures étant examinées y compris par des experts anglophones, le candidat doit répondre en anglais aux questions du formulaire qui nécessitent une rédaction. 

Le candidat est invité à mentionner le territoire et la durée souhaités pour la résidence (un mois minimum et deux mois maximum). La Villa Albertine se réserve le droit de proposer une durée de résidence plus courte que celle souhaitée initialement par le candidat, ou un itinéraire adapté pour rendre le projet réalisable. 

29 janvier 2026, 23h59 (heure française) : Clôture de l’appel à candidature  

Il est vivement recommandé de ne pas attendre la date limite pour soumettre votre candidature sur la plateforme afin d’éviter les difficultés de dernière minute. Les dossiers de candidature peuvent être créés en amont et complétés en plusieurs étapes avant soumission finale.   

Le jury de la Villa Albertine est souverain et n’a pas à justifier ses décisions auprès des candidats. Les lauréats seront annoncés mi-juin 2026.   

Contexte : un engagement renforcé pour la création à l’ère de l’IA 

En mai 2024, l’événement « Art in the Age of AI » a posé les bases d’une réflexion franco-américaine autour de l’IA dans la création en rassemblant, au siège de la Villa Albertine, divers acteurs clés parmi lesquels OpenAI, Google, l’université Paris Saclay, le Cleveland Museum of Art ou encore le Musée national d’archéologie. La Villa Albertine a enrichi ce dialogue à travers son magazine States, dont le troisième numéro donne voix à des personnalités influentes du débat transatlantique sur l’IA telles qu’Anne Bouverot, envoyée spéciale du Président de la République sur l’IA, Mark Sureman président de la Mozilla Foundation, l’écrivain Alain Damasio, ou Linda Powell présidente du syndicat des acteurs SAG AFTRA. 

En 2025, le lancement d’un nouveau dispositif de résidences d’artistes sur l’intelligence artificielle aux Etats-Unis prolonge cette dynamique. Quatre premiers lauréats seront accueillis en 2026. Découvrez leurs profils sur le site de la Villa Albertine

En partenariat avec

Fidji Simo

CEO, Applications chez OpenAI 

Fidji Simo est CEO, Applications chez OpenAI, où elle dirige les applications de l’entreprise, dont ChatGPT, ainsi que l’ensemble de ses opérations – y compris le développement produit, l’ingénierie, les ventes, la finance, le marketing, le juridique et les ressources humaines. Leader expérimentée dans la tech grand public, elle cumule plus de 15 ans d’expérience à piloter la stratégie, les produits et les opérations de certaines des entreprises les plus influentes au monde.

Avant de rejoindre OpenAI, Fidji Simo était CEO et Présidente du conseil d’administration d’Instacart, qu’elle a accompagnée jusqu’à son introduction réussie en bourse. Avant Instacart, elle a passé dix ans chez Meta, où elle a contribué à construire l’activité publicitaire de Facebook et dirigé l’application Facebook.

Fidji Simo demeure Présidente du conseil d’administration d’Instacart et siège également au conseil d’administration de Shopify. Elle est par ailleurs co-fondatrice de Chronicle Bio, une entreprise tech-bio dont la mission est de guérir des pathologies chroniques complexes.

Originaire du sud de la France, Fidji Simo est diplômée du Master in Management d’HEC Paris et a effectué sa dernière année à UCLA Anderson School of Business. Elle vit aujourd’hui en Californie avec son mari et sa fille.

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