Ashley Chen & Peter Steven
Danseur et chorégraphe / Réalisateur
Février-Mars & Mai 2023
- Arts de la scène
- Los Angeles
- New York
- San Francisco
« Nos corps sont en mouvement perpétuel dans des espaces où un flux de mouvements constants, naturels ou mécaniques nous dépassent. »
Ashley et Peter ont grandi en Normandie dans les années 1980, dans des ambiances familiales où la diversité culturelle faisait partie intégrante de leur éducation. Depuis leur rencontre, leur objectif a toujours été de concevoir des œuvres riches et accessibles à tous.
Ashley Chen :
J’ai la chance d’avoir beaucoup voyagé, de par mon travail avec des danseurs dans le monde entier. Je m’intéresse au processus de création, et à ce qui inspire ces artistes : leur culture et leur environnement. Ce qui nourrit mon travail, ce sont les différences. L’objectif est de proposer des expériences singulières au public et de l’inciter à remettre en question ce qu’il voit.
Peter Steven :
J’ai grandi à la fin des années 1980 et au début des années 1990, et j’ai toujours été fasciné par l’art et les expériences multiculturelles. Très tôt, je suis tombé amoureux du théâtre et du cinéma. J’ai été amené à rencontrer des personnes d’horizons artistiques divers, ce qui a certainement influencé mon goût, voire mon attirance, et ma passion pour la narration. Mon identité biculturelle m’a fourni un point de vue unique et intéressant, non seulement sur diverses éthiques de travail, mais aussi sur la vie en général. Mon objectif est de concevoir des histoires fascinantes pour le cinéma.
Après avoir obtenu son diplôme du Conservatoire de Paris, Ashley Chen s’est installé à New York en 2000, pour travailler avec Merce Cunningham. En 2004, il est revenu en France pour entrer au Ballet de l’Opéra de Lyon. Depuis 2006, il travaille en indépendant dans toute l’Europe et a collaboré avec de nombreux chorégraphes, dont Michael Clark, John Scott, Philippe Decouflé et Boris Charmatz. En 2012, il a fondé sa compagnie, Kashyl, afin de créer des projets chorégraphiques insolites autour de la corporalité, brute et radicale, des interprètes.
En suivant les cours de l’École d’art dramatique Italia Conti, à Londres, en 2003, Peter Steven a décidé de se consacrer à sa passion du cinéma. Lors d’un séjour à San Francisco, une autre ville réputée pour sa diversité, il a continué à se former à la réalisation et au montage. Ses voyages et sa double culture ont nourri sa vision de l’art et lui ont donné envie d’explorer son potentiel créatif sur YouTube.
Nous avons l’intention de travailler sur un film de danse spécifique à un site en plein air.
Après deux ans de pandémie et de multiples obstacles, il nous semble opportun de réfléchir et de redéfinir les espaces où l’on peut apprécier les performances artistiques, et proposer des spectacles de qualité à des publics qui n’ont pas ou peu l’occasion de les découvrir.
Lors du premier confinement, la campagne normande a servi de toile de fond à nos premières expérimentations. Nous souhaitions trouver le point d’équilibre entre les gestes humains et les mouvements de la nature. Il nous semble que la relation entre les uns et les autres est avant tout une question d’échelle.
Nous voulions que ces notions viennent nourrir une chorégraphie inspirée des gestes quotidiens des personnes qui travaillent en extérieur. Notre recherche consistera à établir des corrélations entre les gestes humains associés à diverses activités professionnelles et les flux provoqués par des mouvements naturels ou mécaniques.
Chacune à leur manière, Los Angeles, San Francisco et New York sont des villes dynamiques, riches en sites exceptionnels. Nous souhaitons étudier les gestes des hommes et des femmes qui travaillent en extérieur et explorer les sites où se manifestent des flux spectaculaires (naturels ou mécaniques), pour observer la manière dont les humains abordent le travail dans différents contextes, et comment cela affecte leur activité.
Notre recherche alimentera la création d’un film chorégraphique qui proposera, sur trois écrans, une expérience immersive.
Los Angeles, San Francisco et New York sont des grandes villes célèbres, uniques en termes de géographie, d’architecture et d’énergie. La culture automobile diffère de l’une à l’autre, ce qui se traduit par des infrastructures et des métiers différents.
New York, sur la côte Est, peut donner l’impression d’être la plus européenne. Elle dispose d’un système de transport en commun qui offre un accès facile aux cinq grands quartiers de la ville. Avec ses innombrables gratte-ciels, elle est aussi très verticale. Los Angeles, sur la côte Ouest, est plus vaste et il est difficile de s’y déplacer sans voiture. Le climat y est généralement beaucoup plus chaud et la silhouette de ses immeubles n’est pas aussi impressionnante, mais son environnement naturel est beaucoup plus diversifié.
La culture de l’automobile est moins développée à San Francisco, autre ville de la côte Ouest. Avec ses magnifiques collines et son architecture bien particulière, elle semble être, par essence, plus historique. Le trajet entre ces deux villes californiennes donne par ailleurs l’occasion de découvrir des sites intéressants et porteurs de mouvement, comme le littoral de Big Sur ou le parc de Garrapata.
Nous souhaitons entreprendre une expérience immersive dans ces trois villes, en puisant dans les caractéristiques idiosyncratiques et spécifiques de chacune.
En partenariat avec
Centre Chorégraphique National de Caen en Normandie
Le centre chorégraphique national de Caen en Normandie est un espace de projets partagés qui interroge le monde dans lequel nous vivons, un lieu du sensible où la danse est au cœur d’une vision artistique, politique et citoyenne. C’est un centre de création, d’accueil, de production et de diffusion de pièces chorégraphiques, un pôle ressource de formation et de recherche. C’est un lieu en partage avec les artistes, les habitants, les associations, les institutions culturelles, un lieu ouvert à la création artistique, au répertoire contemporain.