Christophe Chassol & Boris Memmi
Musicien, Compositeur, Réalisateur / Réalisateur, Producteur, Manager
- Audiovisuel
- Musique
- Chicago
« C’est à Chicago, et notamment dans le South Side, que l’on peut trouver les interlocuteurs les plus pertinents, les lieux à voir, les acteurs et musiciens, la culture et l’histoire qui nous permettront d’étudier la beauté de la prose afro-américaine dans le rap et l’Ebonics – l’argot afro-américain anglais, également appelé Black English -, ses néologismes, et les sujets de société abordés, qu’elle soit célébrée ou boycottée. »
Bien que notre coeur de métier soit la composition musicale sous diverses formes, disques, concerts, performances et musique de films, notre travail s’articule principalement autour de la vidéo et de la captation sonore. Nous officions en duo depuis quelques années déjà, : un compositeur, musicien, réalisateur ; et un réalisateur et producteur. Nous réalisons ainsi des films documentaires musicaux que nous mettons ensuite en scène sous la forme de concerts que nous donnons à travers le monde.
Nous composons également pour le cinéma et la télévision et nous animons également une émission musicale télévisée, Ground Control, diffusée sur Arte depuis octobre 2021.
En 2023, nous avons proposé deux nouvelles créations : Chassol joue Basquiat à la Philharmonie de Paris, concert diffusé par la suite sur Arte ; et les Marguerites, concert et exposition, en partenariat avec Gaumont.
Christophe Chassol est un compositeur, réalisateur et musicien français aux méthodes de composition singulières. Il est le créateur d’albums/films/performances inclassables, qu’il appelle des “Ultrascores”, voyages musicaux aux Etats-Unis avec Nola Chérie, en Inde avec Indiamore, en Martinique avec Big Sun et au Japon, avec son dernier film en date, Ludi, librement inspirée du Jeu des Perles de Verre de Hermann Hesse.
Boris Memmi est réalisateur, coproducteur, manager et tour manager de Christophe Chassol. Il assiste le compositeur dans tous les aspects de ses créations et documente chacune des étapes de ses recherches, procurant ainsi la matière audiovisuelle de ses compositions.
Cette résidence de la Villa Albertine nous permettra d’étudier la prosodie du stand-up et de poursuivre nos recherches sur la musicalité de la parole. Nous souhaitons rencontrer des humoristes, échanger avec eux, les interviewer, enregistrer et analyser leurs performances de manière à décomposer les mélodies qui résultent de chacune des syllabes de leur prestation. Nous harmoniserons ensuite toutes ces notes pour créer une partition qui sera chantée par la chorale de Radio France.
Mes créations, que j’ai intitulées Ultrascores, sont des œuvres audiovisuelles dont la musique est composée avec les sons présents dans les images que nous avons tournées. Je me suis largement inspiré des bandes originales que j’ai créées pour des films, en utilisant des chants d’oiseaux, de la prose, des enregistrements en extérieur, des sons concrets, différentes langues et territoires. Mes réalisations combinent documentaire, mise en scène et, parfois, animation.
Les recherches que nous mènerons à la Villa Albertine sont nées de ma passion pour le stand-up, le rap et les comédies musicales, et de notre désir profond de voir et d’entendre les improvisations d’humoristes afro-américains reprises, avec une précision fulgurante, par une chorale. Notre ambition est de créer quelque chose de nouveau.
Profondément ancré aux Etats-Unis, l’art du stand-up a très peu changé depuis ses origines, au début du XIXe siècle. Le fait qu’il soit désormais capable de rivaliser sur les plateformes de streaming avec des superproductions, des films d’animation et des séries à gros budget, alors qu’il ne nécessite qu’un humoriste, un microphone et une scène, témoigne de sa puissance et de sa pertinence, que ce soit en termes de poésie, de musicalité, de prouesse rhétorique, de commentaire social et politique, ou de catharsis.
Nous souhaitons étudier la prose afro-américaine dans le rap et l’Ebonics, l’argot afro-américain anglais, également appelé Black English. C’est à Chicago, et notamment dans le South Side, que l’on peut trouver les interlocuteurs les plus pertinents, les lieux à voir, les acteurs et musiciens, la culture et l’histoire qui nous permettront d’étudier la beauté de cette langue fluide, ses néologismes, et les sujets de société abordés, qu’elle soit célébrée ou boycottée.
J’ajoute qu’en ce qui me concerne Chicago est une sorte de Graal musical quasiment inégalé. Pour moi, l’album Come to My Garden de Minnie Ripperton est un sommet de la soul orchestrale avant-gardiste, composé, arrangé et produit par l’une de mes idoles, Charles Stepney, qui est né dans le South Side et a dirigé le label Chess Records et fondé le groupe culte Rotary Connection. Tout comme le stand-up, ses arrangements populaires et complexes ne pouvaient qu’être écrits dans cette ville, avec le « meilleur orchestre du monde », l’orchestre symphonique de Chicago. J’aimerais approfondir ma connaissance de ces sons en faisant découvrir ma méthode aux héritiers de ce cross-over destiné à la fois au grand public et aux connaisseurs.
En partenariat avec
Radio France
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