Flora Détraz
Chorégraphe
Mai 2023
- Arts de la scène
- New York
« Ces artistes ont créé, en dehors des codes établis, un art transdisciplinaire, des objets inclassables, en dehors du temps. Elles ont marqué l’histoire et sont pour ma recherche des grandes figures d’inspirations. »
Je suis née dans une famille de musiciens et, après avoir suivi des études en danse classique et en littérature, je me suis interrogée de manière plus large sur ce qui traverse le corps et sur la relation entre le visible et l’invisible. J’ai eu l’immense chance de rencontrer des artistes qui m’ont beaucoup inspirée, entre autres, Maguy Marin, Meredith Monk, Vera Mantero, Lia Rodrigues et Marlene Monteiro Freitas, avec qui je travaille depuis plusieurs années. J’ai développé une recherche sur l’articulation entre la voix et le mouvement en explorant différents médiums : la danse, la musique et le cinéma.
Flora Detraz (née en 1988, Versailles) a reçu une formation en danse classique et en littérature. Elle a suivi un enseignement au CCN de Rillieux-la-Pape (Lyon) avec la chorégraphe Maguy Marin, puis a complété ses études chorégraphiques au PEPCC, Forum Dança, à Lisbonne. En tant qu’interprète, elle collabore avec Marlene Monteiro Freitas. Depuis 2013, elle réalise ses propres pièces chorégraphiques basées sur la relation et l’interaction entre la voix et les mouvements : Peuplements (2013), Gesächt (2014), Tutuguri (2016), Muyte Maker (2018) et Glottis (2021).
Il y a 10 ans, j’ai eu l’opportunité de rencontrer Meredith Monk lors d’un stage à l’Atelier de Paris. Cette rencontre a été charnière et a affirmé toute une recherche autour de la voix et autour des mondes invisibles, ancestraux et modernes. La résidence à la Villa Albertine est l’occasion de recontacter Meredith Monk et de lui partager mon travail. J’aimerais aussi rencontrer des vocalistes de la scène musicale expérimentale de différentes générations comme Laurie Anderson, Gelsey Bell, Holland Andrews.
Durant cette résidence, je souhaite également explorer le médium de la vidéo pour approfondir l’imaginaire et l’inconscient, en m’inspirant du cinéma surréaliste et de l’héritage de Jonas Mekas et Maya Deren et de leur influence sur la scène expérimentale new-yorkaise.
Ces explorations contribueront à développer les matériaux chorégraphiques, sonores et filmiques qui composent mon nouveau projet multiforme HURLULA.
HURLULA est un projet basé sur le cri et composé en deux parties : une performance en trio, sous la forme d’un concert chorégraphique et un film d’un oracle aux prophéties hallucinatoires. Il s’agira d’un objet protéiforme faisant des liens entre la danse, la musique et le cinéma.
La résidence de la Villa Albertine me permettra de rencontrer et d’échanger avec des artistes et des témoins de la musique, de la danse et du cinéma expérimentaux basés à New York. La scène expérimentale à New York est immense et a une histoire importante. Des artistes comme Meredith Monk et Laurie Anderson me fascinent pour l’incroyable liberté de leur art.
La possibilité d’explorer la richesse des matériaux d’archives dans diverses bibliothèques et centres d’art a une grande valeur pour mon travail.
En partenariat avec
Maison de la danse
La Maison de la danse est un théâtre situé dans le 8e arrondissement de la ville de Lyon. Elle fut initialement fondée en 1980 dans les murs de l’actuel Théâtre de la Croix-Rousse avant de déménager en 1992 dans ce qui s’appelait jusqu’alors le Théâtre du 8e. Cette scène, tête de réseau pour la danse en Rhône-Alpes, assure une programmation de compagnies nationales et internationales ainsi que la programmation de jeunes compagnies rhônalpines. Elle accueille aussi des compagnies en résidence dans un studio de création particulier et dispose d’une base documentaire de référence sur la danse avec une vidéothèque de plus de 1000 spectacles filmés.