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La Villa Albertine annonce les lauréats des bourses post-résidences 

En partenariat avec l’Institut français, l’Académie des Beaux-Arts et avec le soutien d’Ardian, le programme de post-résidences de la Villa Albertine soutient les nouvelles créations et collaborations transatlantiques nées d’une expérience de résidence aux Etats-Unis.  

A l’issue d’un Jury composé de la Villa Albertine, l’Académie des Beaux-Arts et l’Institut Français, 27 bourses ont été attribuées à des résidents de la promotion 2024 de la Villa Albertine (artistes, intellectuels ou professionnels de la culture ayant bénéficié d’un séjour d’immersion et d’exploration aux Etats-Unis au cours de l’année 2024).  

Ce programme est motivé par le souhait d’accompagner des suites de résidence prometteuses pour les transformer en réalisations concrètes contribuant à enrichir le lien transatlantique et la réflexion créative sur les enjeux contemporains.   

A partir d’un appel à projets ouvert aux 70 résidents de l’année 2024, 27 bourses sont attribuées à des structures françaises ou américaines au profit des projets suivants : 

Parmi ces bourses, 17 sont attribuées aux résidents 2024 suivants : 

  • Lydia AMAROUCHE développera un partenariat entre Shed publishing à Marseille et Wendy’s Subway à New York pour réfléchir aux modes de distribution, aux économies et écologies de l’édition indépendante. Le projet culminera en une publication collective.  
  • Selorm ATTIKPO célébrera les 50 ans du hip-hop et les 10 ans de yoyo tinz, organisme dont il est le fondateur et qui vise à promouvoir, documenter et archiver le hip hop ghanéen. Il s’inspirera des méthodologies de conservation étudiées lors de sa résidence à Atlanta et New York pour proposer une exposition d’un mois qui servira au développement futur d’un musée du hip-hop au Ghana. 
  • Oliver BEER cartographiera l’un des espaces de résonance les plus remarquables de New York, ses réservoirs d’eau historiques, dont le potentiel sonore reste largement méconnu, en collaboration avec des contacts crées en résidence.  
  • Jean-Philippe BILLMAN donnera une masterclass de direction chorale aux étudiants de l’Université de Boston en préparation de leur concert de fin d’année, afin de leur proposer une méthode de travail mêlant pédagogie américaine et européenne, ce qui permettra de lancer une collaboration à long terme entre l’Université de Boston et l’Ecole des Hauts Arts du Rhin en créant un partenariat fort entre les deux classes de direction d’orchestre et les deux villes jumelées. 
  • Julia BOURDET publiera son roman graphique issu de sa résidence sans voiture ni avion, en porte-conteneurs, à vélo et en train. Ce livre mêlera carnets de voyage, illustrations et réflexions sur des questions environnementales et politiques contemporaines, examinant la manière dont les engagements individuels peuvent façonner de nouvelles trajectoires collectives. 
  • Christophe CHASSOL & Boris MEMMI concrétiseront un projet de performance scénique mêlant musique live et projection, à partir des maquettes musicales réalisées via des enregistrements de résidence, et par de nouveaux enregistrements de chorales à New York et à Chicago. 
  • Sylvain COUZINET-JACQUES s’appuiera sur ses recherches approfondies sur Black Mountain College pour mener une série d’ateliers avec des participants locaux, organiser un laboratoire collaboratif de 30 jours réunissant 10 artistes français et américains et produire un roman graphique en dialogue avec l’IA. Ce travail entremêlera récits historiques et réinterprétations contemporaines, en utilisant des méthodologies d’IA et de retcon pour réimaginer l’héritage du Black Mountain College. 
  • Penda DIOUF montrera ses images de la ville de New York, qui font dialoguer les rues droites et perpendiculaires avec les boucles et répétitions associées à la musique minimaliste, dans le cadre d’une exposition sur Julius Eastman, sa vie, sa musique et la ville de New York. Cela permettra de mieux comprendre le contexte architectural dans lequel Eastman a travaillé et évolué. 
  • Tarik KISWANSON produira un film sur deux ébénistes américains, George Nakashima et Thomas Day, sujets principaux de sa résidence. Les meubles créés par ces deux ébénistes incarnent des moments de grande violence et de traumatisme collectif dans la société américaine : l’internement des Américains d’origine japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale pour le premier, l’esclavage et la ségrégation raciale pour le second.  
  • Mathilde LAVENNE créera The Land I Live On, une expérience VR centrée sur la figure d’Annie Buchanan, une voyante afro-américaine née à Corsicana qui a aidé l’industrie à localiser les premiers puits de pétrole au Texas.  
  • Johanna MAKABI finalisera son long métrage documentaire, Motherland, qui raconte l’histoire de Sabrina Marie Ramsey, née en Louisiane, qui a grandi dans le ranch de son père près de Dallas, au Texas, et qui poursuit son rêve de devenir ballerine au sein de la Alvin Ailey American Dance Theater à New York.  
  • Geoffroy MATHIEU publiera un livre de 80 photographies accompagnées d’un texte de l’écrivaine et artiste Hannah Palmer, native du Sud d’Atlanta. Ces photographies issues de sa résidence vont à la rencontre des paysages d’Atlanta traversés par les corps et les figures de personnes qui marchent par obligation. Ce projet accompagnera l’exposition collective organisée par La Friche La belle de mai (Marseille) en 2026 ainsi qu’une exposition éphémère et une promenade, organisées à Atlanta. 
  • Céline MINARD invitera Jenna Didier (ancienne directrice exécutive de LA River Arts) en France, dans le cadre de leurs recherches respectives sur les réseaux de rivières et de ruisseaux américain et français, comparant ainsi les approches de construction hydraulique des deux pays. 
  • Dalia NAOUS & Marik RENNER finaliseront la performance multidisciplinaire inspirée de leur résidence et mêlant théâtre, danse, son et vidéo. Elles travailleront au studio du Miami Light Project, présenteront des extraits de leur travail à des artistes locaux de la danse et du théâtre, et consolideront des partenariats amorcés en résidence.   
  • Anne PACEO retournera à la Nouvelle-Orléans pour former un groupe avec des musiciens louisianais, dans la continuité de son exploration du vaudou et du hoodoo et de la façon dont il se traduit dans la musique aujourd’hui. 
  • Mathilde PELLÉ propose une exposition de restitution complète du travail d’enquête qu’elle a effectué lors de sa résidence sur le porte-conteneurs Marius. Elle entend ainsi partager l’expérience sensible de sa traversée, sortir de l’invisibilité certaines réalités matérielles du transport maritime et rendre visibles les hommes de mer, qui font fonctionner ces systèmes et rendent possible le quotidien mondialisé des sociétés occidentales. Elle présentera également « Tonnes », son film documentaire. 
  • Marine SCHNEIDER écrira et illustrera une bande dessinée pour enfants sur la relation entre les personnes et le paysage qui les entoure. Ce projet né de son expérience en Louisiane portera en particulier sur le rapport à l’eau, explorant ainsi les effets directs du changement climatique sur la vie quotidienne de gens ordinaires. 

