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Giulia Grossmann

Réalisatrice
Juillet-Aout 2025

  • Cinéma
  • Boston

« Je m’intéresse à la recherche scientifique pour sa dimension plastique, cinématographique et spéculative. La science conçoit des scénarios à partir de données réelles, créant un espace de possibilités, en résonance avec le travail d’un auteur de science-fiction. »

Mon champ de recherche explore les interactions entre le cinéma expérimental, le documentaire et les sciences. Chaque film constitue une plongée dans des domaines spécifiques où se croisent divers enjeux culturels, utopiques, environnementaux et scientifiques. Ces explorations sont des réflexions sur notre relation à l’environnement et sur la façon dont nos perceptions, nos cultes et nos pratiques influencent nos multiples manières d’habiter la Terre. Dans ce contexte, je collabore régulièrement avec des scientifiques, qu’ils travaillent dans les sciences exactes ou sociales. Cette approche hybride, qui intègre les aspirations des scientifiques à des formes narratives variées, me permet d’explorer comment la science ouvre des perspectives vers d’autres réalités. 

Ma résidence à la Villa Albertine me permettra d’explorer les convergences entre la science et la fiction à Woods Hole, dans le Massachussetts, ville réputée pour ses avancées en biologie marine. Je souhaite explorer les interactions entre récits scientifiques et narrations fictives à travers une enquête cinématographique. Cette immersion fictive, des eaux de surfaces aux profondeurs abyssales, révèlera combien l’imagination et la spéculation enrichissent la quête scientifique. 

 

Giulia Grossmann, cinéaste, explore les interactions entre l’homme et son environnement à travers ses films. Lauréate à plusieurs reprises du prix qualité du CNC, elle prépare actuellement « La mémoire de la mangrove » au Brésil et le projet « Soleil de minuit » en Islande, sur le bateau du projet ArticLab, soutenus par le Goethe-Institut et ARTE. Son projet pour la Villa Albertine s’inscrit dans ses recherches sur la relation entre l’homme et l’environnement marin. 

Ce projet ​d​e recherche cinématographique s’intéresse au rôle de l’imagination dans les progrès en biologie marine. Comment l’imagination a-t-elle influencé les découvertes majeures dans ce domaine ? Comment ces avancées stimulent-elles une exploration et une remise en question constantes de nos paradigmes ? Quelle est l’influence des modes de représentation visuelle, du dessin au cinéma, sur notre perception de l’océan ? 

Cette recherche combine l’observation en laboratoire de la biologie marine avec l’exploration du paysage à Woods Hole, suivant les pas de la biologiste Rachel Carson qui a également résidé là durant les étés et y a écrit son livre « La mer autour de nous ». 

La Villa Albertine me permettra d’explorer cette région renommée pour ses laboratoires de biologie marine, et d’établir des connexions avec les films de science-fiction américains tournés dans la région, explorant les peurs et les fantasmes liés à la mer tels que « Abysse » et « Les Dents de la mer ». 

L​’​enquête cinématographique que je souhaite mener s’enrichira ​d’archives​, d’outils d’analyse comme l’optique, la microscopie, l’aquarium, de données, de schémas, du microscope électronique à balayage et de l’intelligence artificielle, tout autant que des dires des chercheurs que je rencontrerai.   

​Je m’intéresse à la recherche scientifique pour sa dimension plastique, cinématographique et spéculative. La science conçoit des scénarios à partir de données réelles, créant un espace de possibilités, en résonance avec le travail d’un auteur de science-fiction. Le cinéma, interprétant le réel, questionne, tout comme la science, notre perception de la réalité.  

Dans le domaine de la biologie marine, nous savons aujourd’hui qu’entre la surface et le fond des océans, il existe des couches distinctes dont les caractéristiques entretiennent des liens étroits avec la physiologie et l’écologie des organismes qui y vivent. En retour, la découverte de ces spécificités modifie la façon dont l’homme peut observer cet environnement mais également l’exploiter, l’explorer, l’admirer, l’imaginer, le penser. Cette exploration de la surface aux abysses océaniques, met en évidence le rôle de l’imagination lorsque les données sont rares et l’accès limité.  

Le souhait de mener cette recherche aux États-Unis, spécifiquement à Woods Hole, repose sur la réputation exceptionnelle de cette région comme centre de recherche en biologie marine. Woods Hole abrite des institutions scientifiques prestigieuses telles que l’Institut océanographique, le Laboratoire de biologie marine, le Woods Hole Research Center, ainsi que des organismes clés comme la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) et le United States Geological Survey (USGS). Ces institutions ont joué un rôle crucial dans l’avancement des connaissances marines aux États-Unis. 

La particularité de Woods Hole réside dans sa concentration de personnalités influentes qui ont marqué l’histoire de la recherche en biologie marine. La présence de ces institutions renommées crée un écosystème intellectuel dynamique, que je souhaite explorer pleinement dans mon projet de recherche cinématographique. Woods Hole offre un cadre idéal pour l’exploration cinématographique de la recherche en biologie marine. Les aquariums, les collections de micro-algues et de planctons, ainsi que les images provenant de robots d’exploration sous-marine, offrent des ressources inestimables pour une documentation immersive du processus de recherche scientifique. Cette abondance de matériel visuel et auditif représente une opportunité exceptionnelle de capturer les subtilités et la complexité de l’exploration scientifique sous-marine. 

Je souhaite filmer dans différents instituts de recherche, échanger avec des chercheurs éminents de Woods Hole sur leurs travaux innovants et explorer l’interaction entre l’observation et la prospection au sein de la communauté scientifique. 

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