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Assia Drame

Artiste, poète
Avril 2024

  • Arts visuels
  • Poésie
  • Chicago

« Sa recherche se porte sur l’usage ésotérique de la fiction par les artistes Noir-es et Indigènes. Elle présume que cette dynamique se déploie en fractale grâce à l’usage de cyber-technologies et bio-technologies de transmission, pour défier les fractures coloniales et sociales toujours à l’ordre, et générer un ordre de relations symbiotiques. »

Azzeazy est une artiste pluridimensionnelle parisienne. Elle pratique la sculpture-assemblage et l’installation de dessins à grande échelle sur support variés, représentant des personnages souvent Noires fluides fem et bizarres en pleine transition et transmission.
Elle obtient son master en 2024 à l’école nationale des Beaux-Arts de Paris. Pendant son cursus elle effectue son échange à Tokyo dans le département Media Art de l’université d’art de Musashino. Elle était auparavant, titulaire d’une licence en design de mode à la Central Saint Martins College de Londres. Cette expérience a nourrit son approche sensuelle du corps et sa recherche sur le pouvoir du regard et des images, qui renforce la sensibilité de ses dessins et son approche de la matières et sculptures souples. Elle a effectué un stage à l’IRCAM qui lui permet de réaliser la cartographie sonore expérimentale, mêlant la kora, instrument qu’elle joue, a des paroles collectées permettant d’activer ses objets collectés dans un espace immersif. Elle est également lauréate du prix 2023 de la Sarr Collection, et de la résidence de recherche Villa Albertine à Chicago en 2024, où elle a passé du temps à étudier des initiatives locales qui connectent les membres de la communauté à travers la mémoire orale, la musique l’activisme et l’art. Elle a notamment exposé à Florence avec la Veda gallery, à Francfort avec Jean-Claude Maier gallery, à Lausanne avec les Urbaines, au Goethe Institut à Paris, et à l’exposition anniversaire Fiminco x FRAC ile-de-France.

Azzeazy, artiste pluridisciplinaire, est étudiante en 4e année aux Beaux-Arts de Paris. Elle répare et joue avec les voies neuronales dans ses dessins-installations, vidéos et espaces sonores. 

Elle a participé à un programme d’échange à la Musashino Art University de Tokyo, et travaillé sur des performances collectives autour de la méditation, des sons, du parasitisme et de la symbiose. 

Découlant de son sujet de mémoire, sa recherche se porte sur l’usage ésotérique de la fiction par les artistes Noir-es et Indigènes. Elle présume que cette dynamique se déploie en fractale grâce à l’usage de cyber-technologies et bio-technologies de transmission, pour défier les fractures coloniales et sociales toujours à l’ordre, et générer un ordre de relations symbiotiques. Dans les dessins d’Azzeazy, souvent installés dans l’écosystème comme des sculptures souples et délicates, on peut observer comment les émotions s’échangent, et les attitudes s’incarnent dans des personnages archétypiques subjectifs : elle les appelle les Métafemmes. Ces Métafemmes, immigrent de la dimension de l’invisible, vers notre espace matériel sous forme d’objets intimes collectés puis transformés, mêlant matières organiques et corps plastiques. Souvent suspendues loin des murs, elles détournent l’architecture, et embrassent un espace souple et elliptique, et forment par la composition de leurs corps, leur propre anarchitecture – en référence au travail de Gordon Matta Clark. Elles habitent une interstice où le temps n’est plus linéaire, mais s’enroule en spirale expansive, comme pour se souvenir d’un savoir déjà initié puis oublié, afin de régénére les blessures psychosomatiques, comme les créatures Oankali d’Octavia Butler. Azzeazy connecte des techniques traditionnelles comme la gravure ou le pastels, aux technologies analogiques et de programmation numérique. Elle engage des poèmes écrits ou visuels qui illustrent une mécanique quantique qui entrelacent intimement la plastique des corps célestes et vivants.

Mon amie de Chicago appela accidentellement le Lac Michigan, « l’Océan ». Sa vague immense caresse la ville des quartiers sud aux nords comme la reliure d’un livre. Ou c’est plutôt l’histoire de la ville fondée en territoire Indigène, par l’Haïtien Jean-Baptiste DuSable fils d’une mère esclavagisée, qui s’écrit tout le long de ce roman océan. Ma première expérimentation tridimensionnelle juste avant le covid, c’était une installation : une vague constituée de bouteilles
d’eau en plastique consommées par mes proches, et d’un combiné téléphonique. L’eau conduit les émotions d’après Dr.Emoto, et en appelant depuis cette cabine étheréelle, on accède à la guidance de nos gardiens-alters, famille longue-distance-spatiotemporelle. Certaines bouteilles contiennent un liquide transparent, le plasma, d’autres un liquide rouge, la famille, ou comme on dit le sang. Cette structure en plastique si toxique, imite notre constitution organique. Cette vague évoque un orgue, organ en anglais, et paradoxalement contient la vie. Chicago est analogue à ce paradoxe, sa société contient une histoire et une vie musicale et artistique des plus vibrantes, irriguée par les luttes antiracistes, malgré qu’elle soit structurée par les violences sociales aux
conséquences encore toxiques. Elle a un impact culturel global, c’est en soit un paradoxe car créé par des minorités. C’est ce déploiement en fractal de l’art et de la vie, dans un paysage encore fracturé qui nourrit ma recherche, et dont je rejoins les acteurs et actrices.

En partenariat avec

SARR Collection

Catherine and Mamadou-Abou Sarr passionately collect and support Art Initiatives and institutions in the U.S., France and West Africa.  With a large focus on contemporary photography, the SARR Collection spans over seventy years of production, crossing over into mediums of painting and sculpture with work from iconic artists but also focusing on emerging artists. In 2021, they created the SARR Prize in partnership with Les Beaux-Arts Paris to support and empower artists at an early stage in their practices.

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Beaux-Arts de Paris

Founded in 1817, the Beaux-Arts de Paris is both a publishing house and a center of artistic training, experimentation, exhibitions, and conservation of historical and contemporary collections. The Beaux-Arts de Paris trains high-level artists and is an essential part of the international contemporary art scene.

 

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