Lauréats 2021 : Etant donnés pour l’art contemporain
Art & Design
Nous avons le plaisir d’annoncer les 14 lauréats sélectionnés en 2021 par le jury d’Etant Donnés, pour un montant total de 195 000 dollars.
Bourses artistiques
- Orisons
Commission in-situ par Marguerite Humeau
Black Cube, A Nomadic Art Museum
Juin 2022
Commissariat assuré par Cortney L. Stell
Orisons de l’artiste française Marguerite Humeau est une nouvelle oeuvre à grande échelle située dans la campagne du Colorado. Mesurant plus de 40 000m2, l’œuvre rappelle un gigantesque crop circle et est visible depuis la terre ou le ciel. L’œuvre elle-même consiste en un système d’irrigation à pivot central qui tourne mécaniquement, collectant et distribuant l’eau de pluie selon un modèle circulaire afin de stimuler la croissance de plantes médicinales indigènes. Planté en fonction du changement des saisons, Orisons se transforme visuellement au fil du temps, invitant les visiteurs à découvrir des fleurs colorées au printemps et des nuances de brun en hiver.
Par le biais d’une narration hypothétique et résonnante, l’œuvre de Humeau soulève une question essentielle : que se passe-t-il lorsque nos aquifères s’assèchent ? Dans cette œuvre, le système d’irrigation s’apparente à un être extraterrestre en quête cosmique pour produire des précipitations, guérir le sol et faire renaître la végétation, avant de s’éteindre. Utilisant l’eau de pluie partiellement récupérée comme source d’eau durable, le système d’irrigation à pivot central est programmé pour disperser l’eau à un taux de pression sans danger pour l’environnement sur une parcelle de terrain contenant des graines plantées. De cette façon, l’œuvre explore la relation entre la terre et le ciel. Orisons relie une constellation de sujets, dont les pratiques agricoles régénératrices innovantes, la médecine ancienne des plantes et les mythologies contemporaines, qui soulignent tous les liens entre l’humanité et l’environnement.
- 2021 Triennale: Soft Water Hard Stone
Exposition collective d’Alex Ayed et Gaëlle Choisne
New Museum, NYC
26 octobre 2021 – 23 janvier 2022
Commissariat assuré par Margot Norton et Jamillah James
Le titre de la triennale 2021, « Soft Water Hard Stone », est tiré d’un proverbe brésilien : Água mole em pedra dura, tanto bate até que fura (l’eau douce sur la pierre dure frappe jusqu’à ce qu’elle perce un trou). On peut dire que ce proverbe a deux significations : si l’on persiste suffisamment longtemps, l’effet désiré peut être atteint ; et que le temps peut détruire même les matériaux les plus solides. Le titre renvoie aux idées de résilience et de persévérance, car il évoque l’impact qu’un geste insistant mais discret peut avoir dans le temps. Il fournit également une métaphore de la résistance, car l’eau – une matière transparente, fluide et souvent sous-estimée qui compose la plupart de nos corps et la planète elle-même, est capable de dissoudre finalement la pierre – une substance inflexible associée à la monumentalité, mais également composée de minuscules particules qui peuvent s’effondrer sous la pression. En ce moment de profonds changements, notamment concernant les structures que nous pensions stables se révèlent précaires, inopérantes ou sur le point de s’effondrer, la Triennale 2021 rend hommage aux artistes et aux collectifs qui réimaginent les modèles, les matériaux et les techniques traditionnels au-delà des paradigmes établis. Leurs œuvres exaltent les états de transformation, attirant l’attention sur la malléabilité des structures, les murs perméables, les surfaces poreuses et instables, et le potentiel fluide et adaptable des médias technologiques et organiques. Les œuvres présentées dans l’exposition évoquent une sensibilité à la fois préhistorique et post-apocalyptique, qui se tourne vers des traditions artistiques et des éléments technologiques oubliés, tout en se tournant vers l’immatériel, le transitoire et des modes de création non encore imaginés.
L’artiste franco-tunisien Alex Ayed présentera un nouvel ensemble de sculptures réalisées spécialement pour la Triennale du New Museum de 2021. Inspiré par le titre et le thème de l’exposition, Ayed présentera des œuvres qui répondent à l’architecture du New Museum, et expérimentera les capacités des matériaux au fur et à mesure que leur forme change pendant la durée de l’exposition. Les matériaux qu’Ayed utilise couramment, qu’il s’agisse d’objets trouvés au cours de ses voyages, de sable ou de savon à l’huile d’olive tunisienne, ont chacun une histoire riche, mais ne sont pas couramment utilisés dans un contexte artistique traditionnel, et laissent entrevoir des possibilités au-delà de celles que l’on trouve habituellement dans les murs de l’institution. Alors que les frontières ont été fermées et que les voyages ont été limités en raison de la pandémie mondiale cette année, Ayed a consacré une grande partie de son attention à la recherche sur les modes de transport maritime. Les œuvres qu’il présentera à la Triennale 2021 s’inspireront de ces recherches et des vents qui rendent les voyages nautiques imprévisibles, mais qui poussent les bateaux à se déplacer plus rapidement pour atteindre leur destination. Pour Ayed, cette métaphore du vent évoque notre moment d’instabilité actuel, qui peut provoquer le chaos mais nous pousse à réaliser les changements nécessaires.
