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Aymeric Hainaux

Beatboxer
Janvier - Février 2023

Hazam

  • Musique
  • Miami

« Il me semble que la chose la plus importante est de construire un monde dans lequel on a envie de vivre. »

Je me débrouille avec la vie depuis 2005 suite à une marche de 15 jours le long de la plage. Cette action m’a offert un éblouissement sur la terre, ses formes et les lois qui les commandent. Marcher longtemps, faire du stop, ont ainsi été les premiers mécanismes d’aventure qui m’a permis de me sentir vivant.  

 

Artiste visuel au sortir des Beaux-Arts, j’ai découvert dans le human beatbox une grande puissance d’expression immédiate. Conjointement à ces pratiques, l’organisation de concerts et l’édition de livres et de disques se sont ajoutées à mon répertoire comme autant de nouveaux médiums. Cette dynamique allait donner naissance en 2013, avec le joueur de banjo Stéphane Barascud, à Cantenac Dagar, un duo de musique brute, criarde, écrite et élastique reposant sur un instrumentarium réduit au minimum (un micro, un banjo, branchés sur une table de mixage). En concert nous jouons toujours dans la foule, afin de toucher la joie d’habiter le présent, de tendre une musique vers les gens qui nous entourent et la partager avec eux dans l’instant.  

 

Il me semble que la chose la plus importante est de construire un monde dans lequel on a envie de vivre. Toutes ces choses explorées donnent un sens à ma vie, elles sont peut-être une goutte de beauté ajoutée au lac de beauté dont nous avons besoin.

 

Beatboxer, auteur de bande dessinée, artiste visuel et poète, Aymeric Hainaux fait figure d’artiste total. Hainaux aime beaucoup la marche, ce qui l’amène à une observation fine de la terre et nourrit une œuvre où le dialogue entre l’être humain et son environnement est évoqué de manière à la fois poétique et frontale. Profondément indépendant, il connaît ses premiers succès en auto-éditant des ouvrages tels que Melancholia, puis en initiant une tournée de performances en auto-stop qui durera près de sept années sur trois continents. Fondateur du groupe Cantenac Dagar, il s’illustre depuis vingt ans dans une pratique du beatbox très personnelle.

Cela fait à-peu-près 20 ans que je pratique le human beatbox d’une manière toute personnelle ; des percussions extrêmement fines, compressées, ressemblant à la fameuse boîte à rythmes japonaise Roland TR-909, s’écartant donc des sonorités organiques et gutturales caractéristiques du hip-hop. Mes concerts en solo sont des performances où la musique créée est dirigée par le geste et les silences. C’est sur ce socle que je me suis construit. Cantenac Dagar m’a délivré par la suite des habitudes que j’avais façonnées et cultivées au fil des années. En effet, notre musique fait bouger les gens, elle sonne comme un folklore inconnu enrichi par toutes nos nourritures musicales et nos expériences.  

 

Je veux désormais confronter ma pratique à cette culture du hip-hop que je connais peu. Je souhaite rencontrer des artistes provenant de ce milieu et échanger avec eux, graviter dans leurs lieux. Je ne sais pas comment mais j’espère détruire en moi une chose, provoquer une cassure qui sera une branche ajoutée à l’arbre. Seule la confrontation directe avec ces artistes et ces lieux peut m’apporter cette étape.

Miami n’est pas le lieu de naissance du hip-hop, mais elle est devenue par la force des choses, ces dernières années, un relais essentiel de cette culture. Je viens d’un tout petit point de la Drôme appelé Romeyer et mon activité d’artiste me propulse souvent dans des ailleurs gigantesques. J’aime cette perte d’équilibre effrayante et vivifiante qui me maintient en alerte et au présent. J’ai donc deux mois pour me frayer un passage dans les imprévus de cette ville que je ne connais pas. J’y viens pour sentir une force nouvelle, créatrice.  

En partenariat avec

Ville de Die

Die, ancienne ville romaine sous le nom de Dea Augusta, se situe dans le sud est de la France, entre Provence et montagnes du Vercors. Ses 5000 habitants bénéficient d’un environnement patrimonial riche et d’équipements culturels de qualité : un musée labellisé Musée de France, une école de musique et d’arts plastiques, Le Pestel, cinéma d’art et essai ainsi que le théâtre Les aires. De très nombreuses associations artistiques et culturelles proposent des activités et organisent des festivals et évènements sur toute l’année : festival de bande dessinée, de théâtre documentaire, de spectacles de rues, etc…De nombreux artistes issus de différents univers vivent sur Die et son territoire.

 

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