L’artiste Daniel Otero Torres et la galerie mor charpentier remportent le prix 2023 CPGA – Etant donnés à Art Basel Miami Beach
Le prix annuel de 15 000 dollars, organisé par la Villa Albertine et le Comitéprofessionnel des galeries d’art (CPGA), récompense une oeuvre importante d’unartiste contemporain basé en France.
Jeudi 8 décembre, Daniel Otero Torres et la galerie mor charpentier ont remporté le Prix CPGA – Etant donnés 2023, qui récompense l’excellence de la création contemporaine et favorise la visibilité de la scène artistique française à l’international. Ce prix est le fruit d’un partenariat entre le Comité Professionnel des Galeries d’Art (CPGA) la Villa Albertine. Toute galerie présentant au moins une oeuvre d’un artiste français ou basé en France à Art Basel Miami Beach pouvait postuler au prix.
« Après un examen approfondi et réfléchi des candidatures qui étaient toutes d’excellente qualité, nous sommes heureux·ses, en tant que jury, de décerner ce prix à Daniel Otero Torres et à la galerie mor charpentier. Le travail de Daniel Otero Torres explore les complexités de l’identité, de la migration et de l’impact de la mondialisation sur les diverses communautés. Le jury a été impressionné par l’utilisation habile que fait l’artiste de supports et techniques variés pour transmettre des messages percutants, favorisant ainsi une meilleure compréhension de la complexité des questions sociales et environnementales. Sa capacité à susciter l’engagement critique et une réflexion sur les intersections entre nature, capitalisme et politique a été particulièrement remarquée. La narration pleine de nuances présente dans la pratique d’Otero Torres ajoute une couche de profondeur et de complexité aux récits explorés, apportant une contribution significative à la conversation artistique au sens large. Nous voulions également souligner la relation entre l’artiste et la galerie mor charpentier, et en particulier leur engagement à favoriser le dialogue critique et à encourager le public à se confronter à des vérités inconfortables. Leur travail commun repousse non seulement les limites de l’art contemporain et de sa représentation, mais sert également de puissant vecteur de sensibilisation et favorise les discussions critiques sur des questions mondiales urgentes. En tant que jury, nous les félicitons chaleureusement pour la reconnaissance bien méritée que constitue ce prix.”
La sélection a été effectuée par un jury composé de collectionneurs français·ses et américain·e·s et dedirectrices d’institutions : Carolina Alvarez-Matties, directrice exécutive de Dallas Contemporary, Daisy Desrosiers, directrice et conservatrice en chef de la Gund Gallery du Kenyon College, François Sarkozy, collectionneur, et Catherine Petitgas et Estrellita Brodsky, historiennes de l’art, philanthropes et collectionneuses.
Daniel Otero Torres est né en 1985 à Bogota. Il vit et travaille actuellement à Paris. L’oeuvre pluridisciplinaire de Daniel Otero Torres englobe des pratiques aussi diverses que la sculpture, l’installation, la céramique, la peinture, ou encore le dessin qui relie depuis le début ces différentes facettes. Nombre de ses oeuvres se distinguent précisément par une technique unique, à la frontière entre le dessin et la sculpture, marquée par un trait photoréaliste virtuose appliqué à des structures monumentales en acier découpé. Ce procédé produit un décalage matériel et contextuel. En général, ses images ne représentent pas une seule personne, mais un collage visuel et historique créé à partir de différentes sources : archives, livres anciens, journaux contemporains ou sources en ligne.
L’artiste s’intéresse aux notions de résistance et de révolution — à travers l’étude de communautés marginalisées ou ignorées ayant joué un rôle essentiel dans l’histoire récente — mais aussi aux images de manifestation, de célébration et de réconciliation en tant que moteurs du changement social. Plus récemment, les préoccupations écologiques ont également trouvé leur place dans son travail en tant qu’élément indissociable de l’activisme contemporain. Otero Torres accorde une attention particulière aux effets néfastes du capitalisme exacerbé sur la biodiversité ou les peuples indigènes, tout en interrogeant le spectateur sur les liens entre nature et politique à l’échelle mondiale.
« Actuellement à Paris sous la pluie de l’hiver, la première chose qui me vient à l’esprit après avoir entendu cette merveilleuse nouvelle, c’est que je ressens soudainement la chaleur que j’ai toujours recherchée à travers mes oeuvres. Merci à mor charpentier pour son soutien et à toutes les personnes qui ont fait en sorte que cela se produise. » – Daniel Otero Torres
A propos de la galerie mor charpentier
Établi à Paris depuis 2010, mor charpentier représente à la fois des artistes émergents et bien établis dont lespratiques conceptuelles sont ancrées dans les réalités sociales, l’histoire et la politique de régions géographiques contrastées, avec une attention particulière au Sud Global. En promouvant les pratiques engagées à l’échelle internationale, la galerie vise à élargir les connaissances sur les débats cruciaux duprésent.
Une importante exposition inaugurale avec le maître colombien Oscar Muñoz a comblé un vide sur la scène artistique française et a donné le ton d’une programmation axée sur le contenu et désireuse d’élargir le spectredes origines, des sujets et des identités du marché de l’art. Depuis, un nombre croissant d’artistes internationaux majeurs ont rejoint la galerie. Issus d’horizons internationaux et de générations différentes, ils partagent tous un engagement envers des causes politiques, féministes, postcoloniales, queer ou de défensedes droits humains.
En 2021, Mor Charpentier a ouvert un deuxième espace d’exposition à Bogotá. Cette expansion a été motivéepar la volonté d’élargir la portée du programme de la galerie à de nouveaux publics ainsi que de répondre audésir des artistes d’explorer de nouveaux territoires. Il consolide également un lien à long terme avec la scène latino-américaine, un engagement fort à soutenir l’écosystème artistique colombien, et confirme la projection internationale de la galerie.
En partenariat avec
Comité Professionnel des Galeries d’Art (CPGA)
Depuis 1947, le Comité Professionnel des Galeries d’Art (CPGA) représente les galeries en France et défend leurs intérêts auprès des politiques, des représentants institutionnels et des autorités administratives. Il participe à l’élaboration de la réglementation du marché de l’art et contribue aux politiques culturelles favorisant le développement de l’ensemble du secteur. Le Comité informe et conseille ses 320 galeries membres, des antiquaires aux galeries d’art contemporain, sur les spécificités de leur statut et de leurs obligations, en les accompagnant sur des questions techniques. Depuis plusieurs années, le CPGA s’implique dans les grands événements culturels afin de construire une meilleure visibilité des galeries d’art, véritables partenaires de la création artistique. Il œuvre également au développement de la scène artistique française à l’international.