L’œuvre de l’artiste franco-haïtienne Gaëlle Choisne aborde les troubles qui affectent notre société : de la crise climatique à l’exploitation des ressources naturelles, en passant par les vestiges structurels du colonialisme. Pour la Triennale du Nouveau Musée 2021, Choisne développera une nouvelle installation vidéo et sculpturale répondant au titre et au thème de l’exposition. Comme elle s’inspire souvent de sources littéraires caribéennes et européennes, sa nouvelle œuvre s’inspire du texte de Roland Barthes de 1977, » Un discours amoureux « , ainsi que des recherches en cours de Gaëlle Choisne sur le racisme systémique, la violence et la surveillance. L’installation intègre des objets trouvés, dont certains ont été rassemblés par l’artiste depuis de nombreuses années, ainsi que des matériaux tels que des plaques de plexiglas souvent utilisées à des fins hygiéniques ou de sécurité, et enfin des objets métalliques fabriqués par l’artiste dans une usine de fabrication d’armes dans le sud de la France. Le projet de Gaëlle Choisne intègre également des éléments architecturaux utilisant le mycélium et établit des liens entre une bactérie ressemblant à un champignon qui peut se développer dans l’estomac des chiens et provoquer un comportement violent chez l’animal, et la propagation de la brutalité policière. Dans cette œuvre, l’artiste élargit la citation de Roland Barthes « Je suis celui qui attend », pour ajouter : « Je suis celui qui attend, pour une nouvelle vie, égale pour tous. »
- Solo Show d’Iván Argote
Artpace San Antonio
15 juillet – 15 septembre 2021
Image de l’exposition d’Iván Argote, artiste international en résidence à Artpace Summer 2021, intitulée All Here Together. Photo de Beth Devillier.
Commandé et produit à l’origine par Artpace San Antonio.
Commissariat assuré par Pilar Tompkins Rivas
Né à Bogotá, en Colombie, en 1983, Ivan Argote est diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2009 et vit et travaille à Paris depuis. Son travail explore la relation entre l’histoire, la politique et la construction de nos propres subjectivités. Ses films, sculptures, collages et installations dans l’espace public tentent de susciter des questions sur notre relation aux autres, à l’État, au patrimoine et aux traditions. Ses œuvres sont critiques, parfois contestataires, et traitent de l’idée d’amener les affects à la politique, et la politique aux affects, avec un ton fort et tendre. Argote fait des critiques et des propositions politiques et sociologiques en utilisant l’affection, les émotions et l’humour comme outils subversifs, avec lesquels il essaie de générer des espaces de dialogue loin de la polarisation et de la rhétorique de confrontation.
La carrière artistique d’Ivan Argote a pris un élan significatif au cours des dernières années, mais son histoire d’exposition aux États-Unis est encore limitée. À l’heure où les États-Unis sont aux prises avec leur propre identité, leur histoire et leur rôle dans la communauté mondiale, avec en point d’orgue une insurrection sans précédent de la capitale américaine, il est pertinent pour Argote d’explorer les thèmes de sa pratique dans le contexte et l’emplacement physique des États-Unis, en particulier dans le Sud où ces tensions politiques et sociétales apparaissent souvent le plus clairement.
Pendant son séjour, l’artiste disposera d’un espace de studio et bénéficiera du soutien et des ressources dont il a besoin pour se concentrer pleinement sur son travail, réagir à son environnement et actualiser son œuvre sous la forme qu’il juge la plus appropriée. Une fois l’œuvre produite, son installation restera exposée à Artpace pendant deux mois, et le public pourra la voir gratuitement sept jours sur sept. En outre, l’exposition sera accessible virtuellement grâce à des scans 3D de haute qualité qui produiront des visites dynamiques en 3D de l’espace.
- Impossible Mediations: Silence and Oblivion are Information
Exposition monographique de Clémence de Montgolfier – Los Angeles Contemporary Archive
Fin 2021 – Avril 2022
Clémence de Montgolfier, Le passé est un autre pays (The Past is Another Country), HD video (capture d’écran) 34 mn 24 sec, 2021. Production : La Fondation des artistes, Paris, France.
Commissariat assuré par Hailey Loman
Le projet prendra la forme d’une exposition solo et d’une recherche sur place par l’artiste française Clémence de Montgolfier à Los Angeles Contemporary Archive, une organisation à but non lucratif basée à Los Angeles, une archive d’art, une bibliothèque et une plateforme d’exposition qui collecte les modes d’expression artistique contemporaines sous-exposés remettant en question la notion d’archive et d’espace d’art. Clémence De Montgolfier, dont le travail porte sur les politiques de la parole publique, la représentation et les médiations de la parole, également docteur en études médiatiques de l’Université de la Sorbonne à Paris, a commencé à travailler sur cette recherche artistique en 2020. Son projet intitulé Les Médiations impossibles, soutenu à l’origine par la Fondation des artistes (Paris, FR), a donné lieu à la production d’une série d’œuvres d’art examinant la résolution des conflits, le gouvernement de soi et des autres (au sens du livre éponyme de Michel Foucault) et les concepts de production de la « vérité » et de la « réconciliation ». Dans ce projet, l’artiste a choisi d’étudier, presque comme on le ferait dans le cadre une étude de cas, les « Commissions Vérité et Réconciliation », un modèle de commissions de justice transitionnelle qui ont été organisées dans les pays en transition démocratique depuis les années 1980. Leur objectif est de reconnaître et de révéler publiquement les violations des droits de l’homme commises par des groupes ou des régimes autoritaires et de proposer différentes formes de réparation.
