Céline Bachelot
Artiste verrier et peintre sur verre
Automne 2026

- Design & Métiers d'art
- Boston
« En superposant et en gravant du verre coloré, j’ai pour objectif de générer une forme de luminescence pouvant être amplifiée par des systèmes de LED programmés. Ces LED seront conçues pour réagir à la musique jouée en direct, produisant ainsi une expérience scénographique monumentale et immersive, où la lumière devient une présence vivante et réactive. »
Je suis artiste verrière, spécialisée dans la peinture sur verre, la gravure et le verre thermoformé en bas-relief. J’ai été formée au vitrail à l’ENSAAMA Olivier de Serres à Paris, puis j’ai poursuivi mes études à la Sorbonne en conservation et restauration d’art, avec une spécialisation dans l’étude des technologies du verre.
Je considère le vitrail comme une forme de récit séquentiel, utilisant la lumière à travers la transparence ou la projection — bien avant le cinéma — mais avec le même potentiel d’émerveillement. Dans chacune de mes pièces, j’écris une histoire ou je présente un univers. Mon travail se situe à l’intersection de l’art et de la science.
Au début de ma carrière, confrontée aux risques sanitaires liés au plomb, j’ai mis au point et breveté une méthode de soudure sans plomb, avant d’orienter mes recherches vers des techniques anciennes et peu énergivores telles que la peinture à froid et la gravure manuelle.
Ma recherche est nourrie par les voyages et les rencontres avec des professionnel·le·s et des scientifiques, dans le cadre de résidences, d’expérimentations ou d’explorations. Parmi celles-ci, l’exploration de mines d’obsidienne au Mexique avec des archéologues, qui m’ont transmis les techniques préhispaniques de gravure et de polissage de l’obsidienne.
Plus récemment, j’explore l’interaction entre la musique et la lumière, en expérimentant la réactivité de la lumière au son pour animer mes œuvres, en collaboration avec des musicien·ne·s et des spécialistes de la programmation LED.
Ma recherche se partage à travers des expositions collectives, telles que Les Aliénés du Mobilier National de Paris en 2024 (Résilience Lagunaire de Venise) ou The Venice Glass Week Hub en 2025 (Sole Oltre), ainsi que des performances (Réflexions, 2025).
Céline Bachelot est une artiste verrière. Formée à la peinture et à la conception de vitraux à l’ENSAAMA – Olivier de Serres, ainsi qu’à la conservation-restauration à la Sorbonne, elle associe création artistique et recherche scientifique, pour lesquelles elle a reçu plusieurs bourses (Sorbonne, Fondation Banque Populaire).
Son travail a été exposé à The Venice Glass Week Hub en 2025 et au Mobilier National en 2024. Elle s’est auparavant formée sur d’importants sites patrimoniaux et a effectué des résidences à Paris, au Colorado et à Cambridge, où elle a développé des procédés de gravure désormais centraux dans sa pratique. Plus récemment, elle a exploré, dans le cadre d’une résidence, la réactivité lumineuse au son, cherchant à relier le travail du verre à la musique.
Mon projet, né de précédentes résidences à Cambridge-Boston et en France, explore le dialogue entre le verre, la lumière et le son, à travers des moyens à la fois naturels et artificiels. En superposant et en gravant du verre coloré, j’ai pour objectif de générer une forme de luminescence pouvant être amplifiée par des systèmes de LED programmés. Ces LED seront conçues pour réagir à la musique jouée en direct, produisant ainsi une expérience scénographique monumentale et immersive, où la lumière devient une présence vivante et réactive.
Au cœur de cette recherche réside mon souhait d’explorer, en dialogue avec l’équipe du professeur Michael Strano au MIT, le potentiel de films bioluminescents appliqués au verre. De tels matériaux pourraient ouvrir de nouvelles perspectives pour un éclairage durable et réactif, tout en approfondissant les possibilités expressives des environnements audio-réactifs. Parallèlement, je prévois de poursuivre un travail de gravure à grande échelle au MassArt, en m’appuyant sur ses ressources techniques, tout en documentant les approches historiques du verre stratifié au sein d’institutions telles que les collections L.C. Tiffany et J. LaFarge.
Mon inspiration artistique découle d’un dialogue de longue date entre la lumière et la musique. La nature éphémère et incorruptible de la musique incarne pour moi une forme du sacré, que je cherche à transposer dans des œuvres où le verre et la lumière répondent à chaque vibration et à chaque note. Le jeu qui en résulte promet une expérience de transcendance, fusionnant les harmonies visuelles et sonores.
Le projet est également guidé par un engagement éthique. Depuis plusieurs années, je recherche des alternatives aux pratiques toxiques dans le travail du verre, qu’il s’agisse du développement d’un système d’assemblage sans plomb ou de la promotion de techniques de peinture à froid. Aujourd’hui, je poursuis cette démarche en étudiant des méthodes de gravure susceptibles de réduire l’usage de l’acide fluorhydrique, l’une des substances les plus dangereuses dans ce domaine.
Je souhaite donner vie et lumière à une œuvre monumentale, qui se conclura par une performance accompagnée de musique live.
À l’été 2024, j’ai passé deux mois à Somerville–Cambridge, dans la région de Boston, dans le cadre d’une résidence au Linda Lichtman Studio. Cette expérience m’a révélé le potentiel exceptionnel de la ville pour une approche mêlant art et science du verre. Boston conjugue un riche patrimoine culturel, une vie artistique dynamique, et la proximité de l’océan avec le confort d’une grande métropole. Profondément engagée dans la recherche, l’éducation et les échanges culturels, la ville offre un espace d’ouverture et de dialogue, contrastant avec les tendances au repli observées ailleurs. Je souhaite m’inscrire dans cette dynamique, en collaborant dans la recherche et l’art, et en contribuant à des projets innovants qui inspirent et captivent.
Durant mon séjour, j’ai fait deux découvertes déterminantes qui ont façonné mon travail actuel. Premièrement, la gravure manuelle sur verre soufflé rare, qui me permet de « peindre par gravure ». Deuxièmement, la lumière luminescente des vitraux de L. C. Tiffany, observée dans des compositions en verre double ou triple épaisseur, produisant des effets rappelant la science-fiction. Ces découvertes ont inspiré une nouvelle approche : créer des paysages abstraits en utilisant uniquement les propriétés intrinsèques du verre, sans peinture ni exposition au plomb.
Pour explorer la gravure à grande échelle, je me suis associée au département de verre du MassArt. Je souhaite également développer des collaborations expérimentales avec une équipe de recherche du MIT et visiter la Haystack Mountain School of Crafts afin d’enrichir ma démarche.
Au-delà du travail artistique, Boston m’a beaucoup séduite. Ses rues historiques, ses quartiers vivants et ses échappées naturelles accessibles offrent un équilibre parfait pour une exploration créative concentrée, et les couleurs automnales de la région sont magnifiques.
En partenariat avec

