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Joël Akafou

Cinéaste | 10 in America
20 0ctobre - 200 décembre 2022

  • Cinéma
  • Chicago

« Je compare mon métier de cinéaste à celui d’un thérapeute qui guérit en faisant des films qui racontent le traumatisme intérieur qu’a causé un événement dans ma société ou dans le monde. »

Joël Akafou est un des dix réalisateurs et réalisatrices sélectionnés dans le cadre du projet « 10 In America », une série documentaire de dix courts-métrages qui rassemble une génération de cinéastes français et veut offrir un portrait inédit de l’Amérique contemporaine.

 

Joël Akafou est titulaire d’un master 2 Réalisation cinéma de l’Isis (Institut supérieur de l’image et du son, Ouagadougou), il enseigne le cinéma à L’Institut National Supérieur et de l’Action Culturelleà Abidjan. En 2017, son premier film, « Vivre riche », a été programmé dans une quarantaine de festivals et a reçu de nombreux prix : Le Sesterce d’or Georges du meilleur moyen métrage de la compétition internationale, Visions du Réel 2017; le Prix Corsica.Doc / Via Stella de la compétition Nouveaux Talents du Festival Corsica.Doc 2017; le Prix du meilleur film documentaire au Festival international du film de Bruxelles 2017. Le film a également reçu une étoile de la Scam en 2018. « Traverser » son deuxième film documentaire a été projeté en première mondiale à La Berlinale dans la section Forum 2020. Il a obtenu le Grand prix Jeanne Bazin au festival de belfort en 2020; le Grand prix Paul roberson au festival panafricain des films de Ouagadougou (FESPACO) en 2021 et le Prix du jury au festival international des films de Londres.

 

« Je compare mon métier de cinéaste à celui d’un thérapeute qui guérit en faisant des films qui racontent le traumatisme intérieur qu’a causé un événement dans ma société ou dans le monde. C’est dans cette optique que j’ai travaillé dans mes précédents films sur des sujets comme le « Broutage» l’arnaque sentimentale en ligne dirigé par les jeunes ivoiriens vers les européens et américains pour encaisser la dette coloniale. Ou encore le second film qui parlait de la question de l’immigration,  sujet aussi vieux que le monde. Pour cette résidence je viens dans les traces de Michael Jordan, ce noir américain qui a tant fasciné le continent africain et mon pays la Côte d’Ivoire.

Je viens à la rencontre de ce modèle avec mon regard lent posé sur l’univers rapide du basket-ball. »

« La culture américaine dont nous jeunes africains avons été imprégnés est celle des afro-américains :  basketteurs, boxeurs, rappeurs. Je dois dire qu’à partir de la classe de 6ème, à chaque rentrée scolaire j’ai porté des Air J, la paire de basket de Jordan. Une J11, une J12, une J13, J14, J15. C’était vraiment un défi depuis Bouaké d’de recevoir chaque année la nouvelle paire de « J »qui bien sûr coutait excessivement cher ! J’ai porté des Jordan de l’âge de 12 ans jusqu’à mes 25 ans des « J11 »aux« J16 » !! Et encore aujourd’hui, pour moi qui  suis devenu cinéaste, le modèle de réussite ce n’est pas français ni afro européen : c’est un noir américain qui s’est fait un nom et une place dans la vie et dans le monde grâce au basket-ball. Par conséquent, c’est autour de Jordan et du basket que je souhaite réaliser un film. »

« Dans le cadre de « 10 in America », je me rendrai à Chicago.
Pour moi les Etats-Unis, et en particulier Chicago où se déroulera ma résidence sont immédiatement associés à Michael Jordan le joueur de basket des Chicago Bulls. Au-delà du sport, Jordan incarne un modèle de réussite auquel adolescent je pouvais m’identifier en tant que jeune noir. Un homme noir qui s’impose aux Etats-Unis grâce à son travail et qui va jusqu’à marquer les esprits dans le monde entier. Il est devenu une icône dans le milieu des années 90 et aujourd’hui encore il est auréolé de  gloire, c’est un homme qui a réussi, a su rester sain et irréprochable. Les jeunes africains idéalisent les Etats-Unis mais dans ce pays les noirs américains qui s’en sortent sont des sportifs ou des musiciens. C’est généralement par ce biais qu’ils réussissent et qu’ils sont considérés dans leur pays. On dit que les Etats-Unis sont un pays de liberté mais cette liberté est un slogan, car elle est étouffée par la violence vécue dans les ghettos, une violence qui rend les villes américaines très dangereuses. Je pense qu’il s’agira pour moi de filmer aux  Etats -Unis  à la fois le spleen et l’idéal. »

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Les Films Hatari

Les Films Hatari est une société française indépendante de production de films et de programmes de télévision fondée en 2002. Son ambition est d’accompagner des films scellant une narration engagée à une cinématographie forte, avec un fort potentiel de financement et de commercialisation sur les marchés français, européens et extra-européens. Depuis sa création, Les films Hatari a produit une cinquantaine de films, la plupart a été présentée dans les festivals du monde entier.

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Fondé en mai 2011, 6018North est une plateforme et un lieu à but non lucratif, centré sur les artistes pour l’art et la culture innovants. Situé au 6018 North Kenmore dans le quartier Edgewater de Chicago, 6018 North encourage les artistes à collaborer et à reconfigurer ses espaces. Cette dimension intime permet aux artistes et au public de se connecter de manière novatrice. Dans leur espace ou hors de ses murs, les expositions et événements de 6018North sont conçus pour des lieux spécifiques, avec des performances d’artistes, des installations et des événements communautaires.

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