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Kelly-Christina Grant

Doctorant en Histoire de l'art
Mai-août 2024

© Fabrice Gousset

  • Arts visuels
  • Sciences humaines et sociales
  • Atlanta
  • Boston
  • New York

« Ce projet m’amènera à examiner le mélange de traditions et de références, visibles et invisibles, qui émergent de l’analyse des paysages des États-Unis, de la France et d’Haïti dans l’œuvre de Jones. Je me pencherai sur la manière dont ces éléments ont contribué, directement ou indirectement, à la création de son Atlantique noir. Par ce terme, je fais référence à l’expérience interculturelle et transnationale façonnée par ses voyages et les diverses cultures qu’elle a rencontrées, aboutissant à une pratique paysagère qui tisse des liens entre l’Europe, les États-Unis et les Caraïbes. »

Ayant toujours cultivé un vif intérêt pour le monde de l’art et de la culture, j’ai repris mes études universitaires en 2019 dans le but de me reconvertir en histoire de l’art. Je me suis inscrite en études anglaises à l’Université Paris-Cité, avec une spécialisation en arts et culture visuelle, qui correspondait à mon désir d’une approche disciplinaire large, tout en offrant un solide ancrage géographique et culturel. C’est à cette époque que j’ai commencé à m’intéresser de près au vaste et fascinant domaine de l’art afro-américain.

En tant que jeune chercheuse en histoire de l’art, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que j’entreprends aujourd’hui un travail de recherche sur l’artiste afro-américaine Loïs Mailou Jones, dont l’œuvre polyvalente et transnationale est unique dans le vaste contexte de l’art américain. Loïs Mailou Jones était une pionnière, professeure respectée à l’université Howard pendant 47 ans, ambassadrice artistique pour ses étudiants et experte culturelle de renommée mondiale, qui a documenté tout ce qu’elle a vu et accompli en tant que peintre, enseignante et mentor. Bien que son œuvre aux multiples facettes résonne fortement avec le présent, elle reste largement méconnue, en particulier en France.

Kelly-Christina Grant prépare actuellement un doctorat en histoire de l’art à l’Université Paris-Nanterre sous la direction de Judith Delfiner et Jacqueline Francis, qui enseigne au California College of the Arts. En adoptant une approche interdisciplinaire qui combine histoire de l’art, études afro-américaines, études culturelles et visuelles, ainsi qu’études de genre, sa thèse examine l’expérience transnationale de Loïs Mailou Jones (1905-1998) à travers sa pratique de la peinture de paysage. Ses recherches et écrits ont reçu le soutien d’AWARE, de la Terra Foundation for American Art, du Smithsonian American Art Museum et de l’Institut national d’histoire de l’art.

 

 

Après un premier séjour de six mois à Washington, DC, dans le cadre du programme de bourses du Smithsonian American Art Museum, cette prochaine résidence me permettra de poursuivre et d’approfondir mes recherches de thèse dans plusieurs autres villes américaines.

Mon projet de recherche à la Villa Albertine, L’Atlantique noir de Loïs Mailou Jones, s’appuie sur le concept de diaspora et sur l’expérience noire des Amériques, tels que proposés par le sociologue Paul Gilroy dans son essai L’Atlantique noir : Modernité et double conscience. L’objectif est de susciter un dialogue entre les principes qu’il défend (à savoir la mobilité, l’interculturalité et l’hybridité) et les paysages peints par Jones. Dans le cadre de ce projet, j’examinerai le mélange de traditions et de références, visibles et invisibles, qui émergent de l’analyse des paysages des États-Unis, de la France et d’Haïti dans l’œuvre de Jones. Je chercherai à comprendre comment ces éléments ont contribué, directement ou indirectement, à la création de son Atlantique noir. Par ce terme, je me réfère à l’expérience interculturelle et transnationale façonnée par ses voyages et les diverses cultures qu’elle a rencontrées, aboutissant à un style de paysage qui forge des liens entre l’Europe, les États-Unis et les Caraïbes.

Pour mener à bien cette recherche, j’ai l’intention d’étudier les archives existantes sur Jones ainsi que sur son cercle artistique proche ; de voir les œuvres de l’artiste dans des galeries, des musées et des collections privées ; de rencontrer des professionnels de l’art qui conservent et exposent ses œuvres ; et enfin d’être physiquement présente dans les lieux géographiques qui ont lancé et nourri sa pratique de la peinture de paysage.

Dans un premier temps, je me rendrai à l’AUC GLAM Center d’Atlanta, qui conserve des archives et des publications sur Jones. Ensuite, je visiterai l’université Emory, qui possède plusieurs archives sur l’artiste, notamment via les écrits personnels de l’artiste-historien James Porter, collègue de Jones à l’université Howard, et ceux de Mildred Thompson, artiste et ancienne étudiante de Jones.

Je me rendrai ensuite à New York pour consulter les ressources du Schomburg Center for Research in Black Culture, qui documente le travail des artistes du mouvement Harlem Renaissance, dont Jones faisait partie. Le Metropolitan Museum of Art, le Studio Museum in Harlem et le Brooklyn Museum comptent également des œuvres de l’artiste dans leurs collections permanentes.

Je terminerai mon voyage par une visite à Boston, ville natale de Jones. Le Museum of Fine Arts a organisé plusieurs rétrospectives de l’œuvre de l’artiste et expose régulièrement des œuvres de cette dernière dans sa collection permanente. La bibliothèque de la Northeastern University abrite également un certain nombre de documents sur Jones, acquis à partir des collections du Museum of the National Center of Afro-American Artists de Boston. Martha’s Vineyard, où Jones s’est aventuré pour la première fois dans la peinture en plein air dès son plus jeune âge, marquera la phase finale de mon projet. Je visiterai les lieux où l’artiste a peint d’après la nature et consulterai les œuvres et les archives conservées dans les musées et les galeries d’art historiques de l’île.

En partenariat avec

Institut National d’Histoire de l’Art (INHA)

The INHA is a leading research institute dedicated to art history. It welcomes scholars and curators from all horizons and offers free access to one of the largest art history libraries in the world. Its scientific programs cover fundamental research from antiquity to the present day and address issues that concern our society today. The INHA supports research through a wide range of invitation programs, grants and scholarships.

 

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Mariane Ibrahim Gallery

Seven years after launching her namesake gallery in Seattle, Mariane Ibrahim moved the space to Chicago in 2019. In September 2021, the gallery opened its inaugural European space in Paris. The gallery has hosted acclaimed exhibitions, with a founding focus on the African diaspora, from leading and emerging artists. The gallery has worked with global renowned institutions and have had an international presence at art fairs with acclaimed and prize-winning presentations. In 2021 Ibrahim was awarded The Ordre des Arts et des Lettres (Order of the Arts and the Letters) on behalf of the Ministry of culture in France.

 

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