
Dimitry Hlinka
Designer
Septembre-Octobre 2022

Nicolas Bruzel

Dimitry Hlinka
- Design & Métiers d'art
- Miami
« J’ai le désir de travailler sur un sujet qui me tient à cœur et que je n’ai jamais eu l’opportunité d’aborder dans mon parcours professionnel : la question du vivant. »
Dimitry Hlinka a étudié l’ébénisterie ainsi que la marqueterie avant de s’orienter dans une formation en design. Ce parcours remarquable lui permet d’établir un dialogue fécond entre artisanat et design, par une compréhension intime des techniques et matières qu’il expérimente. Dimitry Hlinka s’est fait connaître dans le cadre d’appels à projet, de workshops en résidence, de concours et d’expositions, lors desquels ses prototypes se distinguent pour leur esprit d’innovation à la française.
En 2015, il intègre l’incubateur des Ateliers de Paris et bénéficie d’un accompagnement dans la création de son studio : Atelier-Hlinka. Plusieurs résidences, au NTCRI à Taiwan, à Kyoto, au Japon, lors du projet « Savoir-faire des Takumi », mais également en France dans le Tarn pour l’association « Granit et Pierres du Sidobre », lui permettent de développer une attention toute particulière aux interactions entre savoir-faire, techniques et matériaux nobles, qu’il relie aux enjeux les plus contemporains pour signer des pièces à l’identité forte qu’il conçoit et produit lui-même.
La Fondation Bettencourt-Schueller soutient la résidence de Dimitry Hlinka en tant que mécène des résidences Métiers d’art et design de la Villa Albertine. Son travail a récemment été récompensé par le Prix Liliane Bettencourt 2020 pour « l’intelligence de la main » dans la catégorie Dialogues en collaboration avec l’artisan Nicolas Pinon.
Éco-conception et recyclage sont les thèmes proposés de cette résidence. J’ai le désir de travailler sur un sujet qui me tient à cœur et que je n’ai jamais eu l’opportunité d’aborder dans mon parcours professionnel : il s’agit de la question du vivant.
Lors de cette résidence, je souhaite m’interroger sur ce que représente la graine. Comment la faire pousser ? Sous quelle forme ? De quelle manière ? Ce qu’elle représente de symbolique et de réel en regard de l’enjeu climatique qui nous concerne tous aujourd’hui mais aussi de l’enjeu alimentaire. Évidemment l’approche de ces thèmes par un designer relève de la démarche manifeste et ne prétend pas trouver la réponse.
La graine pourrait-elle devenir un lien entre les cultures d’un même territoire ?
La question se pose : comment formaliser un tel projet in situ aux Etats-Unis ?
Mon approche et mon intuition me motivent à vous proposer une méthodologie de projet, plus qu’un projet en lui-même. J’ai ainsi identifié quatre étapes ayant pour objectif de me permettre d’engranger des données, de la matière, et donc une base pour ensuite formaliser ce projet.
1/Ancrage matière : identification des matières premières sur place sous la forme de cartographie.
2/Identification des acteurs locaux : restitution sous la forme d’échange et d’interview.
3/Application artisanal / industriel : expérimentation et recherche matière.
4/Formalisation : scénario et usage du projet.
La résidence étant sur deux mois, on peut raisonnablement imaginer que chaque étape peut s’inscrire dans une temporalité de deux semaines. En procédant de la sorte, on s’assure de pouvoir créer la matière nécessaire au projet et favoriser un résultat sous forme de tests et prototypes en lien avec son contexte vernaculaire.
En résidence à Miami, il s’agira d’identifier, dans un premier temps, les matières premières ainsi que les acteurs locaux sous la forme d’une cartographie permettant de collecter des données qui seront ensuite utilisées dans le cadre du projet de recherche.
Miami sera le point de départ de ce travail d’analyse et d’observation, puis un voyage en itinérance devra alors être réalisé sur une ou deux semaines afin de comprendre et de saisir la complexité des enjeux sur place.
En partenariat avec

Fondation Bettencourt Schueller
« Donnons des ailes aux talents »
À la fois fondation familiale et reconnue d’utilité publique depuis sa création, en 1987, la Fondation Bettencourt Schueller entend « donner des ailes aux talents » pour contribuer à la réussite et à l’influence de la France.
Pour cela, elle recherche, choisit, soutient, accompagne et valorise des femmes et des hommes qui imaginent aujourd’hui le monde de demain, dans trois domaines qui participent concrètement au bien commun : les sciences de la vie, les arts et la solidarité.
Dans un esprit philanthropique, la fondation agit par des prix, des dons, un accompagnement personnalisé, une communication valorisante et des initiatives co-construites.
Depuis sa création, la fondation a récompensé 660 lauréats et soutenu plus de 1 300 projets portés par de talentueuses personnalités, équipes, associations, organisations.
Plus d’informations sur www.fondationbs.org

Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national
Issues de la réunion du Mobilier national et de la Cité de la céramique – Sèvres & Limoges, les Manufactures nationales ont été créées le 1er janvier 2025 pour promouvoir l’excellence des savoir-faire français et mettre en valeur la richesse de ce patrimoine matériel et immatériel avec plus de 53 métiers d’art exercés au sein de ses manufactures et ateliers.
Unique au monde, ce nouveau pôle public dédié aux arts décoratifs, aux métiers d’art et au design marie patrimoine et création pour jouer un rôle central dans la mise en œuvre de la stratégie nationale en faveur des métiers d’art.
Son action porte autour de 6 axes prioritaires : la formation ; la recherche ; la création ; le soutien à l’écosystème fragile des métiers d’art ; la valorisation du patrimoine ; le rayonnement international des savoir-faire.
Héritier de quatre siècles d’histoire, il est constitué de : 2 musées (le musée national de céramique à Sèvres ; le musée national Adrien Dubouché à Limoges), 9 manufactures et ateliers de création (dont la manufacture nationale de Sèvres, la manufacture de tapisserie des Gobelins ; la manufacture de tapisserie de Beauvais ; la manufacture de tapis de Savonnerie ; les ateliers de dentelles d’Alençon et du Puy-en-Velay ; l’atelier de recherche et de création en mobilier contemporain), 7 ateliers de restauration et une mission de l’ameublement.
Résolument tourné vers les territoires, ce pôle public est implanté dans 8 départements : à Paris, dans les Hauts-de Seine (Sèvres), dans l’Hérault (Lodève), dans la Creuse (Aubusson), dans l’Orne (Alençon), en Haute-Loire (Puy-en-Velay), en Haute-Vienne (Limoges) et dans l’Oise (Beauvais).