CIRVA
Le Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques (Cirva) est un centre d’art qui place la création au cœur de son projet. Occupant une position singulière sur la scène mondiale depuis 1983, il invite des artistes et des designers à travailler une matière précise, le verre, avec une totale liberté. Il·elle·s sont accueilli·e·s dans l’atelier du Cirva aux côtés d’une équipe de technicien·ne·s verrier·ère·s de très haut niveau avec laquelle débute un dialogue. Cet échange se développe dans le temps, une ressource précieuse que le Cirva cultive en prenant la précaution de ne pas déterminer à l’avance la durée de chaque collaboration. Cet outil offre l’opportunité de mener des expérimentations audacieuses où les chemins sans limite de la pensée rencontrent une matière réputée complexe et imprévisible.
Le Cirva est une association à but non lucratif, reconnue d’intérêt général, qui est accompagnée depuis sa création par le ministère de la Culture / direction régionale des affaires culturelles Provence-Alpes-Côte d’Azur, par la Ville de Marseille, par le conseil régional Sud Paca et par le conseil départemental des Bouches-du-Rhône.

Fondation Banque Populaire
https://www.banquepopulaire.fr/bpaura/votre-banque/nos-engagements/fondation-banque-populaire/

Fondation Bettencourt Schueller
« Donnons des ailes aux talents »
À la fois fondation familiale et reconnue d’utilité publique depuis sa création, en 1987, la Fondation Bettencourt Schueller entend « donner des ailes aux talents » pour contribuer à la réussite et à l’influence de la France.
Pour cela, elle recherche, choisit, soutient, accompagne et valorise des femmes et des hommes qui imaginent aujourd’hui le monde de demain, dans trois domaines qui participent concrètement au bien commun : les sciences de la vie, les arts et la solidarité.
Dans un esprit philanthropique, la fondation agit par des prix, des dons, un accompagnement personnalisé, une communication valorisante et des initiatives co-construites.
Depuis sa création, la fondation a récompensé 660 lauréats et soutenu plus de 1 300 projets portés par de talentueuses personnalités, équipes, associations, organisations.
Plus d’informations sur www.fondationbs.org

Massachusetts College of Art and Design
https://massart.edu/