Ce projet aux multiples facettes s’appuie sur des recherches, des rencontres et des entretiens filmés menés avec d’anciens commissaires et collaborateurs ayant siégé dans des commissions vérité et réconciliation (CVR) à travers le monde, ainsi qu’avec des experts ayant témoigné dans ces commissions ou les ayant étudiées. L’artiste s’intéressera notamment à l’histoire de la commission sud-africaine, au cas plus récent de la commission canadienne de vérité sur les pensionnats (2010-2015) et à l’actuelle commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique (2018-2021, Paris, France).
- Other Repercussions
Exposition collective avec Tarek Atoui, Marcos Avila Forero, Angelica Mesiti, Laure Prouvost, Cyprien Gaillard…
California Institute of the Arts – Wattis Institute
Septembre 2022
Image : Marcos Ávila Forero “Atrato” (2014) HD video, 13’52”
Commissariat assuré par Anthony Huberman
Other Repercussions propose « la percussion » comme concept esthétique et politique. Alors que les instruments à percussion sont restés au centre de la plupart des traditions musicales du monde entier depuis des milliers d’années, cette exposition dépasse le cadre de la musique et esquisse un « champ percussif » plus large comme modèle pour l’art et la politique.
Au cœur de l’exposition se trouvent des œuvres d’artistes français ou vivant en France, dont chacune aborde les thèmes centraux de l’exposition de manière puissante. Tarek Atoui, qui a une pratique de longue date liée à l’impact physique du son sur les corps et les surfaces, conçoit une nouvelle pièce pour l’exposition. Tourné avec des indigènes en Amazonie colombienne, Atratro (2014) de l’artiste basé à Paris Marcos Avila Forero capture des corps dans une rivière, communiquant entre eux, et avec la rivière elle-même, en frappant l’eau selon des rythmes coordonnés. Le film The Calling (2013-2014) de l’artiste basée à Paris Angelica Mesiti explore différentes communautés rurales dont les habitants communiquent par des sifflements. Les premières œuvres vidéo monocanal de Laure Provost ne décrivent rien de percussif ou de musical, mais transforment les sons, les images et les mots en une séquence percussive de montages rapides et de départs et d’arrêts soudains. La première vidéo apocalyptique de Cyprien Gaillard, Desniansky Raion (2008), combine l’affrontement entre deux groupes de hooligans et la démolition d’une tour d’habitation pour créer une violence puissante de différents types.
Avec ces œuvres et d’autres, Other Repercussions s’interroge sur les possibilités de la percussion : que mobilise son abstraction et que menace-t-elle ? Qu’est-ce qu’un geste percussif, une forme percussive, une image percussive, une histoire percussive ? Qu’est-ce qu’une forme percussive « d’être ensemble » ? Les artistes et les écrivains utilisent depuis longtemps un vocabulaire musical pour parler de l’art et de la politique et, en empruntant à l’écrivain et poète Fred Moten, l’exposition se demande si la percussion peut être un moyen de former un ensemble – de devenir un modèle politique où des points de vue divergents ne sont pas d’accord, ne sont pas en désaccord ou ne cherchent même pas à atteindre un consensus, mais où ils se rassemblent, coexistent, s’écoutent, font quelque chose les uns avec les autres et s’adaptent mutuellement à un contexte qui évolue, comme un ensemble.
- Southwind
Exposition monographique de Maxime Berthou
Louisiana Museum Foundation – New Orleans Jazz Museum
Octobre 2021 (Prospekt New Orleans Triennial)
Commissariat assuré par Amy Mackie
Les artistes Maxime Berthou (France) et Mark Požlep (Slovénie) ont embarqué pour un voyage de recherche basé sur la pratique sur le fleuve Mississippi du 2 septembre au 20 octobre 2019. Leur moyen de transport était un bateau à aubes à vapeur de 20 pieds (6 mètres) construit à la main, nommé Thumpa. Leur objectif était de rechercher et d’expérimenter la vie américaine contemporaine le long de ce fleuve mythique. Suivant la méthodologie et la chronologie d’un projet de recherche-action, « Southwind » est une enquête sur l’expérience personnelle, la transcription et la disproportion à travers les mécanismes de production d’un projet artistique. L’endurance liée au voyage sur ce navire spécifique a permis aux artistes d’interagir avec une diversité d’environnements et de réalités sociales le long du fleuve de 3 730 km. Bien que leur rôle consistait principalement à documenter la vie quotidienne le long de ce tronçon infâme de l’Amérique, leurs interactions personnelles les ont positionnés comme des co-créateurs actifs. Le projet a été documenté sous forme de vidéos, d’écrits, de photographies, d’enregistrements sonores et de dessins. Les résultats artistiques sont un film comprenant des interviews et des portraits des personnes et des habitants rencontrés le long de la rivière, un livre d’artiste sous la forme d’un journal et une installation comprenant des dessins, des photographies et d’autres objets éphémères. Ils continuent à organiser des ateliers éducatifs et des présentations sur le projet en Europe et mèneront une initiative éducative similaire aux États-Unis.
