Victoire Thierrée
Artiste pluridisciplinaire
2023
Photo by © Arnaud Lajeunie
- Arts visuels
- Audiovisuel
- Boston
- Los Angeles
- New York
- Washington, DC
« Mes sculptures, photographies et films sont réalisés en lien avec les problématiques soulevées par les guerres contemporaines et l’industrie de « défense » qui les alimente. »
Je suis une artiste pluridisciplinaire française née en 1988, vivant et travaillant à Paris. Pénétrant dans des communautés fermées, je développe l’infiltration comme pratique artistique ; les œuvres issues de ces expériences ont un double statut : elles révèlent et rapportent.
Je suis diplômée de l’École de photographie des Gobelins à Paris en 2011 et de l’École des Beaux-Arts de Paris en 2014, où j’ai également effectué une recherche post-universitaire en 2019. En 2020, j’ai été la première artiste invitée par L’École de Guerre (Paris) à participer au programme de formation des officiers supérieurs du haut commandement de l’armée française. Cette année-là, j’ai été invitée par La Maison Européenne de la Photographie à enregistrer un podcast sur mon expérience là-bas et à parler de mon travail photographique sur l’île d’Okinawa (Japon). Ce projet photographique a été soutenu par le CNAP (Centre National des Arts Plastiques Français) et la Fondation des Artistes.
Plus récemment, j’ai remporté le Prix Découverte Jeune Artiste au Centre Wallonie Bruxelles, à Paris. En 2020, j’ai réalisé mon deuxième court métrage intitulé Sans lune, produit par Jonas Films et soutenu par le CNC (DiCRéAM). En mars 2022, j’ai été invitée par la galerie d’art Hestia, à Belgrade, en Serbie, à développer une œuvre sur un célèbre avion militaire américain, le F117 « Night Hawk ».
Victoire Thierrée est diplômée de l’école de photographie des Gobelins à Paris en 2011 et de l’École des Beaux-Arts de Paris en 2014, où elle a également effectué un programme de recherche post-universitaire en 2019. En 2020, elle a été la première artiste invitée par L’École de la Guerre, à Paris, à suivre le programme de formation du haut commandement de l’armée française. Son travail a été présenté lors d’expositions collectives à la Grande Halle de La Villette (Paris), au CentQuatre (Paris), à la Friche de la Belle de Mai (Marseille), au CRAC 19 (Montbéliard), aux Révélations Emerige et au Prix Balzac Photographie, tous deux à Paris.
En 2019-2020, j’ai travaillé à un post-diplôme de recherche à L’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris sur le groupe E.A.T. (Experiments in Art & Technology). Pour la Villa Albertine, je souhaite approfondir mes recherches grâce à l’aide de July Martin, veuve de Billy Kluver, qui a co-fondé E.A.T. avec R. Rauschenberg, et qui vit près de New York. Je préparerai avec elle les recherches qui seront réalisées au Getty Research Institute de Los Angeles, où sont conservées la plupart des archives de E.A.T. et au MIT (Massachusetts Institute of Technology). J’y effectuerai des recherches plus précises sur Gyorgy Kepes (1906–2001), considéré comme le dernier disciple du Bauhaus moderne. Il a créé le « Center for Advanced Visual Studies » au M.I.T. Technology and War où des formes innovantes de camouflage militaire ont été réalisées durant la Seconde Guerre mondiale. Ses productions ont cristallisé les conflits concernant les connections entre le MIT et les militaires durant la guerre du Vietnam.
En parallèle de cette recherche, je souhaiterais réaliser un film hybride – documentaire et expérimental – qui interrogera ma pratique d’artiste en lien avec les problématiques liées aux conflits contemporains et aux objets qui en sont issus, notamment l’avion furtif américain F117. Je me rendrais au Musée de L’USAF, dans l’Ohio et au Smithsonian Air Space, à Washington, pour consulter les archives et rencontrer des conservateurs. Ce film s’inscrira dans la continuité de mes deux premiers courts-métrages, Birds of Prey (2018) et Sans Lune (2021), sur les liens entre les technologies militaires, l’esthétique et la nature dans le contexte géopolitique et stratégique actuel mais également historique.
