Mon parcours dans la danse a commencé avec le Gwoka de ma maison guadeloupéenne, sous la direction de Léna Blou. À 14 ans, j’ai intégré le Conservatoire National Supérieur de Paris, où je me suis consacrée à la danse contemporaine. À partir de 1999, ma carrière professionnelle m’a conduit·e à travailler avec des compagnies internationales.
Ces expériences m’ont amené·e à créer mes propres œuvres chorégraphiques dès 2010. En 2017, lors d’une résidence de recherche à Chaillot – Théâtre National de la Danse, j’ai initié un lien plus profond avec le Gwoka et mes racines guadeloupéennes. Cela a marqué le début d’une exploration continue sur la manière dont la danse contemporaine peut dialoguer avec mon héritage culturel. Mon objectif a été de définir une signature chorégraphique caribéenne, afro-descendante et guadeloupéenne, contribuant au rayonnement de l’identité et de la culture guadeloupéennes, à la fois localement et à l’international.
Cette recherche a mené à Entropie en 2019, qui a reçu le Prix du Public au concours national de danse PODIUM en 2021. En 2022, dans le cadre du programme « Mondes Nouveaux » du ministère français de la Culture, j’ai créé Gounouj In Situ, une pièce interprétée sur le site naturel protégé de Grande Anse/Gros Morne en Guadeloupe. Depuis 2024, une version scénique de Gounouj est en tournée internationale.
Actuellement, je suis artiste associée à Viadanse – Centre Chorégraphique National de Belfort Fattoumi/Lamoureux.
Cette résidence à la Villa Albertine m’offre l’opportunité de poursuivre mes recherches en danse contemporaine et d’approfondir l’exploration de mon héritage culturel. Je souhaite mener ce travail en dialogue avec les communautés caribéennes et afro-américaines de New York et initier un projet chorégraphique collaboratif avec Shamel Pitts, autour des thèmes de la fierté, de l’identité et de la résistance, à travers le Gwoka et le Groove.