Why Nouvelle-Orléans?

Local jazz band playing on the streets of New Orleans

GTS Productions

Jazz band playing on the streets of New Orleans
Berceau du Jazz et capitale américaine de la tradition du Mardi-Gras et de la renaissance de la francophonie, La Nouvelle-Orléans s’imprime depuis longtemps dans l’imaginaire collectif, particulièrement dans celui des Français. Derrière ces images familières, pour certaines bien vivantes, se cache une réalité complexe, fruit de multiples héritages. Ville palimpseste par nécessité, menacée chaque année par les ouragans La Nouvelle-Orléans tente de préserver son identité tout en relevant les défis environnementaux et sociétaux d’une ville américaine contemporaine.

L’approche de l’aéroport Louis Armstrong révèle une ville coincée entre les méandres du Mississippi et l’immense Lac Pontchartrain. Protégée de leurs eaux dominantes par un système de digues, La Nouvelle-Orléans est une ville en sursis depuis plus de 300 ans mais dont les colons français ont fait une porte d’entrée dans l’immense territoire américain. Depuis, la ville a agrégé les influences : amérindienne, française espagnole, africaine, caribéenne et américaine.

C’est ce mélange qui fait toute la saveur de l’expérience culturelle proposée par la ville, à commencer par le jazz. Né à la Nouvelle Orléans au début du XXème siècle, il a façonné l’esprit de la ville, des places publiques aux bars où ont joué Louis Armstrong, Sydney Bechet ou Kid Ory. Tout au long de l’année, la culture reste accessible à tous les coins de rue avec les Second Lines qui défilent chaque dimanche, les musiciens de Frenchmen qui jouent pour des foules de locaux et de touristes, et les culture bearers qui transmettent la mémoire d’un quartier. La Nouvelle Orléans vit au rythme de ses très nombreux festivals (plus de 130 chaque année), sans compter le Carnaval de Mardi Gras qui attire plus d’un million de visiteurs, soit le triple de la population habituelle.

Les différents groupes qui font l’identité culturelle de La Nouvelle-Orléans sont cependant fragilisés par la forte dépendance de l’économie locale dépendante au tourisme (20 millions de visiteurs par an), par les disparités sociales et raciales mais aussi par les difficultés d’accès à la santé et à l’éducation. A ces défis s’ajoutent les urgences climatiques, notamment les ouragans comme Katrina en 2005 qui a profondément marqué l’histoire de la ville, tout en mettant en valeur la résilience de ses habitants.

La Nouvelle-Orléans offre l’expérience d’une vitalité et d’une créativité hors du commun, et malgré les défis à relever, les habitants “laissent les bons temps rouler” (“let the good times roll” selon la devise de la ville). Ainsi, l'annulation, pour cause de pandémie, des défilés de chars (floats) qui s'étalent généralement sur trois semaines pour Mardi Gras, s'est transformée en un mouvement spontané de décoration des maisons (“House Floats”) qui a réuni des milliers de participants dont de nombreux artistes de la ville.

Pour un résident français, la ville offre au premier abord un sentiment de familiarité tant la toponymie renvoie au passé commun avec la France (rues Toulouse, Bourbon, Napoléon...). C’est d’ailleurs à La Nouvelle-Orléans que l’on trouve le plus ancien poste consulaire français aux Etats-Unis et le plus grand nombre d’écoles d’immersion avec 1 200 élèves qui apprennent le français.

C’est dans ce territoire clé pour la relation franco-américaine, fruit d’une sédimentation culturelle unique, que la Villa Albertine a choisi de s’installer.

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