e-flux Cinémathèque – Éric Baudelaire: To Do With
Film
172 Classon Avenue
Brooklyn, US 11205
December 2–5, 2021
La salle de projection e-flux, située au 172 Classon Avenue à Brooklyn, ouvrira le 2 décembre 2021 avec To Do With, un programme de quatre jours présentant une sélection de films d’Éric Baudelaire, en dialogue avec des œuvres de Chantal Akerman et de Naeem Mohaiemen, et suivi de conversations avec les invités spéciaux Omar Berrada, Stuart Comer, Dennis Lim, Naeem Mohaiemen, Paige Sarlin et Kaelen Wilson-Goldie.
A propos d’Eric Baudelaire :
Éric Baudelaire (né à Salt Lake City, Utah, en 1973) est un artiste et cinéaste basé à Paris, en France. Après des études de sciences politiques, Eric Baudelaire s’est dirigé vers la recherche en y incorporant photographie, gravure et vidéo. Depuis 2010, le cinéma est devenu un élément central de son travail. Ses longs métrages ont circulé dans de nombreux festivals de cinéma, notamment à Locarno, Toronto, New York, au FID de Marseille et à Rotterdam. Lorsqu’ils sont présentés dans le cadre d’expositions, les films d’Eric Baudelaire font partie de vastes installations comprenant des œuvres sur papier, des performances, des publications et des programmes publics, dans le cadre de projets tels que Après au Centre Pompidou à Paris et The Secession Sessions, qui a débuté au Bétonsalon à Paris et a voyagé jusqu’au Bergen Kunsthall, au Berkeley Art Museum et à la Sharjah Biennial 12. Eric Baudelaire a également présenté des expositions monographiques au Witte de With, à Rotterdam, à Tabakalera, à Saint-Sébastien, au Fridericianum, à Kassel, au Beirut Art Center, à Gasworks, à Londres, et au Hammer Museum de Los Angeles. Il a également participé à la Biennale de Whitney 2017, à la Triennale de Yokohama 2014, à Mediacity Séoul 2014, et à la Biennale de Taipei 2012. En 2019, Baudelaire a reçu une bourse de la Fondation Guggenheim, ainsi que le prix Marcel Duchamp.
A propos des films présentés :
Fusionnant les traditions du cinéma documentaire, expérimental et de fiction, Éric Baudelaire examine les processus qui façonnent les conditions de la réalité d’aujourd’hui. Formé en tant que chercheur en sciences sociales, les films d’Éric Baudelaire explorent depuis quinze ans les revers historiques et les mécanismes invisibles du pouvoir. Choisissant d’explorer des sujets qui ne font pas consensus, Baudelaire entreprend souvent des voyages cinématographiques dangereux, sans conclusions préconçues ni résultats scénarisés. Son cinéma peut être compris comme une pratique consistant à poser des questions difficiles qui n’ont pas de réponse simple, voire pas de réponse du tout. Le désir de rechercher les raisons qui se cachent derrière le côté incompréhensible et invisible de notre réalité peut être retracé dans toute la filmographie de Baudelaire, dont une sélection sera présentée dans la salle de projection d’e-flux : son court métrage Le Gant (2020) dans lequel un gant en caoutchouc déambule dans une ville ; sa collaboration avec des enfants-cinéastes dans Un Film Dramatique (2019) ; ses interlocutions contrariées avec le cinéaste japonais radical et membre de l’Armée rouge Masao Adachi dans L’Anabase de May et Fusako Shigenobu, Masao Adachi et 27 ans sans images (2011) ; son échange improbable avec Maxim Gvinjia, ancien ministre des Affaires étrangères de l’État non reconnu d’Abkhazie, dans Letters to Max (2014) ; et sa revisite de la théorie du paysage d’Adachi par le biais d’un protagoniste contemporain invisible dans Also Known As Jihadi (2014). Ces films sont présentés en dialogue avec deux autres films qui ont été importants dans la pratique de Baudelaire : United Red Army de Naeem Mohaiemen, réalisé la même année que The Anabasis… et relatant le tristement célèbre détournement du vol 472 de Japan Airlines en 1977 .D’Est de Chantal Akerman (1993) qui, comme Letters to Max, est aux prises avec un regard occidental contesté sur l’Orient. Lors d’une séance de discussion spéciale, Eric Baudelaire présentera également ses deux œuvres en cours de réalisation : When There is No More Music to Write, qui explore les liens entre la vie et l’œuvre du compositeur Alvin Curran et les mouvements politiques radicaux qui ont vu le jour en Italie et dans le monde entier dans les années 1970, et le film dyptique A Flower in the Mouth, une réflexion poétique sur les catastrophes toujours plus proches, les fleurs et le regard humain.
A propos d’e-flux :
e-flux a été créé par des artistes en 1999. En ligne, e-flux.com couvre de nombreux courants du discours critique dans les domaines de l’art, de l’architecture, du cinéma et de la théorie, et met en relation un grand nombre des institutions artistiques les plus importantes avec le public du monde entier.
e-flux produit et présente des projets artistiques originaux, des symposiums et des expositions qui ont été présentés à la Documenta, à la Biennale de Venise et dans des institutions artistiques du monde entier, ainsi que dans son propre espace à New York, qui accueille fréquemment des conférences publiques et une série régulière de podcasts.
Le bar Laika, situé dans le quartier Clinton Hill de Brooklyn, présente des performances de musique expérimentale à proximité de l’e-flux Cinémathèque au 172 Classon Avenue.
Les billets et le programme sont disponibles ici.
Le programme est organisé avec le soutien de la Villa Albertine, en partenariat avec l’Ambassade de France aux Etats-Unis.