Clément Verger
Photographe
Juillet - Aout 2024
© Eddie James
- Arts visuels
« C’est dans ce temps d’entre les escales que je souhaite m’inscrire pour cette résidence The Atlantic-Pacific Line, en associant ma pratique photographique, à l’écriture, au dessin et à la confection d’objets dans une tradition d’art populaire. »
Clément Verger est un artiste-chercheur français dont le travail questionne l’apparente naturalité des paysages qui nous entourent à l’époque de l’anthropocène, mixant production artistique et protocole scientifique dans une démarche fondée sur la recherche. Ses projets se construisent comme autant d’outils d’analyse des complexes ramifications de l’influence de l’homme sur son environnement.
Amorcé en 2016 Circumnavigations, est un ensemble de travaux au long cours articulé en trois volets, qui traitent de l’influence des voyages du Capitaine James Cook sur le paysage mondial. Chacune de ses trois expéditions devient le sujet de cas d’étude sur le transport et l’implantation d’espèces de plantes dans le monde.
Après avoir étudié la communication visuelle à l’ENSAAMA Olivier de Serres, Clément Verger a bénéficié de la bourse internationale Léonardo da Vinci. En 2011, il obtient un Master in Photographic Studies de l’Université de Westminster à Londres. Il a été lauréat de la Cité Internationale des Arts de Paris en 2018, et a reçu la même année la bourse d’aide à la création du CNAP. Clément Verger est l’un des membres de l’académie de France à Madrid, Casa de Velázquez pour l’année 2018-2019, et en 2020 reçoit le prix du tirage CIPGP collection Florence et Damien Bachelot. En 2021 il reçoit à nouveau le soutien du CNAP pour son projet Circumnavigations. Son travail est représenté dans de multiples collections privées ainsi que dans les collections de la Casa de Velázquez, du FRAC Picardie, du Frac Sud, de la BNF, de la collection Bachelot, du CIPGP et du CNAP.
Depuis 2021 il a l’honneur d’être le premier destinataire du contrat doctoral par le projet créé par la Casa de Velázquez. Son projet Circumnavigations sera développé entre 2021 et 2025 avec l’université Paris Saclay et le laboratoire d’histoire culturelle CHCSC.
Le projet présenté ici vient s’insérer dans Circumnavigations, amorcé en 2016, ensemble de travaux qui s’articulent en trois volets. Circumnavigations se penche sur l’influence des voyages du Capitaine James Cook sur le paysage mondial. Chacune de ses trois expéditions devient le sujet de cas d’étude sur le transport et l’implantation d’espèces dans le monde. Un projet, qui à travers les années, m’a conduit, des plantations d’eucalyptus du Portugal et de Galice, à la côte Est de l’Australie, sur l’île de Norfolk, puis en Tasmanie et à l’île de Bruny. De nombreux voyages sans pourtant avoir l’opportunité unique présentée par la résidence The Atlantic-Pacific Line, d’un voyage en mer, et la possibilité de faire l’expérience de ce temps d’entre les escales. Ce temps, que je rencontre si souvent au cours de mes lectures et recherches.
C’est dans ce temps que je souhaite m’inscrire pour cette résidence, en associant ma pratique photographique, à l’écriture, au dessin et à la confection d’objets dans cette tradition d’art populaire. Un objet/plante en particulier, que j’étudie depuis plusieurs années, semble tisser les liens entre les peuples et territoires qui habitent cette région du monde. Il s’agit de la gourde. Cette plante-monde deviendrait le support de scrimshaws contemporains, où les scènes représentées ne seraient plus des chasses à la baleine, mais le transport maritime et le quotidien de la vie sur mer au 21e siècle.
Mon intérêt pour cette résidence se porte particulièrement sur la portion Pacifique du voyage, qui reliera Papeete à Savannah, en passant par la Nouvelle Calédonie, la côte Est de l’Australie et la Nouvelle Zélande, avant de traverser le Canal de Panama.
Retracer ce parcours, historiquement établi par James Cook, dans sa forme contemporaine serait une opportunité unique, qui viendrait compléter la dernière phase de ce projet, que je mène depuis 8 ans.
Profiter du temps entre les escales, comblerait le chaînon manquant à Circumnavigations, une expérience qui tisserait les liens entre les travaux que j’ai développé dans ces territoires, les cultures qui les peuplent et les plantes qui les abritent.
En partenariat avec
MARFRET
MARFRET : AU COEUR DU COMMERCE MONDIAL
Fondée en 1951, la compagnie maritime MARFRET est spécialisée dans le transport international de marchandises. Déployant neuf lignes maritimes régulières sur l’axe nord/sud, elle dessert cinq grandes zones géographiques : Méditerranée, Atlantique Nord, Caraïbe, Amazonie et Pacifique Sud, avec une présence significative dans les territoires français d’Outre-mer.
MARFRET possède également des filiales dans les domaines du transport fluvial, de la manutention et de l’entreposage, offrant ainsi un service intégré et multimodal de porte à porte.
MARFRET a établi une longue tradition d’accueil d’artistes en résidence, à la fois à bord de ses navires et dans ses agences à terre. La compagnie, propriétaire de sept navires, aime se définir comme un “Ar(t)mateur”.
Musée national de la Marine
Le musée national de la Marine possède l’une des plus belles et des plus anciennes collections au monde retraçant plus de 250 ans d’aventures maritimes et navales. Établissement public administratif placé sous la tutelle du Ministère des Armées, il est implanté dans cinq villes du territoire national : à Paris au Palais de Chaillot-Trocadéro et dans les ports de Brest (au Château), Port-Louis (dans la Citadelle), Rochefort et Toulon. Il dispose également d’un centre de conservation et de ressources. Son implantation en réseau lui permet d’entretenir des liens forts avec les cultures maritimes locales et de promouvoir une politique active d’expositions et d’événements faisant de cette institution le lieu vivant de sensibilisation aux enjeux de la mer d’aujourd’hui et de demain.
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