Le New Orleans Jazz Museum présentera une projection en plein air du film Southwind en octobre 2021 dans le cadre de la triennale internationale P.5 (Prospect New Orleans). Le film sera présenté sous la forme d’un « ciné-concert ». La narration en direct et les voix off du film seront interprétées par l’artiste de performance David Freeman, suivies d’une musique en direct par des musiciens de jazz de la Nouvelle-Orléans. Les projections comprendront deux nuits de performances en direct. Plusieurs installations comprenant des preuves et de la documentation supplémentaire sur ce projet seront présentées à l’intérieur du musée et seront exposées tout au long de la triennale. Le film sera en outre disponible en ligne. Amy Mackie est la commissaire de la présentation de « Southwind » au New Orleans Jazz Museum et PARSE NOLA, son programme artistique et de résidence à but non lucratif basé à la Nouvelle-Orléans, est le collaborateur et le producteur de ce projet.
- The Language in Common
Exposition collective avec Julien Creuzet
Wesleyan University
14 Septembre – 12 Décembre 2021
Commissariat assuré par Benjamin Chaffee
The Language in Common, une exposition de groupe prévue du 14 septembre au 12 décembre 2021 dans la Ezra and Cecile Zilkha Gallery, Center for the Arts, présentera les œuvres de cinq artistes travaillant à l’intersection des arts visuels, de la poésie et de la performance, dont Julien Creuzet (né en 1986, France), Cecilia Vicuña (née en 1948, Chili), Tanya Lukin Linklater (née en 1976, Alutiiq), Jasper Marsalis (né en 1995, États-Unis) et Alice Notley (née en 1945, États-Unis). Les nouvelles installations commandées par le Creuzet sont considérées comme un élément central de cette exposition.
The Language in Common présente des pratiques artistiques qui se situent dans l’espace entre la poésie, les arts visuels et la performance. Par le biais d’une exposition, d’une programmation publique et d’une série de publications de chapitres, le projet vise à atteindre ce que la poétesse Alice Notley appelle « le langage qui maintient tout être ensemble ». Il y a un langage qui nous précède. La poésie qui nous précède. L’art qui nous précède. Au-delà du spectacle de leur création, ce projet cherche à permettre à la mémoire d’être un acte créatif dans le processus de mise en commun de l’expérience et de création d’un nouvel imaginaire.
Le travail de Julien Creuzet créera, avec celui de Cecilia Vicuña, une comparaison dynamique partageant un focus sur les injustices du néolibéralisme. L’exposition comprendra la poésie, la sculpture, les murales photographiques et la vidéo de Creuzet, en contrepoint de l’exploration du quipu andin par Vicuña. Bien qu’ils aient des idées similaires de résistance aux récits politiques hégémoniques, Creuzet et Vicuña travaillent à partir de positions diasporiques très différentes, et Creuzet approfondit la nature de ces positions mêmes avec cette conceptualisation de la « géolocalisation » et l’impact différent du néolibéralisme sur les individus en fonction de leur position sociale, de leur géographie, de leur histoire, de leur race, de leur sexe… Il soulève l’idée que nous sommes des sujets globaux, bien qu’hyperlocaux dans leur expression, avec l’influence du « Tout Monde » d’Edouard Glissant.
- Breaking Water
Contemporary Arts Center (CAC) (Cincinnati, OH) pour Breaking Water, une exposition collective comprenant des œuvres de Cecilia Bengolea, Paul Maheke, Josèfa Ntjam, Marcos Avila Forero et Saodat Ismailova.
CAC Cincinnati
27 mai, 2022 – 15 janvier, 2023
Commissariat assuré par Amara Antilla and Clelia Coussonnet
Le Contemporary Arts Center (CAC) présentera Be Water : Liquidity as Method, une exposition hybride basée sur la recherche, une projection en direct et numérique, ainsi qu’un catalogue érudit qui examine comment la société et les individus peuvent devenir plus fluides et poreux, en adoptant des tactiques et des attributs hydriques. Comprenant des installations, des vidéos, des photographies, des peintures, des performances et des sculptures attentives aux environnements aquatiques et aux états d’être, Be Water : Liquidity as Method examine comment l’eau nous affecte et comment, en retour, nous affectons les masses d’eau. Cette vaste exposition collective occupera le bâtiment du CAC, conçu par Zaha Hadid, dans le centre-ville de Cincinnati, du 27 mai 2022 au 15 janvier 2023.
Présentant 16 artistes internationaux, dont Cecilia Bengolea (AR), Marcos Avila Forero (FR), Saodat Ismailova (UZ), Paul Maheke (FR) et Josefà Ntjam (FR) – avec Paul Maheke et au moins quatre autres artistes qui produiront des œuvres nouvellement commandées ou spécialement adaptées pour l’exposition – l’exposition permettra à divers publics américains d’apprécier les souches les plus influentes de l’art contemporain travaillant avec l’eau et les tactiques fluides.