De plus, 4 bourses post-résidences seront spécifiquement dédiées aux résidents du programme collectif “Habiter le désert” à Marfa (Texas) : 

  • Adèle HUMBERT réalisera une série de podcasts sur l’accès transfrontalier à l’avortement entre le Texas et le Mexique. En six épisodes mêlant témoignages, analyses et créations sonores, elle explorera sur deux ans les contrastes de part et d’autre de la frontière, en collaboration avec soignants, juristes et militants. 
  • Alice LOUMEAU poursuivra son enquête sur les désastres écologiques liés à l’industrie pétrolière et à l’assèchement des terres agricoles. Elle en tire un projet éditorial mêlant récit, enquête et cartographie, envisagé comme un outil politique et poétique. 
  • Josefina PAZ créera une installation de land art dans le corridor de Santa Teresa, dans le prolongement de sa résidence consacrée aux enjeux d’habitabilité dans les zones désertiques. Deux phrases poétiques, issues de ses écrits de résidence, seront inscrites dans le paysage, puis activées par une performance chorégraphiée. Ce projet collaboratif rassemblera artistes et associations rencontrés en résidence.  
  • Grégoire SCHALLER développera la performance No Country for Old Fag autour de la figure du cowboy, croisant culture country et scène rave des années 1990 dans une lecture queer et critique de l’héritage colonial (avec le soutien de la Ménagerie de verre et du Ballet national de Marseille). Il réalisera également une exposition à Marfa mêlant photographie, vidéo et témoignages recueillis en résidence. 

En parallèle, 6 bourses post-résidences seront spécifiquement dédiées aux métiers d’art et au design, grâce au soutien de la Fondation Bettencourt Schueller : 

  • Joseph ARZOUMANOV-DHEDIN s’inspirera des liens entre intelligence artificielle et artisanat, en particulier la broderie, qu’il avait explorés en résidence à Boston, pour créer L’Échiquier des Songes, une installation mêlant IA, broderie d’or, impression 3D, joaillerie et taille de pierres.  
  • Chloé BENSAHEL reviendra au MIT Media Lab pour développer, en collaboration avec trois chercheurs, des œuvres mêlant textile, informatique et intelligence artificielle, qui constitueront des pièces tissées à la main capables de faire mémoire et de traiter des données à la manière d’ordinateurs.  
  • Jean-Marc BULLET créera une collection de dix objets en collaboration avec la designer afro-américaine Patti Carpenter. Cette collection mettra en valeur le savoir-faire précieux de la vannerie, transmis par des descendantes de femmes américaines vivant dans le nord de la Martinique, associé au savoir-faire verrier de Brooklyn, New York.  
  • Garance MAURERorganisera des événements publics en collaboration avec des acteurs locaux rencontrés en résidence, afin de diffuser ses recherches sur les pratiques intentionnelles de feux contrôlés en Californie.  
  • Juliane MOREL, dont la pratique est tournée vers la santé mentale, développera des objets de médiation olfactive destinés à accompagner les enfants en soin psychiatrique. Elle collaborera aussi avec un centre de recherche de Philadelphie pour créer une salle d’immersion olfactive à des fins de recherche médicale. 
  • Céline SALOMON participera à la deuxième édition américaine de la foire Collectible avec un stand dédié et y présentera de nouvelles pièces imaginées pendant sa résidence : une console, un lustre, une table basse et une installation murale issue de ses recherches sur l’émail. 

Ardian, mécène principal des bourses post-résidences de la Villa Albertine. 

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