Skip to main Skip to sidebar

Constance Debré

Écrivain
1er décembre 2021 – 15 janvier 2022

Marie Rouge, Flammarion

  • Littérature
  • New York

« Je crois peu, pour ce qui me concerne, aux vertus du travail loin du monde : le « je » que je présente et décline dans mes livres est aussi le reflet ce qui l’entoure et le traverse, intérieur et extérieur ».

J’ai été avocat, avocat pénaliste, du côté généralement de ceux qu’on accuse. Quitter le barreau, devenir écrivain, ce que j’ai fait de façon radicale, est autant une rupture qu’une continuité. Je n’envisage pas la littérature autrement que comme un moyen de défendre, d’illustrer et d’incarner la liberté, et la confrontation aux normes. La question de la liberté implique celle de la responsabilité, c’est la raison pour laquelle j’ai choisi d’écrire à la première personne, de faire de la littérature autobiographique, afin d’assumer le plus directement la responsabilité de l’auteur de narrateur et du héros. J’aime la force, le risque, et la grande simplicité de cette forme de littérature.

 

Née en 1972 à Paris où elle vit toujours, Constance Debré a fait des études de droit, a été avocat pénaliste de nombreuses années. Constance Debré a aussi travaillé à l’Assemblée nationale pour le président de la commission des Lois et a été plume du président de l’Assemblée. Elle a quitté ces métiers et cette façon de vivre en devenant écrivain il y a quelques années. Elle a publié Play Boy (Stock, 2017), puis Love Me Tender (Flammarion, 2019). Son prochain livre devrait paraître en janvier 2022, chez Flammarion.

J’envisage d’écrire, dans la presse française, une série d’articles ou d’interviews de personnalités qui, d’une façon ou d’une autre, incarnent les questions de la contre-culture, thème qui sera l’objet de ma résidence.

 

L’envie de partir à New York, où j’ai vécu il y a de nombreuses années, tient d’abord de ce constat simple : il faut qu’il se passe des choses, il faut voir le monde, il faut se déplacer (au sens figuré mais propre aussi) pour comprendre. Je crois peu, pour ce qui me concerne, aux vertus du travail loin du monde. Le « je » que je présente et décline dans mes livres est aussi le reflet ce qui l’entoure et le traverse, intérieur/extérieur ; il faut une confrontation, avec l’autre et le monde, toujours la même chose.

 

Je déteste par ailleurs l’idée d’une littérature parisienne ou franchouillarde, l’Amérique reste la modernité, et il me parait essentiel d’aller voir ce qu’il se passe, de voir ce qu’elle a à nous dire, notamment en période post-Trump et post-pandémie.

 

Surtout quand, comme moi, c’est la liberté qu’on explore, la question de la norme, et des marges. Existe-t-il encore une contre-culture aux Etats-Unis ? Ou bien a—t-elle été avalée par le mainstream (ce qui du reste est une forme de victoire) ? D’où viennent les voix singulières, voire séditieuses ou utopiques ? Qu’est-ce qui est réactionnaire et qu’est-ce qui est progressiste aujourd’hui ? Qu’y a-t-il d’excitant, aussi, tout simplement ?

New York, parce que c’est à New York que ces choses-là se passent. Il y a d’autres villes bien sûr, mais New York reste New York même si elle change sans cesse. Et c’est justement ce que je veux vérifier aussi.

En partenariat avec

Fondation Luma

Situé au Parc des Ateliers, une ancienne friche ferroviaire de 11 hectares, où sept anciennes usines du XIXe siècle dialoguent harmonieusement avec La Tour conçue par Frank Gehry, LUMA Arles est un campus créatif interdisciplinaire. A travers des expositions, des conférences, du spectacle vivant, de l’architecture et du design, des penseurs, artistes, chercheurs, scientifiques, interrogent les relations qu’entretiennent art, culture, environnement, éducation et recherche. 

 

En savoir plus

Contenus associés

Inscrivez-vous pour recevoir toute notre actualité en exclusivité