L’exposition sera structurée autour de quatre groupes thématiques spécifiques, couvrant les orientations conceptuelles suivantes : L’eau comme origine, l’eau comme protestation, l’eau comme spéculation et l’eau comme subsistance. Pour l’exposition L’eau en tant qu’origine, des artistes comme Josefa Ntjam font appel à la mythologie, à l’animisme et aux connaissances indigènes pour aborder l’agencement de l’eau en tant qu’entité vivante et pour comprendre comment la peau de toutes les masses d’eau est une interface entre les espèces et les systèmes.
Dans le cadre de ses programmes éducatifs, le CAC prévoit d’accueillir une série d’événements qui explorent les questions culturelles et environnementales autour du bassin de la rivière Ohio.
Crédits : Vue d’installation : Paul Maheke (né en 1985, Brive-la-Gaillarde, France ; vit et travaille à Londres, Royaume-Uni), Le Fil d’Alerte, Fondation d’entreprise Ricard, Paris, 10 septembre 2019 – 26 octobre 2019. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la Galerie Sultana, Paris. Photo : Aurélien Mole.
- Who Speaks for the Oceans?
Exposition collective avec Marguerite Humeau, Josèfa Ntjam, Jacques Cousteau, Chris Marker
Mishkin Gallery (Baruch College, CUNY), NYC
Printemps 2022
Commissariat assuré par Alaina Claire Feldman et David Gruber
Les chants des baleines sont comme des canaris dans une mine de charbon. Ils sont des baromètres de la santé de nos océans. À l’approche d’un moment crucial concernant l’état de notre planète, l’écoute de leurs vocalises peut nous aider à mieux comprendre et nous encourager à agir en faveur de la gestion des océans. S’appuyant sur des œuvres d’art contemporaines, des artefacts culturels, des éphémères historiques et des futurs spéculatifs, Who Speaks for the Oceans ? examinera le désir de l’humanité d’expérimenter et de communiquer avec le non-terrestre, en se concentrant spécifiquement sur une analyse épistémologique et historique de ce que nous pensons savoir sur la vie dans l’océan. Nombre de ces idées ont été nourries par des conventions coloniales, raciales, sexuées et terra-centriques, ainsi que par la production de la nature, qui seront exposées et critiquées à travers les multiples perspectives d’un groupe international d’artistes.
L’histoire de l’océanographie est profondément liée à la culture française, puisque le pays compte plus de 4 500 km de côtes. Dès les années 1880, la France a accueilli sa première exposition publique exclusivement consacrée aux merveilles inconnues sous l’océan, intitulée L’Exposition Sous-Marine du Travailleur et du Talisman et organisée au Muséum national d’histoire naturelle de Paris. L’exposition a été extrêmement populaire et a donné le coup d’envoi de l’engouement pour le monde sous-marin, qui est depuis lors une forte tradition française. L’exposition s’inscrit dans cette histoire et cette tradition en invitant un groupe d’artistes internationaux, dont quatre artistes français : Marguerite Humeau, Josèfa Ntjam, Jacques Cousteau, Chris Marker, pour questionner ce que nous croyons savoir sur la vie sous la mer et les relations contemporaines entre l’homme et l’animal.
En utilisant ce que l’on appelle le « chant des baleines » comme principal exemple des désirs océaniques de l’Occident d’extérioriser, de taxonomiser et de dominer la nature et les autres espèces, les œuvres d’art et les matériaux de cette exposition examineront également comment la technologie, supposée être indicielle et scientifique, a informé les perspectives imaginaires et fantastiques des mondes non terrestres. Pour comprendre et apprécier l’enchevêtrement avec les animaux et l’environnement océanique, nous devons écouter leurs appels en dehors des modèles de consommation afin de développer des relations significatives avec eux.
L’exposition « Who Speaks for the Ocean ? » se tiendra à la galerie Mishkin du Baruch College, City University of New York, et sera organisée par David Gruber, professeur, biologiste marin et explorateur du National Geographic, et Alaina Claire Feldman, professeur et directrice/conservatrice de la galerie Mishkin. La galerie est située dans le centre de Manhattan et se consacre à l’éducation interdisciplinaire et à la promotion de l’appréciation de l’art à travers de nouvelles perspectives. De nouvelles commandes seront exposées aux côtés d’œuvres existantes et d’objets historiques. Une série de programmes publics initiés par les étudiants, comprenant des ateliers, des sessions d’écoute et des discussions avec les artistes, sera développée en parallèle à l’exposition. L’engagement d’artistes locaux et internationaux et la volonté de faire participer les étudiants créeront une empathie affective pour la fragilité de notre environnement et les façons créatives dont l’écoute mutuelle peut mener à des solutions productives.
- Exposition d’Etel Adnan
Guggenheim Museum, NYC
Octobre 2021 – Janvier 2022
Image : Journey to Mount Tamalpais (detail; 2008), Etel Adnan. Collection privée, Courtesy Galerie Claude Lemand, Paris; © Etel Adnan
Commissariat assuré par Katherine Brinson
À partir du 22 octobre 2021 et jusqu’au 10 janvier 2022, le Solomon R. Guggenheim Museum présentera une exposition personnelle consacrée aux œuvres d’Etel Adnan, célèbre peintre libanais installé en France (titre à préciser). Etel Adnan sera présentée parallèlement à une exposition consacrée aux œuvres de Wassily Kandinsky. À l’instar des expositions phares R.H. Quaytman : + x, Chapter 34 et Hilma af Klint : Paintings for the Future, les œuvres d’Adnan et de Kandinsky se refléteront l’une l’autre à travers les décennies dans ces doubles présentations, encourageant le public à établir des liens entre ces artistes révolutionnaires et modernistes.
