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Arthur Francietta

Typographe, plasticien
Mai 2025

  • Arts visuels
  • San Francisco

« L’essai abordera des sujets tels que le conditionnement historique des premières notations du créole et l’opportunité d’une écriture créole autonome, tout en se penchant sur la valorisation du patrimoine linguistique et graphique caribéen. »

Je suis un artiste, graphiste & typographe qui explore les intersections du design, de la divination graphique et des territoires sensibles, examinant le signe, la graphie et l’image. Je combine recherche de designer et pratique artistique mixte, visant à créer des œuvres qui établissent des passerelles vers les arts premiers tout en explorant l’afro-futurisme. Ses questions centrales portent sur l’influence de l’anticipation du futur sur le présent. Ma démarche est ancrée dans l’exploration des symboles et des systèmes d’écriture, en particulier dans leur capacité à transmettre et transformer les identités culturelles. Cette exploration m’a amené à développer des projets tels que “Sémasiographie et cosmogonie » en 2016 et “The Missing Script » en 2018, où je me suis intéressé à la préservation des écritures minoritaires et à leur intégration dans le monde numérique. Ma pratique actuelle se concentre sur le patrimoine graphique des peuples natifs, où je cherche à générer une graphie picturale qui transcende les langages et médiums traditionnels. J’entame une nouvelle rechercher sur l’exploration d’une Mythologie d’une écriture Caribéenne.

Ayant étudié les beaux-arts à Fort-de-France, affiné ses compétences en art appliqué et design typographique à l’École Estienne à Paris, il a terminé à l’Atelier National de Recherche Typographique dans le programme “The Missing Scripts”, en collaboration avec l’Université de Berkeley – Département de Linguistique.

Je suis également directeur artistique, ce qui lui a permis de collaborer avec Havas, Edouard Glissant Art Fund, Mangrovity Art Fund, Van Lévé, La Station Culturelle, etc. Actuellement, il vit et travaille entre la Martinique et Paris.

 

Né en pleine mer des Caraïbes, Arthur Francietta est un artiste, designer, qui joue avec la trace et l’image. Chaque œuvre est une quête pour dessiner des futurités à travers le prisme des arts premiers. Son parcours, de Fort-de-France à Paris, l’a mené de l’École Estienne à la Cité Internationale des Arts, et aux foires mondiales comme 1-54 & Atlantic World Art Fair, tissant des liens entre son île et l’ailleurs. En tant qu’artiste et curateur, il se sent pleinement acteur au « mitan » de la jeune scène martiniquaise, collaborant avec des entités telles que Créatives Renegades Society, Edouard Glissant Art Fund, Extempora etc. . Aujourd’hui, il puise dans le riche tissu de son héritage caribéen, naviguant entre la Martinique et Paris, pour créer des ponts entre les cultures et les époques en tant que créatif.

« Et s’il avait existé un alphabet créole ? »

Mon projet d’écriture d’un essai, intitulé “Et s’il avait existé un alphabet créole ?”, explore l’idée d’une Martinique ayant choisi une graphie propre, distincte de l’alphabet latin pour noter le créole. cet essai se penchera sur le conditionnement historique des premières notations du créole et la viabilité d’une graphie pour les créoles à base lexicale française.

Cette exploration se situe dans le cadre de l’afrofuturisme, où je réfléchis à l’impact qu’une telle démarche aurait sur la culture et l’identité martiniquaise. L’essai abordera des sujets tels que le conditionnement historique des premières notations du créole et l’opportunité d’une écriture créole autonome, tout en se penchant sur la valorisation du patrimoine linguistique et culturel caribéen. L’angle afrofuturiste permettra d’explorer comment une anticipation proactive du futur peut façonner notre présent, en se détachant des contraintes coloniales et en mettant en lumière l’identité caribéenne qui ne cesse d’évoluer. Cet essai sera également un terrain d’étude pour examiner comment les designers noirs aux États-Unis – « The Black Experience in Graphic Design » – dans un contexte de soft power occidental dominant, ont réussi à forger leur propre identité graphique en s’éloignant du mimétisme culturel. Cette comparaison entre leur expérience et ma propre pratique en tant qu’artiste et designer noir en Martinique offre une perspective enrichissante sur l’importance de l’autodétermination culturelle et artistique et soulignera l’importance d’une expression graphique distincte et locale

Durant mon séjour à SF, je prévois de collaborer avec des institutions et des professionnels renommés, notamment le Script Encoding Initiative à UC Berkeley, le Letterform Archive.

Script Encoding Initiative à UC Berkeley – Pour mon projet en Californie, une rencontre significative sera avec le Script Encoding Initiative (SEI) à l’Université de Berkeley. Cette collaboration est cruciale pour approfondir ma compréhension des systèmes d’écriture et de la typographie à travers le prisme d’Unicode.

Débutée en 2016, ma collaboration avec le SEI a été un pilier de mes recherches à l’École Estienne et à l’ANRT. Notre dialogue portera sur les implications sociales, géopolitiques et culturelles des langues et des systèmes d’écriture du monde. Je suis particulièrement intéressé par la manière dont ces aspects influencent les politiques linguistiques et culturelles, spécialement en ce qui concerne la Martinique.

Letterform Archive – Avec Letterform Archive, la recherche envisagée se fera autour de « The Black Experience in Graphic Design ».La collaboration avec Letterform Archive m’offrira une compréhension approfondie des identités noires dans le design graphique et un accès aux archives typographiques. Cette exploration fournira des insights essentiels pour mon essai et le design typographique, en mettant l’accent sur la manière dont les identités et expériences noires peuvent transformer et enrichir le domaine du design graphique et de la typographie.

En partenariat avec

Edouard Glissant Art Fund

Le Edouard Glissant Art Fund est une structure à but non lucratif, à mission d’intérêt général et de droit français. Ses trois objectifs sont 1. Soutenir la résidence d’artistes Édouard Glissant, au sein de la Maison Édouard Glissant (Le Diamant, Martinique), labellisée Maison des illustres par le Ministère de la Culture ; 2. Favoriser l’accès à, et la diffusion, de la collection d’art Édouard Glissant, constituée d’environ 200 œuvres, principalement issues de legs d’artistes ; 3. Encourager le dialogue à l’international entre les nouvelles générations d’artistes et les écrits d’Édouard Glissant, à travers l’aide aux expositions, travaux de recherches, éditions, conférences et échanges transdisciplinaires.

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