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Andrés Baron

Artiste vidéaste
Mai 2022

Louise Desnos

  • Arts visuels
  • New York

« Intéressé par la réalisation de films avec des structures autres que l’écriture verbale, je compose mes films suivant des schémas, des dessins et d’autres systèmes de représentation graphique. »

Je suis né à Bogota en Colombie. Après y avoir étudié les arts visuels, j’ai décidé de m’installer à Paris pour faire un master à l’École des Arts Décoratifs (Ensad). J’ai commencé à réfléchir aux images en mouvement à travers la photographie et plus tard la performance. Intéressé par la réalisation de films avec des structures autres que l’écriture verbale, je compose mes films avec des ami.e.s comme interprètes et suivant des schémas, des dessins et d’autres systèmes de représentation graphique.

En plus du corps, des objets et des imaginaires populaires sont devenus des personnages pour les films, comme des miroirs, des images imprimées et des arrières plans de paysage. Ces éléments m’ont amené à réfléchir au côté charnu de la planéité et du non-perspectif du film. Ces qualités formelles m’ont permis de jouer spontanément avec l’identité, découvrant à chaque fois de nouvelles approches à la vidéo.

Après avoir exploré certaines méthodes par moi-même, j’ai commencé à revisiter des œuvres et des artistes parfois inaperçus de l’histoire de l’art et peu présentés au public. L’idée d’explorer différentes grammaires cinématographiques émerge avec l’intention de déterrer des pièces qui méritent une continuation comme dialogue et comme forme plastique.

Andrés Baron (né à Bogota, en Colombie) vit et travaille à Paris. Sa démarche établit un rapport à l’image transformée par les écrans et les réseaux, jouant avec les espaces de représentation. Diplômé de l’École des Arts Décoratifs, son travail de vidéo, photographie et cinéma a été présenté dans divers lieux et expositions, notamment le International Film Festival Rotterdam (NL), the Edinburgh International Film Festival Edinburgh (UK), Anthology Films Archives, New York (USA), LA Film Forum, Los Angeles (USA), Images Festival, Toronto (CA), Le Bal, Paris (FR), etc.

Mon projet pour la Villa Albertine s’appelle Surfaces Dépliées. Il s’agit de délimiter une approche non verbale de l’écriture des scripts pour mes vidéos et mes films. Pour cette recherche d’une grammaire plastique, mêlant différents procédés tirés de la poésie concrète, de “spoken word” et de la performance, j’ai décidé de m’intéresser au travail des artistes américains Stuart Sherman et Ellen Cantor et à leur approche du dessin comme base pour composer des actions.

L’idée est d’explorer un éventuel déplacement du modèle classique du langage cinématographique où le scénario, les dialogues, les rôles (identités), les actions, les mouvements de caméra, et le montage, imposent un espace de lecture logique au spectateur. J’expérimenterai de nouvelles grammaires d’expression audiovisuelle d’où l’importance des dessins, collages, écrits et archives de Stuart Sherman comme source d’inspiration. Son approche unique du langage gestuel a été peu abordée et explorée par les artistes à travers l’image en mouvement.

Pendant ma résidence j’oscillerai entre cette recherche et la composition des nouveaux scripts pour une nouvelle série de films.

Une « île louée », c’est ainsi que Jack Smith appelait Manhattan dans l’une de ses performances (The Secret of Rented Island), affirmant sa position contre la propriété de l’espace et du territoire. Surfaces Dépliées commence dans ce contexte peu exploré de la performance dans les lofts new-yorkais des années 60 et 70. Le projet se concentre principalement sur The Fales Library and Special Collections (NY), où sont hébergées les archives de Stuart Sherman, parmi d’autres artistes également vitaux pour cette recherche. Faisant un saut dans le temps dans les années 90 et 2000 pour explorer le travail d’Ellen Cantor, dont le travail vidéo est distribué par Electronic Arts Intermix (NY), ainsi que celui de Sherman, l’idée est de visiter la salle de visionnage d’EAI pour regarder leur corps de travail.

Ce contexte spécifique à New York m’intéresse en raison de la convergence de différentes pratiques telles que l’art, le cinéma, le théâtre, la littérature, la musique et la danse. Cette recherche nourrira mon travail en offrant un espace pour délimiter un nouveau contexte au sein des pratiques contemporaines du cinéma et de la vidéo, où désormais sa géographie est malléable et non fixée.

En partenariat avec

Centre national des arts plastiques (Cnap)

Le Cnap est l’un des principaux opérateurs du ministère de la Culture dans le domaine des arts visuels. Il gère plus de 105 000 œuvres du Fonds national d’art contemporain, et soutient les artistes et les professionnels de l’art en contribuant à la création et à la valorisation de leurs projets.

 

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