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Haytham Nawar

Artiste, designer, chercheur, directeur du Festival Cairotronica
Été 2022

Mostafa Abdelaty

  • Arts visuels
  • Atlanta
  • Houston

« En tant que chercheur égyptien et africain, je souhaite enquêter sur les origines et les concepts derrière la notion d’afrofuturisme. »

Mes travaux et mes publications concernent principalement l’histoire et les pratiques du design, notamment dans le monde arabe et en Afrique. Je m’intéresse au design graphique arabe, à la typographie, aux systèmes de communication pictographiques et aux concepts de transculturalité et de post-humanisme.

 

Mon engagement au sein de la communauté des créateurs en nouvelles technologies m’amène à rechercher des projets qui redéfinissent la frontière entre machines et humains dans le domaine du design et de l’art. Je travaille actuellement à la conception d’un langage pictographique génératif utilisant l’intelligence artificielle, dans le but d’explorer de façon inédite les relations inconscientes entre les cultures de diverses civilisations.

 

Je poursuis par ailleurs deux projets de recherche. Le premier analyse la communication pluriscripturale en Égypte, et son rôle dans la définition de l’identité visuelle de la culture égyptienne ; le second s’intéresse au design graphique et aux cultures visuelles en Afrique, mal connus et peu documentés.

 

Au fil des ans, j’ai remarqué que l’histoire mondiale du graphisme ne s’intéresse pas vraiment à toutes les cultures. Pour moi, il s’agit là d’une lacune majeure dans notre champ d’étude. En tant que professeur, je m’attache à mettre en lumière des sujets négligés pour enrichir l’expérience de mes étudiants.

 

Haytham Nawar est artiste, designer et chercheur en histoire de l’art et du graphisme. Il mène de front sa carrière professionnelle et universitaire depuis vingt ans (il est Maître de conférences en design graphique et dirige le département Art de l’Université américaine du Caire). C’est aussi le fondateur et le directeur de Cairotronica, le festival international d’art numérique au Caire. Ses publications les plus récentes sont « Language of Tomorrow: Towards a Multicultural Visual Communication System in a Post-Human Era » et « A History of Arab Graphic Design », écrit avec Bahia Shehab.

L’afrofuturisme, par opposition au futurisme africain, traite des thèmes et problématiques extérieures à l’Afrique. La culture égyptienne est l’un des piliers de ce mouvement. Dès le milieu des années 1970, par exemple, Sun-Ra et son groupe ont enregistré des morceaux à la croisée de thèmes afro-centrés et d’une vision du cosmos spécifique à l’Égypte antique. Ce courant artistique n’a cessé de se développer, dans la mode, les jeux, le cinéma, et la réalité virtuelle. En 2021, Subsume Media, une start-up d’Atlanta, a ainsi commencé à publier des ouvrages de fiction spéculative inspirés de l’afrofuturisme.

 

Le mouvement est devenu de plus en plus populaire à international et s’étend désormais à de nombreuses disciplines. En tant qu’Égyptien et que chercheur africain, je m’intéresse aux origines de l’Afrofuturisme et aux concepts qui le sous-tendent. Je suis fasciné par ce lien avec l’Égypte antique. J’ai l’intention de m’entretenir avec différents membres de la communauté afrofuturiste, et de mieux comprendre leur culture et leurs aspirations. Le projet artistique qui résultera de cette démarche proposera un historique des pratiques afrofuturistes, et une analyse de leurs origines et de leurs modes d’expression.

Les deux villes dans lesquelles je souhaite mener mes recherches sont Atlanta et Houston. La première, qui a vu naître Martin Luther King et le mouvement des Droits civiques, a la réputation d’être la Mecque de la culture noire depuis les années 1970. Elle offre des opportunités économiques, universitaires, politiques et culturelles à la communauté Afro-américaine, dont l’histoire se confond avec celle de la ville, faite de progrès et de persévérance depuis le temps de l’esclavage. Houston, quant à elle, est l’une des principales destinations pour les arts visuels et de la scène. La région compte des centaines d’institutions dédiées à l’art dans de multiples disciplines.

 

Je prévois de commencer par entrer en contact avec des artistes locaux et des chercheurs, de visiter les galeries, les musées et les universités, afin de réunir des documents visuels pour mon projet.

En partenariat avec

Institut du monde arabe

L’Institut du monde arabe a été fondé en 1980 par la France et les États de la Ligue arabe pour faire connaître et rayonner la culture arabe sous toutes ses formes. Lieu de rencontre et d’échange, installé dans un bâtiment conçu par Jean Nouvel et Architecturestudio, inauguré en 1987, l’IMA contribue depuis 35 ans au renforcement des liens culturels, politiques, économiques et sociaux entre la France et le monde arabe.

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