Portrait : OZMA
Musique
Bartosch Salmanski
Le quintette de jazz explosif français OZMA, dirigé par le batteur Stéphane Scharlé, a fait le tour du monde, donnant plus de 450 concerts dans 39 pays différents, et en 2021, il sera en tournée pour la première fois aux États-Unis ! Cette première tournée sera soutenue par Jazz & New Music, un programme de la Fondation FACE en collaboration avec les services culturels de l’Ambassade de France. OZMA a déjà prévu des concerts à Sarasota, Washington D.C., Philadelphie et New York City entre autres pour présenter leur dernier album « Hyperlapse ». Le groupe prévoit également de donner des ciné-concerts et des ateliers pour différents publics.
OZMA : un groupe aux multiples facettes
Vous souvenez-vous du premier projet de la NASA visant à détecter les signes de vie extraterrestre ? L’ancêtre du projet SETI ? Si oui, alors vous savez d’où vient le nom » OZMA « . Aussi surprenant que cela puisse être, le nom du quintette de jazz français s’inspire de ce projet extraordinaire. Mais pourquoi ? Comme l’explique le bassiste Édouard Séro-Guillaume dans une interview, « c’est un autre lien avec la science-fiction, l’imaginaire, les rêves… On aimait bien ce côté de regard vers l’inconnu… ». En effet, le groupe OZMA embrasse ce côté « imaginaire » avec ses répertoires atypiques entre jazz exploratoire et rock électrique, ainsi qu’avec des spectacles alliant image et musique tels que des photo-concerts et des ciné-concerts. Ce sont ces aspects intéressants du groupe et son inspiration qui en font un quintet de renom.
OZMA est invité en 2010 à créer un concert pour le film « Vampyr » de C.T. Dreyer. Depuis cette expérience, le groupe a joué pour les films « Les Trois Âges » de Buster Keaton, « Le Cuirassé Potemkine » de Sergei Eisenstein et « Le Monde Perdu » de Harry O. Hoyt entre autres. Aujourd’hui, c’est l’un des traits distinctifs du groupe OZMA !
OZMA a débuté au Conservatoire de Strasbourg en 2001 avec Adrien Dennefeld à la guitare, Édouard Séro-Guillaume à la basse et Stéphane Scharlé à la batterie. Ce trio s’est ensuite transformé en quintet avec l’arrivée de Guillaume Nuss au trombone et de David Florsch au saxophone en 2004. Depuis leur album Welcome Home en 2016, le quintet s’est stabilisé autour du batteur Stéphane Scharlé et du bassiste Edouard Séro-Guillaume, du tromboniste Guillaume Nuss (de retour après une dizaine d’années à jouer seul), du guitariste Tam de Villiers et du saxophoniste et claviériste Julien Soro. Cette année, le groupe dévoile son nouvel album « Hyperlapse », dédié aux dix villes traversées par le groupe lors de sa tournée internationale en 2018.
Hyperlapse : un album musical aux aspects cinématographiques
Après avoir été reconnu comme Succès Export 2018 par le Bureau Export (3ème groupe français le plus exporté avec Youn Sun Nah et Tigran Hamasyan), OZMA revient avec « Hyperlapse », un carnet de voyage de leur tournée qui nous emmène à Pékin, Hambourg, Marrakech, ou encore Mumbai. Terme utilisé dans le domaine de l’audiovisuel, « Hyperlapse » est un album entièrement composé par Stéphane Scharlé avec un écho électronique et un rythme puissant qui rappelle les bandes originales de films. Ce titre est également un hommage à la réalisatrice Juliette Ulrich qui a suivi le groupe lors de sa tournée mondiale en 2018 et qui a filmé les clips ainsi qu’une web série accompagnant la sortie de l’album.
Les textures sonores des 10 chansons dédiées chacune spécifiquement à une ville où le groupe a joué en 2018 se mêlent à un accompagnement visuel envoûtant. Un album qui reflète aussi bien les chocs culturels que les rencontres inoubliables faisant de ce voyage sensoriel un surprenant mélange d’ambiances mélancoliques et d’énergie rock-n-roll. Un véritable » jazz explosif » à découvrir prochainement aux États-Unis !