L’exposition d’Etel Adnan occupera les trois premières rampes de la rotonde emblématique du Guggenheim avec environ 90 œuvres d’art, suivie par l’exposition Kandinsky au-dessus. L’œuvre d’Adnan sera la première de trois artistes contemporains à être présentée aux côtés de l’exposition Kandinsky, qui se tiendra jusqu’en août 2022.
Cette exposition ciblée passera en revue la pratique influente d’Adnan au cours de sept décennies, englobant des peintures, des tapisseries, des films et ses « leporellos » : des livres en papier pliés en accordéon qui chevauchent ses registres linguistiques et picturaux. Première présentation solo d’une artiste arabo-américaine dans la rotonde du musée Guggenheim, l’exposition élucidera la fascination de longue date de l’artiste pour l’œuvre de Vasily Kandinsky et l’architecture de Frank Lloyd Wright. Cette exposition est organisée par Katherine Brinson, conservatrice Daskalopoulos, art contemporain, et Lauren Hinkson, conservatrice associée, collections.
Née il y a presque un siècle au Liban, Etel Adnan (née en 1925 à Beyrouth) a forgé un langage créatif d’une puissance et d’un lyrisme singuliers. Sa vaste carrière s’étend du milieu du siècle dernier à nos jours et traverse de multiples langues, continents et disciplines. Alors que la poésie, la fiction et le journalisme d’Adnan ont offert des réponses politiques brûlantes à des événements tels que la guerre du Vietnam (1961-75) et la guerre civile libanaise (1975-90), son art visuel est intensément engagé dans les thèmes transcendants de la nature et de la mémoire. De taille modeste, ses peintures sont créées en une seule séance, leurs couleurs intenses étant appliquées par touches décisives à l’aide d’un couteau à palette. Reprenant de manière obsessionnelle des thèmes récurrents tels qu’un paysage de montagne, le soleil levant et couchant, et l’océan, elles distillent un sens à la fois de l’instant fugace et de l’éternel.
Bourses de recherche
- Telepathies by Ana Iwataki
Commissaire indépendante
Juin 2022
En collaboration avec la commissaire française Marion Vasseur Raluy, l’artiste américaine Alexandra Grant et la célèbre écrivaine Hélène Cixous, Ana Iwataki, commissaire indépendante et doctorante à l’Université de Californie du Sud, entreprendra des recherches sur place pour un projet intitulé Telepathies. Après une année de collaboration à distance, de recherche et de travail préparatoire avec des contacts et des institutions partenaires en France et aux États-Unis, les quatre personnes se retrouveront à Paris pour mener des recherches dans les archives d’Hélène Cixous à la Bibliothèque nationale de France.
Telepathies est un projet qui émerge d’une longue histoire de collaborations dialogiques, transnationales et translationnelles récurrentes entre les contributeurs, qui profiteront également du mois passé à Paris pour enregistrer leurs conversations et effectuer des visites de studio avec d’autres artistes travaillant sur des modes relationnels. L’œuvre témoignera de l’exploration approfondie et continue d’Iwataki sur la traduction, la fluidité, la porosité des frontières et le potentiel d’influence mutuelle. Elle s’appuiera sur les écrits de Cixous et fera dialoguer d’autres artistes avec l’art de Grant. La vision de Telephathies est une œuvre fondée sur des archétypes, centrée sur deux objets – un jeu de tarot et un livre – qui incarnera une cosmologie de l’écoute profonde et de la relation à l’autre, permettant des performances en direct et des éléments participatifs des deux côtés de l’Atlantique. Au carrefour de divers types de connaissances, Telepathies créera des liens et réduira l’espace séparant l’académie, les institutions artistiques et les espaces activistes. L’équipe prévoit de s’associer à des institutions à Paris et à Los Angeles pour accueillir des ateliers, des lectures, des sessions de traduction collective, des sessions d’écoute, des performances et des lancements de livres.
Commissaire d’exposition, traductrice et activiste, Iwataki étudie souvent les propriétés matérielles et métaphoriques de l’eau, ainsi que les processus d’ingestion, de digestion et de déconstruction. Son travail reflète un engagement à réimaginer des façons créatives et éthiques d’être avec et pour les autres, et son rôle actuel de doctorante à l’USC permettra de présenter Telepathies au sein de l’académie et dans des conférences, des groupes de recherche et d’autres sites d’échange.
Résidence d’artistes
- Duo Ittah Yoda (Kai Yoda and Virgile Ittah)
Chronos, with ISCP (International Studio & Curatorial Program), New York
Printemps 2022
CHRONOS est un projet international en trois phases qui se terminera par une résidence à l’ISCP et des expositions à New York et à Londres. Pendant la résidence de trois mois à New York, le duo artistique Ittah Yoda mènera des recherches avec des écrivains et des chercheurs en IA, développera des textes et du matériel de publication, accueillera des conférences et des expositions, recherchera et produira de nouvelles sculptures en verre avec UrbanGlass, et présentera une exposition solo avec Foreign & Domestic.
