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Arlène Berceliot Courtin

Mai - Juillet 2022

Olivier Douard

  • Arts visuels
  • Los Angeles
  • New York
  • San Francisco

« À travers «Performer: A Persona», je souhaite poursuivre mon investigation des phénomènes d’interprétation des écrits français par Yvonne Rainer du côté des études féministes prenant comme point central Monique Wittig et son chantier littéraire »

Au croisement des études visuelles et des études féministes, mon terrain de recherche et d’expérimentation se focalise sur l’histoire des féminismes en France et leurs importations sous le label culturel de French Feminism aux États-Unis. Engagée auprès de collectifs de chercheur·se·s indépendant·e·s, j’apporte une attention particulière à la recherche militante et autonome. J’interroge aussi les marques du langage et les formes d’affects dans l’art et tente ainsi de déconstruire la position d’objectivité inhérente à la recherche. Pour ce faire, je convoque une approche transdisciplinaire de l’exposition conjuguant des références issues de la littérature, du cinéma, de la performance et des arts visuels. Depuis plusieurs années, je poursuis également en collaboration avec les curatrices Karin Schlageter et Francesca Zappia, la plateforme de recherche en ligne SIX YEARS. À la fois créatif, cognitif et informatif, ce projet rend hommage à l’oeuvre séminale de Lucy R. Lippard et propose d’en poursuivre les réflexions sur les usages de l’immatériel et du numérique au sein de la réflexion curatoriale.

Arlène Berceliot Courtin est curatrice, chercheuse et autrice indépendante, engagée au sein des réseaux professionnels IKT, CEA, AICA et ACD. Après une expérience de dix années à la direction de galeries d’art contemporain de renommée internationale, elle cofonde en 2018 le curator-run-space furiosa, consacré à la recherche en art et en curating. En 2019, elle est lauréate du programme Sur Mesure de l’Institut français pour lequel elle initie une première recherche aux États-Unis portant sur l’interrelation entre l’objectivité du nouveau roman et la danse postmoderne. Depuis 2011, elle collabore avec des lieux et institutions culturelles parmi lesquelles le Centre National de la Danse, l’Institut National d’Histoire de l’Art, Air de Paris, la Galerie des Galeries, Artorama, le Bureau des Arts Plastiques et Gallery Week-end à Berlin ou encore Manifesta à Marseille.

Comment lire, voir et surtout exposer Yvonne Rainer aujourd’hui ? En plein essor du
minimalisme américain, la chorégraphe et cinéaste abandonne toute volonté de neutralité de
l’interprète au profit d’une exploration des émotions en jeu dans les relations humaines,
sociales et sexuelles. À travers le projet de recherche Performer: A Persona, je souhaite analyser
la rationalisation de ses données autobiographiques à des fins politiques et par là même la
déconstruction des codes de représentations d’un sujet « féminin » et plus tard « a-féminin ».
Après une première étude postulant le nouveau roman comme vecteur paradoxal
d’émancipation, ce projet poursuit mon investigation des phénomènes d’interprétation et d’appropriation des écrits français par Yvonne Rainer mais cette fois du côté des études féministes prenant comme point central Monique Wittig et son chantier littéraire. Pour ce faire, j’ai imaginé une méthodologie conjuguant à la fois l’histoire orale revenant sur la période historique marquant le début des études féministes et des études de genre aux États-Unis complété par une étude de terrain dans plusieurs fonds d’archives. Ce projet entend ainsi offrir un point de vue inédit sur le parcours de vie d’une personnalité hors pair du cinéma expérimental nord-américain.

Dans le cadre de ma résidence aux États-Unis, je souhaite explorer plusieurs fonds d’archives basés à New York. Ce séjour marquera également ma première immersion dans les écrits, les notes et les correspondances de Monique Wittig à Beinecke Library, Yale University. Enfin, j’en profiterai pour retourner dans les archives d’Yvonne Rainer au Getty Research Institute de Los Angeles, et finalement me rendre à San Francisco – sa ville natale et lieu fondamental de l’histoire de la communauté LGBTQI+.

En partenariat avec

Centre national des arts plastiques (Cnap)

Le Cnap est l’un des principaux opérateurs du ministère de la Culture dans le domaine des arts visuels. Il gère plus de 105 000 œuvres du Fonds national d’art contemporain, et soutient les artistes et les professionnels de l’art en contribuant à la création et à la valorisation de leurs projets.

 

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