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Nach

  • Arts de la scène
  • Los Angeles
  • San Francisco

Je t’ai montré comment je m’ancre dans le sol. Comment j’étire l’espace.

Ce corps enivré, secoué, vivant avant la mort, vivant avant tout.

Danse éloquente, puissante, parole tranchante et sincère.

Inévitable la réinvention de soi.

Puissance de l’arrachement, de la désarticulation. Endorphine.

Opium-toi.

Venue à la danse par le Krump qu’elle découvre en 2008, Nach développe simultanément son rapport à la scène et à la création. Interprète pour différents artistes, elle multiplie les rencontres avec des personnalités de tous horizons comme récemment la chorégraphe Gisèle Vienne. Côté musique, on la retrouve auprès de Koki Nakano et Ruth Rosenthal (collectif Winter Family). Côté cinéma, elle mène une aventure singulière avec les étudiants de l’une des écoles du collectif Kourtrajmé. Un travail de transmission portant sur le corps, la posture et l’incarnation, éléments fondateurs dans son propre parcours. 

Un basculement s’opère en 2017 avec la création de son premier solo, Cellule, bientôt suivi, en 2019, de Beloved Shadows, pièce réalisée après un voyage au Japon. L’artiste y découvre entre autres certains arts de la scène comme le théâtre Nô et le Bunraku ainsi que la danse Butô. 

Plus que jamais convaincue de la nécessité de « faire récit », Nach s’engage davantage dans sa propre voie, celle d’un corps organique, dont la danse puissante et délicate croise d’autres perceptions et gestes artistiques comme les arts visuels, les espaces d’errance, de glissement, la lumière ou encore les mots. Une approche de la création dont témoigne sa conférence dansée Nulle part est un endroit (2021). Résistant aux catégories, son travail interroge aussi bien le féminin que les processus engagés par chacun pour se réapproprier une identité multiple. Questions qu’elle aborde différemment dans sa prochaine création, Elles disent, première de groupe. 

Nach continue donc son errance pour rencontrer d’autres manières de faire récit et de faire posture. Tout en continuant à évoluer dans l’esthétique qui l’a vue grandir, le Krump, elle cherchera à nourrir son corps d’une nouvelle pratique qui lui est encore inconnue : le ballet. 

L’incarnation, la réinvention de rituels et de soi à travers des figures épiques sont les fils conducteurs de son acte réactif depuis des années. Elle ira chercher du côté des figures historiques pour essayer de déterminer ce que l’éloquence signifie pour elle et pour la société contemporaine. 

L’autre sujet d’étude sera autour de sa matière vidéo danse et photographie. Comment se ré approprier l’espace du musée, de la galerie, mais aussi d’autres espaces insolites et hors les murs ? Comment faire récit avec ces nouveaux médiums ?  

Le projet est de pouvoir rencontrer des artistes américains pour pouvoir échanger avec eux et se confronter à leur manière de faire récit. Mais aussi rencontre des lieux et des équipes pour créer et partager ensemble de nouveaux récits.  

A San Francisco, Nach espère découvrir l’espace du cabaret. Elle envisage un nouvel apprentissage autour de la dance ballet auprès notamment d’Alonzo King et son équipe. Elle y travaillera ce qu’elle nomme la danse de l’éloquence et du génie des figures du jazz, du burlesque mais aussi de la politique. A cet endroit précis, elle questionne la corporalité des oratrices et orateurs en faisant un focus autour des figures noires américaines.  

A Los Angeles, Nach aimerait dédier un temps à l’exploration du milieu muséal. Elle aimerait comprendre comment elle pourrait y insérer ses différentes pratiques (aussi bien la performance vivante que sa matière vidéo, danse et installations). 

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