Retrospective Catherine Breillat au IFCenter

Romance a déclenché une vive polémique lors de sa sortie initiale : « En dehors des films pornographiques, aucun film n’a jamais exploré le sexe de manière aussi explicite… celui-ci a provoqué même les Français les plus réfractaires », a écrit le critique David Ansen dans Newsweek. Mais Breillat est un cinéaste et un romancier dont l’œuvre a toujours suscité de vives réactions, explorant souvent les questions épineuses de la sexualité d’un point de vue résolument personnel.

La série comprend de rares projections en 35 mm de son premier film transgressif, A Real Young Girl (1976, mais qui n’a pas été distribué par ses bailleurs de fonds pendant plus de 20 ans), portrait de l’éveil sexuel d’une jeune fille de 14 ans adapté de son propre roman. Parmi les autres œuvres de jeunesse projetées en 35 mm, citons Nocturnal Uproar (1979, également adapté de son propre roman), Dirty Like an Angel (1991) et A Perfect Love (1996), tous actuellement indisponibles sur les services de streaming ou en vidéo amateur aux États-Unis.

Parmi les autres films au programme, citons le succès international provocateur de Breillat, Fat Girl (2001), et son making-of fictionnel, Sex Is Comedy (2002) ; l’épopée historique The Last Mistress (2007) ; deux adaptations de contes de fées français classiques, Barbe Bleue (2009) et La Belle au bois dormant (2010) ; et son film le plus récent, Abuse of Weakness (2013), d’inspiration autobiographique, avec Isabelle Huppert.

Née en 1948, Catherine Breillat décide très tôt de devenir écrivain et publie son premier roman à 17 ans, qui sera ensuite interdit en France aux moins de 18 ans en raison de son contenu sexuel transgressif et explicite. Elle étudie le théâtre à Paris et fait ses débuts au cinéma avec un petit rôle dans Le dernier tango à Paris (1972) de Bernardo Bertolucci. Son premier film, A Real Young Girl, adapté de son roman Le Soupirail (1974), a été achevé en 1976, et son deuxième long métrage, Nocturnal Uproar (également adapté de son propre roman), a suivi trois ans plus tard. Elle a réalisé 14 longs métrages, dont Anatomie de l’enfer (2004), adapté de son roman Pornocratie, et son film le plus récent, Abus de faiblesse, adapté de son livre du même nom (2009).

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