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Marguerite Duras à Los Angeles : Une rétrospective proposée par Mezzanine et l’American Cinematheque

Film

Hiroshima mon amour - Emmanuelle Riva

Marguerite Duras

American Cinematheque
1822 N Vermont Ave
Los Angeles, US 90027

March 1, 2022 - March 23, 2022 | 7pm

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Du 1e au 23 mars 2022 seront présentées une série de projections des films marquants de la carrière de l’écrivaine et réalisatrice Marguerite Duras

“Ce qui apparaît dans mes films, c’est le langage des femmes, l’action des femmes. Les hommes sont obligés de suivre…. C’est déjà le commencement d’un monde inversé.” – Marguerite Duras

Co-présenté par le Consulat Général de France et la Villa Albertine à Los Angeles

Personnalité littéraire majeure dans la France du 20ème siècle, Marguerite Duras figurait aussi parmi les cinéastes les plus originaux de son temps, à l’origine d’une œuvre avant-gardiste encore négligée aux Etats-Unis. Contrairement à ses contemporaines du cinéma post-1968 comme Agnès Varda, Chantal Akerman ou Nelly Kaplan, elle était déjà une romancière reconnue, dotée d’un profond intérêt pour la déconstruction de ses propres écrits au cinéma, quand elle fit ses premiers pas en tant que réalisatrice. Après son premier scénario monumental pour Hiroshima, mon amour (1959), elle travailla pendant 10 ans comme scénariste d’adaptations filmiques de ses propres romans, réalisés par nuls autres que Jules Dassin, Tony Richardson et Peter Brook. À l’âge de 55 ans, Duras réalisa son premier long-métrage Détruire, dit-elle (1969) et continua à développer son style inimitable pendant 25 années de cinéma. Écrivaine/réalisatrice intéressée par l’exploration au carrefour du colonialisme, de la sexualité féminine et du langage filmique lui-même, on ressent aujourd’hui son influence à travers les œuvres de cinéastes contemporains comme Claire Denis, qui fait référence à Duras comme “héros intellectuel”. 

Programmation : 

AMERICAN CINEMATHEQUE | “Destroy, She Said : A Marguerite Duras Retrospective” | 1e au 23 mars

Détruire dit-elle
Mardi 1e mars, 19h
Los Feliz Theater 3

Elizabeth Alione plonge dans une profonde mélancolie lorsqu’elle erre dans les couloirs, le parc et la salle de réception d’un hôtel.

France, 1h30, 1969

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Détruire dit-elle / Le Navire Night
Dimanche 6 mars, 19h30
Aero Theatre, Santa Monica

Le Camion 
Mardi 8 mars, 22h
Los Feliz Theater 3

Dans ce film très bavard et personnel, la réalisatrice Marguerite Duras et l’acteur Gérard Depardieu se livrent à la première lecture filmée d’un scénario de film. La réalisatrice et l’acteur donnent par moments leurs commentaires sur les personnages. La lecture se poursuivant, Duras s’exprime amèrement sur l’échec des idéaux communistes.

France, 1h20, 1977

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Le Navire Night
Mardi 15 mars, 22h
Los Feliz Theater 3

Chaque nuit à Paris, des centaines d’hommes et femmes utilisent dans l’anonymat des lignes téléphoniques datant de l’Occupation allemande et n’étant plus répertoriées, pour se parler et s’aimer.

France, 1h34, 1979

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India Song
Mardi 22 mars, 19h
Los Feliz Theater 3

Anne-Marie (Delphine Seyrig) est la femme d’un ambassadeur français en Inde, dans les années 1930. Se lassant du mode de vie étouffant qu’elle mène, elle commence à coucher avec d’autres hommes de manière compulsive pour soulager sa situation. Son mari connaît ses indiscrétions, mais tolère sa promiscuité sexuelle.

France, 1h35, 1975

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Hiroshima, Mon Amour
Mardi 22 mars, 22h
Los Feliz Theater 3

Une jeune actrice française fait un film anti-guerre dans la ville japonaise reconstruite d’Hiroshima, dévastée par la bombe nucléaire à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. C’est dans cette ville qu’elle a une aventure avec un architecte japonais, alors qu’ils sont tous les deux mariés. L’actrice confie qu’elle va bientôt devoir retourner à Paris, mais passe sa dernière nuit avec son amant. Dans un café, elle raconte l’histoire de son premier amour tragique avec un soldat allemand pendant la guerre…

France, Japon, 1h30, 1959

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MEZZANINE | Une projection de Nathalie Granger | 23 mars

Nathalie Granger
Mercredi 23 mars, 19h30
2220 Arts+Archives
2220 Beverly Blvd
Los Angeles, US 90057

Dans une maison de campagne, Jeanne Moreau et Lucia Bosè s’assoient et attendent le retour de leurs filles, mais sont visitées par un commerçant empoté (Gérard Depardieu) qui semble incapable de partir.

Mezzanine est heureux de pouvoir présenter une rare projection du quatrième film de Duras, qui fait partie de ses films les plus accessibles et les plus vifs – le portrait minimaliste et ironique en noir et blanc du rituel et de la torpeur domestiques féminines, annonçant plusieurs années en avance le film de Chantal Akerman, Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce, 1080 Bruxelles, notamment par son habile élasticité formelle. 

Une copie 16mm !

“Un long-métrage des débuts au cinéma de Marguerite Duras, produit par Luc Moullet, plein d’humour impassible et absurde et de bruitages trompeurs… Il est difficile de décrire cette belle miniature, mais d’une certaine façon elle réduit tout le monde moderne à une abréviation audiovisuelle ; la concision verbale et visuelle de Duras a rarement été utilisée à meilleur escient.” – Jonathan Rosenbaum, Chicago Reader

“Selon moi, le cinéma a été construit sur la défaite de la parole écrite. Son attractivité cruciale et décisive repose dans ce massacre. Parce que ce massacre est précisément le pont qui vous amène à l’endroit exact de toute lecture. Et plus encore : à l’endroit exact du point final de la sujétion que suggère toute existence vécue dans la société actuelle. On pourrait le dire autrement : le choix presque universel du cinéma par la jeunesse est un choix – conscient ou intuitif – de dimension politique. L’envie de faire des films signifie précisément l’envie d’aller tout droit vers le lieu de la sujétion : vers le spectateur. Et faire cela en évitant – en détruisant – l’étape de l’écriture qui a toujours été privilégiée.” – Marguerite Duras

Présenté par :

Stephanie LaCava est une écrivaine basée à New York City. Son roman de début de carrière Superrationals a été publié par Semiotext(e) en 2020. I Fear My Pain Interests You est son prochain livre attendu en septembre à Verso. Elle est la fondatrice et éditrice de Small Press books, qui fera paraître une traduction anglaise du mémoire et des carnets de prison de l’acteur/cinéaste non conformiste Pierre Clémenti : Quelques messages personnels, en automne prochain. (Traduit par Claire Foster)

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