Dans mon travail, la création d’une œuvre est toujours propice à de nombreuses recherches, découvertes, visites, rencontres… Mes sculptures, photographies et films sont réalisés en lien avec les problématiques soulevées par les guerres contemporaines et l’industrie de « défense » qui les alimente. Au cours de cette résidence aux États- Unis, je réaliserai des recherches dans des institutions américaines comme le MIT (Massachusetts Institute of Technology), le Getty Research Institute de Los Angeles et le Smithsonian Air Space de Washington. Ce seront des points de départ pour accumuler des informations, des formes, des histoires, des pistes… qui prendront la forme, à posteriori, d’installations, de sculptures…
L’histoire contemporaine des États-Unis est étroitement liée aux conflits des dernières décennies. Son industrie est à la pointe dans les domaines aéronautique, spatial et militaire, et le pays demeure, en 2022, le premier exportateur d’armes au monde. Lors de cette résidence, je réaliserai un travail sur le premier avion furtif, le F117, découvert par le monde entier lorsqu’un exemplaire a été abattu an 1999 lors de la guerre du Kosovo. Pour cela je me rendrai dans le Musée de L’US Air Force dans l’Ohio et au Palm Spring Air Museum, en Californie pour y rencontrer des conservateurs et filmer les seuls exemplaires de l’avion américain visibles au monde. Je réaliserai, en parallèle, des recherches sur E.A.T. (Experiments in Art & Technology) à New York, Los Angeles et Brooklyn Heights, qui viendront créer des passerelles entre des mondes que normalement tout oppose.
En partenariat avec
CENTQUATRE-PARIS
Situé dans le 19e arrondissement de Paris, le CENTQUATRE-PARIS est un espace de résidences artistiques, de production et de diffusion d’arts pour les publics et les artistes du monde entier. Pensé par son directeur José-Manuel Gonçalvès et ses équipes comme une plateforme collaborative, il donne accès à l’ensemble des arts actuels, de toutes les disciplines, au travers d’une programmation résolument populaire, contemporaine et exigeante. Lieu de vie atypique jalonné de boutiques et de restaurants, il offre également des espaces libres aux pratiques artistiques et à la petite enfance. Pour les start-ups qui intègrent son incubateur, il constitue un territoire d’expérimentation, à la croisée de l’art et de l’innovation. Avec une approche d’urbanisme, son équipe d’ingénierie culturelle livre une expertise unique pour des projets à travers le monde.
Centre national des arts plastiques (Cnap)
Le Cnap est l’un des principaux opérateurs du ministère de la Culture dans le domaine des arts visuels. Il gère plus de 105 000 œuvres du Fonds national d’art contemporain, et soutient les artistes et les professionnels de l’art en contribuant à la création et à la valorisation de leurs projets.
Le 19, Centre régional d’art contemporain (CRAC)
Le 19, Crac propose entre trois et quatre expositions par an. La programmation artistique reflète l’évolution récente des enjeux plastiques et sociétaux de l’art, son statut mouvant, sa perméabilité aux sciences humaines et aux cultures populaires. Elle soutient les artistes par une aide financière et logistique à la production des œuvres et reste attentive aux créateurs implantés en Région.
Jonas Films
Jonas Films est une société de production cinématographique indépendante, fondée par Elsa Klughertz en 2015. La société travaille avec des réalisateurs de différents horizons – cinéma ou art contemporain – et de différents pays – France, Taïwan, Iran ou Turquie. Jonas Films a produit dix courts métrages (sélectionnés à La Berlinale, Rotterdam, Cinéma du Réel, Go Short, New Directors New Films) de réalisateurs auprès desquels la société s’est engagée à produire leurs longs métrages. Jonas Films a produit trois longs métrages documentaires aux États-Unis et en Iran avec le soutien de CNC Cinéma du Monde.
