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Smaïl Kanouté

Chorégraphe, Designer Graphique et réalisateur
Mi-mars - 16 mai

Valérie Frossard

  • Arts de la scène
  • La Nouvelle-Orléans
  • Miami

« La danse me permet d’ouvrir une porte entre le visible et l’invisible. J’aimerais créer des performances qui confrontent les danses vaudou(s) à d’autres danses (krump, flex, hip-hop, contemporain, classique, africain) et créer de nouveaux imaginaires. »

Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris en Design graphique, en 2012, je fais mes premiers pas en danse dans Bitter Sugar de Raphaëlle Delaunay et Heroes de Radhouane El Meddeb joué au Panthéon en 2015. Je suis danseur autodidacte à travers mes voyages au Brésil, au Japon, au Mali, au Bénin et en Europe. Je crée la Compagnie Vivons en 2016 pour explorer le graphisme et la danse. Je combine ces deux disciplines dans de nombreux projets pour créer de nouveaux imaginaires. J’utilise la danse pour parler de sujets sociaux ou historiques à travers des court-métrages, des performances, des spectacles et des œuvres interculturelles. Je crée des projets multidisciplinaires qui lient le monde de l’art contemporain et celui de la danse, et qui parlent de sujets à 360 degrés. Je commence généralement par la réalisation d’un court-métrage de danse pour ensuite continuer le traitement du sujet par la création d’un spectacle de danse et conclure par une œuvre ou une série d’œuvres graphique et plastique.  

 

Depuis deux ans, je réfléchis à la condition de la communauté noire dans le monde, à différentes époques, à travers la création d’un triptyque dont chaque volet s’articule autour d’un court métrage et d’une pièce chorégraphique. J’ai commencé à New York sur la violence armée en produisant le court métrage Never Twenty One, j’ai continué au Japon  me concentrant sur le métissage afro-japonais et l’histoire de l’esclave Yasuke devenu samouraï de la garde personnelle d’Oda Nobunaga. Enfin, j’ai terminé ce triptyque de courts-métrages de danse au Bénin dans le royaume de Hloua- Bah du Roi Toyigbe, sur la philosophie des danses vaudoues de la communauté lacustre de Sô Ava, dont je me suis inspiré pour la réinterpréter dans des milieux naturels comme l’eau, la terre, le feu et l’air. 

 

Smaïl Kanouté est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris en Design Graphique. Il est également danseur autodidacte, et réalise des courts-métrages, dont certains ont étés exposés au MAC de Lyon et à la MEP. En parallèle, l’adaptation scénique des courts-métrages  Never Twenty One et Yasuke Kurosan fait l’objet d’une tournée nationale et internationale. Le court-métrage Sô Ava a été diffusé au Summerstage de New York le 14 juillet 2022. Smaïl Kanouté a effectué une résidence en mars 2022 à la Villa Médicis avec Chris Cyrille. Il collabore avec Simon Rouby et Native Maqari pour le projet Goutte d’Or dans le cadre du programme « Mondes Nouveaux ». Il développe actuellement une web série documentaire Je danse donc je suis avec des invités comme Oxmo Puccino ou encore Mory Sacko. 

Grace à ce projet de résidence, je souhaite confronter les danses modernes aux danses vaudous, en m’intéressant tout particulièrement à la philosophie du vaudou dans les danses. Ce projet de résidence vise à commencer mes recherches sur ma prochaine création “Sô Ava”, prévue en 2024. Partir en résidence à la Nouvelle Orléans et à Miami me permettra de rencontrer des artistes, des communautés pratiquant le vaudou, ainsi que des danseurs de danses traditionnelles. 

 

J’aimerais comprendre comment le vaudou a évolué et s’est métamorphosé pour épouser d’autres croyances lors de la rencontre des cultures afro-américaines dans un territoire étranger à la terre mère africaine. À travers le mouvement, les témoignages, les rencontres et les performances, j’aimerais collecter des vidéos pour en faire un court métrage/documentaire de danse qui parle du vaudou de la Nouvelle-Orléans et de Miami, qui est propre à chaque territoire. La vidéo pourra prendre la forme d’épisodes (portraits), ou d’un court ou long métrage documentaire qui racontera la constellation de ces pratiques. 

 

La danse me permet d’ouvrir une porte entre le visible et l’invisible. J’aimerais créer des performances qui confrontent les danses vaudoues à d’autres danses (krump, flex, hip-hop, contemporain, classique, africain) pour créer de nouveaux imaginaires.  

Cela pourrait donner lieu à de nouvelles collaborations qui soulèvent des questions inédites. Comment raconter un mouvement qui révèle un invisible ? Comment convoquer un esprit ou une énergie dans le monde urbain coupé de la nature ? 

 

Je voudrais travailler sur la notion de prolongement du mouvement par la caméra, qui symboliquement pourrait montrer des métaphores ou des images de ce qui serait invisible. Je voudrais montrer à travers cette œuvre audiovisuelle comment la philosophie des danses vaudoues se manifeste et se transforme en s’adaptant à l’environnement urbain. 

Je me rends à la Nouvelle Orléans durant la période des festivals de musiques et danses comme le New Orleans Jazz & Heritage Festival, pour découvrir le musée du vaudou, rencontrer des prêtres du vaudou et être au plus proche des communautés le pratiquant, et aussi connaître des lieux culturels comme la Musicbox Village.

 

À Miami, j’irai à la rencontre de professeurs et de leurs étudiants spécialistes du vaudou ainsi que de lieux de résidences d’artistes.

En partenariat avec

Ateliers Médicis

Situés à Clichy-sous-Bois et Montfermeil dans le département de Seine-Saint-Denis, les Ateliers Médicis s’attachent à faire émerger des voix artistiques nouvelles, diverses, et à accompagner des artistes aux langages singuliers et contemporains. Ils accueillent en résidence des artistes de toutes disciplines et soutiennent la création d’œuvres pensées en lien avec les territoires. Ils favorisent et organisent la rencontre entre artistes et habitants.

 

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