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Portrait : Quatuor Diotima

Musique

François Rousseau

En 2013, l’Université de Chicago a lancé un programme de résidence nommé Don Michael Randel Ensemble-in-Residence, qui accueille des ensembles musicaux de renommée nationale et internationale. Pour la saison 2021-2022, l’Université de Chicago a invité Quatuor Diotima à participer à ce programme, avec le soutien de Jazz & New Music, programme de la Fondation FACE et des services culturels de l’Ambassade de France aux États-Unis. Après une résidence aux Bouffes du Nord à Paris de 2012 à 2016, à la Scène Nationale d’Orléans et à Radio France depuis 2018, le Quatuor Diotima – avec Yun-Peng Zhao (violon), Constance Ronzatti (violon), Franck Chevalier (alto) et Pierre Morlet (violoncelle) – sera reçu par l’Université de Chicago et participera à des ateliers et discussions avec des étudiants en composition tout en donnant des représentations publiques. 

Un dialogue musical et temporel : des grands classiques aux chefs-d’œuvre contemporains 

Après avoir joué une pièce d’Alain Bancquart à Darmstadt, quatre lauréats du Conservatoire national supérieur de musique de Paris ont poursuivi l’aventure du quatuor à cordes en créant le Quatuor Diotima en 1996. Le nom de cet ensemble est révélateur de son ambition musicale : « faire se rencontrer les pièces précédentes et celles des compositeurs avec lesquels nous travaillons », comme le dit si bien le violoncelliste Pierre Morlet. En effet, le nom de Diotima n’est pas un choix aléatoire rappelle l’héroïne d’Hypérion de Hölderlin (poète et philosophe romantique allemand) ainsi que l’œuvre Fragmente-Stille, an Diotima de Luigi Nono (compositeur italien de musique contemporaine). Ce choix de travailler avec une large palette musicale qui va du romantisme d’avant-garde aux œuvres contemporaines de compositeurs tels que Miroslav Srnka, Gérard Pesson, Toshio Hosokawa, Alberto Posadas, Mauro Lanza, Tristan Murail et Rebecca Saunders entre autres, crée un diologue direct entre l’histoire de la musique et les innovations actuelles.

« Nous essayons toujours d’insérer la création dans l’histoire de la musique, car l’histoire de la création est une histoire continue. Sa force est la même à l’époque de Beethoven, de Berg ou de Lachenmann », explique l’altiste Franck Chevalier. 

Ce regard sur l’histoire de la musique ravit particulièrement les spectateurs qui découvrent l’influence des grands compositeurs du passé sur les artistes d’aujourd’hui à travers le travail du Quatuor Diotima. La texture des mélodies, le jeu des cordes et la superposition des instruments suscitent l’enthousiasme et, surtout, la curiosité. Chaque saison, Quatuor Diotima utilise l’influence de sa musique sur le public pour révéler des pièces essentielles telles que celles de Schubert, Enesco, Janáček, Beethoven et Bartók, tout en proposant des portraits sur disque de compositeurs actuels.  

Quatuor Diotima : ce qui nous attend ces prochains mois 

Quels étaient les seize quatuors de Beethoven au XIXe siècle ? Quels étaient les six quatuors de Bartók au XXe siècle ? Une musique célébrée pour son avant-gardisme et son langage unique de communication. Le Quatuor Diotima nous a donné une interprétation personnelle de ces chefs-d’œuvre, révélant une partie autobiographique de ces grands compositeurs et une partie de l’histoire de la musique européenne à travers diverses représentations, comme au Festival de l’Orangerie à Sceaux, au Festival George Enescu à Bucarest, le Beethoven Fest de Bonn, le Festival Música de Motril, le Muziekgebouw d’Amsterdam, l’Auditorium de Radio-France à Paris, le Centre culturel Onassis d’Athènes, le Zaryadyehall de Moscou, la Scène Nationale d’Orléans et, bientôt, l’Université de Chicago. 

Avec ce programme de résidence, le Quatuor Diotima mettra également en valeur des compositrices exceptionnelles d’aujourd’hui avec Brains de Misato Mochizuki, Unbreathed de Rebecca Saunders et String Quartet No. 2 d’Ursula Mamlok. Des pièces émotionnelles pleines d’audace, de passion et de poésie, à écouter sans modération. 

Tout en continuant à interpréter les partitions de ces artistes vertueux, le Quatuor Diotima a également commencé à dévoiler de nouveaux projets cette saison (2020/2021) en travaillant sur le répertoire de Ravel, Chausson, et Brahms et bientôt, en présentant la première mondiale de Code is poetry de Luis Codera Puzo, Nouvelle pièce de Mauricio Sotelo, Quintette à cordes avec Marc Coppey d’Enno Poppe, Nouvelle pièce pour quatuor à cordes d’Alberto Posadas, Quatuor à cordes n°7 de Bruno Mantovani et plus encore sur la scène européenne.  

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