Why Miami?

Beautiful clear blue ocean of Miami with house standing in the middle

Francisco Blanco

Miami design district art project of man in white suit
Ce que l’on connait de Miami est souvent réduit aux lieux branchés du quartier de Miami Beach, plébiscités sur Instagram. A la croisée de la Caraïbe et de l’Amérique latine, elle n’en demeure pas moins une ville en perpétuelle transformation, creuset de multiples diasporas où l’espagnol s’est imposé comme langue du quotidien. Réputée pour son mode de vie latin, Miami est une ville adolescente, indisciplinée, mais de moins en moins insouciante : des ouragans en passant par l’élévation du niveau des océans, « Magic City » fait face à d’importants enjeux environnementaux. qui menacent sa survie.

Si Miami n’est pas la capitale politique de la Floride, ni même la ville la plus peuplée du « Sunshine State », elle a su s’affirmer en moins de vingt années comme l’une des villes les plus emblématiques et attractives des Etats-Unis. Jadis paradis pour les retraités - ces snowbirds venant chercher quelque réconfort sous son climat subtropical, les années 2000 ont été les témoins d’une transformation spectaculaire. Entre 2000 et 2020, le Comté de Miami-Dade a ainsi enregistré 500 000 habitants supplémentaires, sa population compte aujourd’hui plus de la moitié de locuteurs hispanophones(soit 1,6 millions). Paradis également des promoteurs immobiliers, c’est une ville qui se construit au jour le jour, de manière frénétique, portée par le tourisme de masse et sa position de premier port de croisières au monde, suivie de près par Fort-Lauderdale et Cap Canaveral.

Popularisée par Miami Vice, Will Smith, GTA et les émissions de téléréalité, Miami est une ville qui alimente un imaginaire fait de palmiers, de chemises à fleurs, de business locaux et de produits de luxe. L’implantation en 2002 de « Art Basel Miami Beach » a su placer la ville sur la carte du monde de l’art. Cet évènement international cache parfois la scène artistique locale, très active tout au long de l’année. Artistes et structures de Miami sont très impliqués dans la vie des différentes communautés, à l’image du Little Haïti Cultural Center, de Filmgate ou du Bakehouse Art Complex. Phare culturel pour la Caraïbe et l’Amérique latine, Miami compte en effet de nombreux clubs, festivals, collections publiques et privées - Rubell et de la Cruz pour les plus connues - mais aussi des campus ou encore des institutions culturelles de pointe comme le New World Symphony et le Perez Art Museum, qui rassemblent les cultures dans cette ville où tout le monde, de l’immigré au touriste, semble être de passage.

Les records de vente des mansions de stars sur ses îles artificielles nous rappellent néanmoins les contradictions de la Magic City : promise à sa disparition sous l’effet de la montée du niveau des océans et sujette à des ouragans de plus en plus fréquemment, Miami poursuit pourtant sa croissance effrontée. Construction d’un mur le long de la côte, investissements immobiliers dans des quartiers plus préservés ou même maisons flottantes, cette ville-éponge tente de s’adapter à ce qui semble inévitable.

Laboratoire du monde à venir, elle est un lieu d’engagement, de réflexion et d’expérimentation réunissant associations, communautés, universités, fondations privées et pouvoirs publics, dans la lutte contre le réchauffement et la gentrification climatique, pour la préservation de la biodiversité et l’engagement citoyen. C’est au cœur de cet écosystème que la Villa Albertine invitera ses premiers résidents, sélectionnés en collaboration avec Art Explora, à explorer les questions environnementales qui agitent Miami et notre monde.

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