Joseph Arzoumanov-Dhedin
Brodeur et Bijoutier
01-04-2024 - 31-05-2024
- Création numérique
- Design & Métiers d'art
- Boston
« Dans l’intensité du faste, du scintillement, de la minutie et de la forme, je crée les trésors que je rêve de découvrir. »
Depuis tout petit je fouille, je collectionne, j’assemble, je crée des univers que je rêve et dans lesquels je m’amuse. Ma pratique du violon m’a beaucoup aidé à exprimer ces univers très sensibles. La partie de mon enfance que j’ai vécue à Casablanca au Maroc fut d’une incroyable richesse dans la découverte d’une nouvelle culture. Les masterclass de broderie que j’ai suivis en Ouzbékistan et en Arménie m’ont conforté dans ce plaisir de l’exploration.
Les technologies émergentes me fascinent et m’intriguent, et je cherche à les comprendre et à les questionner dans mon travail. J’explore le milieu de la joaillerie et la création de volumes complexes avec la modélisation et l’impression 3D. Je revêts ensuite les formes crées de broderie et de feuille d’or. J’ai envie de sensibiliser les jeunes générations aux savoir-faire traditionnels par l’axe des nouvelles technologies, pour leur montrer à quel point ces savoir-faire peuvent être merveilleux.
Je veux créer des cités ultra fines, détaillées et précieuses. J’ai envie de créer mes propres vestiges qui sont en partie ceux, visibles et invisibles, que m’a légué ma famille. J’ai envie de créer des statuettes remplies de symboles et d’émotions. Le spectateur se retrouve face aux reliques d’un monde imaginaire. Dans l’intensité du faste, du scintillement, de la minutie et de la forme, je crée les trésors que je rêve de découvrir.
Joseph Arzoumanov-Dhedin (b. 2002) est un artiste Français qui confronte dans son travail des savoir-faire tels que la broderie d’or et la joaillerie avec des technologies émergentes. Il a récemment reçu le 2eme prix du Festival International de Broderie d’Or et de Joaillerie dans la nomination « The youngest talented gold embroiderer » (2022) et a exposé internationalement, à la House Of Artisans d’Abou Dabi, au Zar Festival à Boukhara en Ouzbékistan, au Château de Malmaison et au Petit Palais à Paris.
Mon projet aborde les thèmes des technologies émergentes, notamment de l’impression 3D ainsi que celui de la place des savoir-faire et plus spécifiquement de la broderie dans le monde de demain. Je veux susciter de l’intérêt pour l’artisanat d’art en prouvant qu’il est possible de créer le futur avec des gestes ancestraux. Je veux montrer que les métiers d’art sont des moyens d’expression exceptionnels qui peuvent être sans cesse réinventés. Je souhaite développer des techniques innovantes au service de créations narratives et sophistiquées.
Un accès au MIT Media Lab ou à d’autres laboratoires de recherche dans le domaine des technologies et de l’art me permettra de rencontrer et d’échanger autour de mes sujets de prospect. Je compte rencontrer différents acteurs du monde artistique, scientifique et intellectuel de Boston afin d’échanger avec eux sur les questions très actuelles de la place des nouvelles technologies dans le monde de demain ainsi que celles de la préservation des savoir-faire ancestraux.
Un de mes axes de recherche sera de développer, avec mes rencontres, des idées d’installation et d’hybridation possible entre IA et broderie, par exemple. Je souhaite parler avec des ingénieurs, des chercheurs et des artistes, de solutions technologiques intéressantes et innovantes qui serviraient mon propos, comme la reconnaissance de mouvement et de forme, la réalité virtuelle et les intelligences artificielles. Je compte penser des concepts et des maquettes techniques, avec des acteurs locaux, d’une création que je réaliserais de retour à Paris.
Je souhaite mener ce travail aux États-Unis car c’est un lieu d’innovation dans les nouvelles technologies et les arts numériques, je pense qu’il est important pour les artistes de se tenir informés des tendances actuelles et de les expérimenter.
Boston est une ville que je privilégie pour mes recherches en raison de son patrimoine culturel très éclectique. Je compte visiter les divers musées de la ville et les galeries d’art afin de m’imprégner de son dynamisme culturel et de sa scène artistique contemporaine. Je pense que je pourrai y découvrir de nouvelles perspectives dans l’hybridation des savoir-faire textiles avec les nouvelles technologies.
Boston est également un centre de recherche de premier plan en matière de technologies de pointe, avec de nombreuses universités et instituts de recherche renommés, tel que MIT Media Lab, qui incube des projets de recherche en matière de nouvelles technologies liées aux arts plastiques, notamment en matière d’intelligence artificielle, de réalité virtuelle et d’interaction homme-machine, des sujets qui sont au cœur de mes recherches. La ville abrite aussi de nombreux artistes et designers travaillant avec les nouvelles technologies, ce qui pourrait permettre des collaborations et des échanges stimulants avec d’autres professionnels de la communauté des métiers d’art, de la tech et des arts numériques.
En partenariat avec
Fondation Bettencourt Schueller
La Fondation Bettencourt Schueller s’applique à incarner la volonté d’une famille, animée par l’esprit d’entreprendre et la conscience de son rôle social, de révéler les talents et de les aider à aller plus loin, dans trois domaines qui contribuent concrètement au bien commun : les sciences de la vie, les arts et la solidarité. À la fois fondation familiale et reconnue d’utilité publique depuis sa création, en 1987, la Fondation Bettencourt Schueller entend « donner des ailes aux talents » pour contribuer à la réussite et à l’influence de la France. Pour cela, elle recherche, choisit, soutient, accompagne et valorise des femmes et des hommes qui imaginent aujourd’hui le monde de demain, dans trois domaines qui contribuent concrètement au bien commun : les sciences de la vie, les arts et la solidarité.