SMITH & Marie NDiaye
- Littérature
- Los Angeles
« Je cherche la musique des phrases, l’harmonie souterraine qui se dégage d’un livre d’imagination et qui fait que l’on a l’impression qu’il n’aurait pas pu être écrit autrement. »
Artiste-chercheur, ayant reçu une double-formation artistique (École Nationale Supérieure de la Photographie – Arles, et le Fresnoy – Studio National) et philosophique (à la Sorbonne, et à l’UQAM), je (SMITH) m’intéresse aux devenirs de l’identité humaine, à travers ses mues, ses altérations, ses résistances, ses hybridations, à travers une pratique régulière de la métamorphose : transition de genre, d’état, plasticités, hybridations atomiques, mutations biotechnologiques… J’étudie, à travers différents médiums, les porosités cosmiques de l’identité humaine, en déployant une méthodologie de recherche et de création polycéphale, collaborative, affective.
Lors d’une cérémonie dans la jungle amazonienne, j’ai renoncé à une proposition d’enlèvement par un extraterrestre en forme de rhizome, qui me garantissait un voyage cosmique extatique au fil duquel les mystères de l’existence me seraient révélés. Il m’a, sur le moment, semblé préférable de consacrer mon travail et ma vie à cette quête émouvante, et de faire du travail du rêve et de la transe, de la fréquentation des spectres et des personnes non-humaines, autant d’outils sismographiques pour ausculter notre monde, nos alliances, nos origines, nos futurs, avec, autant que possible, curiosité et soin.
Marie NDiaye, autrice, travaille sur l’esthétique, la musicalité, et la psychologie de ses personnages. Elle déclare : « je cherche la musique des phrases, l’harmonie souterraine qui se dégage d’un livre d’imagination et qui fait que l’on a l’impression qu’il n’aurait pas pu être écrit autrement. »
Elle se définit comme une romancière de « l’ambiguïté ». Le journaliste et critique littéraire Hugo Pradelle la qualifie de « romancière d’un inconfort singulier ».
Artiste et chercheur (PhD), diplômé de l’Ecole d’Arles, du Fresnoy, de la Sorbonne et de l’Université du Québec à Montréal, SMITH expériemente et explore les liens entre l’humanité contemporaine et ses figures-limites – spectres, mutants, hybrides -, engageant son propre corps et celui de ses collaborateur·ices écrivain·es, astronautes, chamanes, deisgners, performers ou compositeur·ices au sein de projets-mondes indisciplinaires.
Ses travaux (expositions, films, performances, conférences) ont été présentés aux Rencontres d’Arles, au Palais de Tokyo, au Centre Pompidou, à la Gaité Lyrique ou à La Filature – Scène Nationale en France, ainsi qu’aux Etats-Unis, en Chine et Amérique Latine, et dans l’espace.
Marie NDiaye est autrice, romancière, dramaturge et scénariste pour le cinéma. Elle a fait des études de linguistique à la Sorbonne et a obtenu une bourse de l’Académie de France poru étudier à la Villa Médicis, à Rome. Elle a remporté le prix Femina en 2001 pour Rosie Carpe et le Goncourt en 2009 pour Trois Femmes puissantes. Pour le théâtre, Marie NDiaye a écrit Papa doit manger, pièce qui fait partie du répertoire de la Comédie Française.
En 2009, elle s’essaie à une nouvelle expérience et participe à l’écriture du scénario du film White Material de Claire Denis. Elle a co-écrit des scénarii avec des artistes telles que l’écrivaine Claire Denis et Alice Diop.
Après une première collaboration inachevée en 2012 autour d’un scénario de long-métrage sylvestre et fantomatique, nous avons découvert avec épatement que nous avions, en partage, un singulier souvenir d’enfance : l’un·e et l’autre avons passé un mois, à l’âge de 8 ans, sur le siège arrière d’une voiture de location conduite par nos mères, en compagnie de nos adelphes respectif·ves, à parcourir les longues routes d’asphalte et de sable qui étoilent depuis la ville de Los Angeles. Matriculés par cette expérience inédite – il s’agira de notre seul « grand voyage », à l’étranger, jusqu’à l’âge adulte – nous souhaitons la revisiter à partir de notre pratique de la transe cognitive auto-induite, ressource inestimable que nous a enseignée notre complice Corine Sombrun (musicienne, autrice et fondatrice du TranceScience Research Institute).
De cette résidence, nous espérons plusieurs phénomènes : l’instauration d’un langage commun, à partir du partage d’états modifiés de conscience, redéfinissant les modalités d’une collaboration artistique. La ré-édition de souvenirs à travers leur réactivation bicéphale, et la redécouverte des déserts de Californie, du Nevada et d’Arizona à travers le filtre de la désidération.
Nous espérons rencontrer des partenaires californiens, et concevoir ensemble un projet-archipel, hybridant littérature, cinéma, performance et installation.
Depuis un camp de base dans la ville tellurique de Los Angeles, qui trouble en nous quelque chose d’insondable asticoté par la mémoire des films de Lynch, nous souhaitons rouler en camper van jusqu’aux proches déserts – Mojave, Sonoran… dont les paysages et habitants, personnes non-humaines en particulier (yuccas, météorites, crotales, pumas), deviendront s’ils le souhaitent, de proches collaborateurs, que nous convieront à partager avec nous des séances de transe et d’écriture.
En partenariat avec
Editions Gallimard
Les Éditions Gallimard, fondées par Gaston Gallimard en 1911, sont l’un des principaux éditeurs français de livres. Son catalogue comprend 36 lauréats du prix Goncourt, 38 écrivains ayant reçu le prix Nobel de littérature et dix écrivains ayant reçu le prix Pulitzer.
Galerie Christophe Gaillard
Fondée en 2007 rue de Thorigny, la Galerie Christophe Gaillard déménage en octobre 2015 dans ses nouveaux locaux au 5 rue Chapon, composés de deux espaces distincts : Main Space et Front Space. La galerie Christophe Gaillard, dont l’une des particularités, sans être une ligne directrice, est sa forte représentation d’artistes femmes, se présente comme lieu de trajectoire pour une nouvelle génération d’artistes émergents, français et internationaux. Elle représente également de grandes figures de l’art contemporain. La galerie œuvre par ailleurs à faire connaitre certains artistes des années 60 à 90 à la lumière des pratiques artistiques actuelles. La galerie s’ouvre également sur l’international en développant un réseau de galeries partenaires et en participant à de nombreuses foires.
La Filature – Scène nationale de Mulhouse
Chaque saison, la Scène nationale propose des spectacles de théâtre, danse, musique, cirque et jeune public. La programmation, ouverte sur la création contemporaine, mêle artistes de renommée internationale et compagnies émergentes, textes contemporains et regards neufs sur le répertoire.