Ittah Yoda est un duo formé en 2016 par l’artiste nippo-suédois Kai Yoda et l’artiste français Virgile Ittah. Issus d’horizons divers, les deux ont développé leur identité artistique à travers des collaborations créatives interculturelles facilitées par le numérique. S’intéressant à l’inconscient, à l’insécurité et à l’anxiété, ils cherchent à débloquer de nouvelles compréhensions de soi par la reconstitution de traumatismes et de comportements répétés. Des formes réelles et virtuelles sont créées dans le but de se connecter à un héritage humain partagé et à un inconscient universel. En encourageant la participation active du public, Ittah Yoda souligne la dimension performative de ses installations. Le duo tente de créer une nouvelle réalité sous un réseau rhizomique de connexions entre l’œuvre et le spectateur, jetant un pont entre les réalités virtuelles et physiques, formant de nouveaux paysages et façonnant le monde de demain.
A l’aube d’une nouvelle ère, d’une société post-anthropocentrique où la nature humaine doit être réinitialisée, le projet CHRONOS questionne la séparation de l’objet et du sujet ainsi que la scission même entre culture et nature au regard de notre interdépendance avec les autres êtres. Une installation immersive reliera les mondes réel et virtuel. Les sculptures physiques et VR prendront une forme hybride, juxtaposant des formes numériques et une reconstruction 3D de la faune et de la flore sous-marines. L’intelligence artificielle permettra aux utilisateurs-spectateurs de télécharger l’installation ou de la regarder en ligne depuis différents endroits. Avec ce projet, Ittah Yoda cherche à ouvrir de nouvelles possibilités d’expérimentation et de communication en s’adressant à un public toujours plus large et plus diversifié – un public toujours plus impliqué dans l’acte de (co-)création.
- Marie Angeletti
Artist space 202202 Delirious New York, avec le MoMA PS1, New York
Octobre 2021 – Janvier 2022
Au cours de cette résidence de quatre mois, l’artiste marseillaise Marie Angeletti mènera des recherches en quatre volets : recherche sur les espaces alternatifs du passé ; entretiens enregistrés ; photographie (travail en cours sur les diapositives) ; et recherche sur les formes d’éducation artistique alternative. Elle a l’intention de mener ces quatre différents modes de recherche à un rythme soutenu : recherche d’archives au PS1 et à la bibliothèque du MOMA, dans l’espoir de découvrir des modèles alternatifs qui ont prospéré dans le passé de la ville ; engagement avec les communautés locales par le biais d’entretiens ; recherche photographique de la ville, et exploration de nouvelles formes d’éducation artistique alternative.
Elle effectuera des recherches quotidiennes dans les archives de la bibliothèque PS1, avec le soutien de Ruba Katrib, conservatrice au MoMA PS1. Son objectif est d’explorer l’histoire spécifique des espaces publics à New York. La décentralisation a été l’objectif de nombreux artistes et groupes espérant revitaliser le monde de l’art et toucher un public plus large, et chaque génération apprend quelque chose de la précédente. Ces objectifs ne sont que trop pertinents alors que nous sommes confrontés à un besoin sans précédent de communautés artistiques et d’éducation intelligentes et efficaces en 2021 et au-delà. Dans le cadre de ses recherches, elle répertoriera et visitera des collections privées et d’entreprise, des espaces d’exposition alternatifs et des clubs d’art pour voir ce qui existe, comment l’art est montré, structuré et financé. Elle prévoit de visiter la Ford Foundation, la DIA Foundation, la Foundation for contemporary Arts, toutes les collections d’art des universités (NYU, Columbia, Hunter, Cooper, CUNY et quelques autres), la Thomas Johnson Hill Collection, le National Arts Club, l’Issue Project Room, Blank Forms, le Poetry Project, le Wooster Group, quelques hôtels de la ville qui possèdent de grandes collections d’art comme le Gramercy Hotel, où l’Armory show a commencé, l’hôtel Chelsea et l’Hôtel 17 (un point de repère très important pour l’histoire du centre-ville). Elle prévoit également de visiter des espaces alternatifs, où l’art est présent mais non reconnu, par exemple la bibliothèque publique de Tompkins Square Park, l’hôpital Woodhull à Brooklyn, où sont exposées des peintures murales de Keith Haring, la cathédrale St John the Divine et l’église Judson, ainsi que les terminaux de bus de Port Authority.
Elle aimerait interviewer des artistes, des écrivains et des musiciens qui ont été ou sont encore impliqués dans ces scénarios alternatifs. Elle commencera par interviewer la génération précédente d’artistes, comme le cinéaste Jeff Preiss ou l’artiste Karin Schneider qui faisaient partie de l’espace d’artistes Orchard ; les artistes Julie Ault, Martin Beck, Douglas Ashford, qui ont fondé Group Material ; les espaces d’art actuels comme les membres d’Artists Space, Reena Spaulings ou Blankforms. Elle a également l’intention d’observer la ville, de documenter le quotidien, en utilisant la photographie comme une pratique sociale et de recherche. Elle continuera à travailler sur une œuvre d’art préexistante, pour laquelle elle a déjà deux emplacements en tête (les fenêtres d’un des bâtiments de NYU autour de Washington Square, et les fenêtres du Whitney Museum sur la rivière Hudson).
- Ezra Jérémie Teboul
Beyond Circuits avec The Computer Music Center at Columbia University
1er juin – 1er septembre 2021
Ce projet se concentre sur le Columbia Computer Music Center (CMC) et son histoire d’objets d’art électroniques faits maison.
Ezra J. Teboul (né à Paris en 1991) est un artiste et chercheur qui se concentre sur les composants et systèmes électroniques. En conjonction avec des sons et des visualisations de tensions et d’autres signaux, le circuit, analogique ou numérique, est utilisé comme un miroir à travers lequel le public peut obtenir un regard attentif sur les systèmes qui ont permis à nos vies de devenir si connectées et électrisantes. Ces circuits proposent également des visions alternatives d’utilisation de ces composants, en posant la question suivante : que se passerait-il si nous nous concentrions sur les qualités des expériences poétiques collectives, plutôt que sur l’accélération des échanges ?
Ses recherches aboutiront à quatre « sculptures augmentées » qui attireront l’attention sur une sélection d’objets de l’histoire du Computer Music Center, rendant leur histoire et leur fonctionnalité accessibles à un public de tous les jours. Ces sculptures combineront des systèmes de composants électroniques, des programmes informatiques destinés à être intégrés aux circuits et des conceptions de réalité augmentée (RA). Alors que les aspects physiques de l’œuvre offrent une expérience interactive mettant en lumière les développements technologiques et musicaux du centre, les éléments virtuels fournissent des informations sur le patrimoine musical, historique et visuel du CMC.
À une époque où la solidité de notre infrastructure de communication est remise en question, alors que des millions de personnes télétravaillent au milieu d’une pandémie mondiale, la relation entre les fondements techniques de l’art et de notre quotidien, et l’accès réel à la recherche sur cette relation, apparaît comme un point crucial d’examen pour le théoricien, le praticien et le public au sens large. Dans la mesure du possible, ces objets seront introduits par le biais d’un atelier médiatique éducatif et interactif.
En partenariat avec
Ministère de la Culture
Le Ministère de la Culture a pour objectif de rendre accessibles au plus grand nombre les œuvres capitales de l’humanité et d’abord de la France.À ce titre, le ministère de la Culture conduit la politique de sauvegarde, de protection et de mise en valeur du patrimoine culturel dans toutes ses composantes et encourage la création des œuvres de l’art et de l’esprit. Il contribue enfin à l’action culturelle extérieure de la France et aux actions relatives aux implantations culturelles françaises à l’étranger.
Institut français
L’Institut français est l’établissement public sous la tutelle du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et du ministère de la Culture chargé des relations culturelles extérieures de la France. Son action s’inscrit au croisement des secteurs artistiques, des échanges intellectuels, de l’innovation culturelle et sociale, et de la coopération linguistique. Il soutient à travers le monde la promotion de la langue française, la circulation des œuvres, des artistes et des idées et favorise ainsi une meilleure compréhension des enjeux culturels.
Ford Foundation
La Fondation Ford est un organisme indépendant qui combat les inégalités afin de construire un avenir plus juste. Depuis plus de 85 ans, elle soutient des artistes visionnaires, à la pointe des changements sociétaux dans le monde entier, et s’efforce de renforcer les valeurs démocratiques, réduire la pauvreté et l’injustice, promouvoir la coopération internationale et contribuer aux progrès de l’humanité. Forte d’une dotation de 16 Md$, la fondation siège aujourd’hui à New York et possède une dizaine d’antennes régionales en Afrique, en Asie, en Amérique latine et au Moyen-Orient.
Helen Frankenthaler Foundation
La Fondation Helen Frankenthaler, créée et dotée par l’artiste de son vivant (1928-2011), a pour mission de promouvoir l’intérêt du public pour les arts visuels et sa compréhension. Elle soutient l’héritage de l’artiste par le biais de diverses initiatives, notamment des expositions, des prêts d’œuvres d’art, des recherches et des publications, la conservation, des subventions et des programmes éducatifs destinés au public et à la communauté scientifique. En tant que principal bénéficiaire de la succession d’Helen Frankenthaler, la Fondation conserve des archives de documents et de matériels originaux relatifs à sa vie et à son œuvre, ainsi qu’une collection de ses œuvres d’art sur divers supports.
ADAGP
Fondée par des artistes en 1953, l’ADAGP représente 170 000 auteurs dans le monde, dans toutes les disciplines des arts visuels : peinture, sculpture, photographie, design, roman graphique, street art, art vidéo, art numérique, architecture… Au cœur d’un réseau international de 50 organisations partenaires, l’ADAGP perçoit et répartit les droits d’auteur, protège les artistes et se bat pour améliorer les droits d’auteur. Elle est aujourd’hui la première société mondiale d’auteurs dans le domaine des arts visuels. Soucieuse de placer la créativité au cœur du monde, l’ADAGP encourage la scène créative en initiant et/ou en soutenant financièrement des projets visant à mettre en valeur les arts visuels et à les promouvoir à l’échelle nationale et internationale.