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Béatrice Lartigue

Artiste
Printemps 2026

  • Création numérique
  • Boston

« Weak Signals est un projet de recherche alliant art, science et technologie. À travers ma résidence, j’ai l’intention de questionner et de matérialiser de manière sensible la disparition des oiseaux et la fragilité de leurs écosystèmes. »

Depuis 2008, je travaille sur des projets à l’intersection de l’art, de la science et de la technologie. Mon travail explore la matérialisation d’événements physiques invisibles, en immergeant les visiteurs dans un espace dont les règles sont en partie écrites et en partie en cours d’élaboration. Une perspective critique sur l’utilisation de la technologie dans un contexte environnemental fragile guide ma pratique.

 

Béatrice Lartigue est une artiste visuelle française basée à Toulouse. Elle est cofondatrice du collectif interdisciplinaire Lab212.
Ses œuvres ont été exposées au Barbican Centre (Londres), au Miraikan Museum (Tokyo), au Centre Pompidou (Paris), à la Gaîté Lyrique (Paris), au DMuseum (Séoul), au Times Art Museum (Pékin) et au Photo Elysée (Lausanne).

Béatrice Lartigue a remporté plusieurs prix internationaux, notamment au Sundance Film Festival (New Frontier Selection : Notes on Blindness), au Lumen Prize (Performance Award : Portée/) et au GIFF Festival (Philémon).

Elle enseigne le design média et interactif à Gobelins (Paris) et anime régulièrement des ateliers dans des institutions telles que l’ECAL (Lausanne) et les Beaux-Arts (Toulouse).

Weak Signals est un projet de recherche qui explore l’effondrement des populations d’oiseaux dans le Massachusetts à travers le prisme des nouvelles technologies.
Comment mettre en scène un phénomène latent au sein d’une installation artistique collective ? De quelle manière peut-on lui donner une « forme » et lui conférer un certain « poids » ?

Le projet Weak Signals est né de la découverte de Silent Spring, un ouvrage de la biologiste américaine Rachel Carson.
Ce livre fondateur, publié en 1962, examine de manière critique l’exploitation effrénée du vivant et met en lumière les conséquences environnementales qui en découlent (contamination des sols, disparition des populations d’insectes, perturbation des équilibres naturels).

L’ouvrage s’ouvre sur la description d’un printemps silencieux, où le chant des oiseaux, désormais disparu, ne résonne plus.

Au cours de cette résidence exploratoire, mon objectif est de poursuivre le développement de ma pratique artistique à l’intersection de l’art, de la science et de la technologie.
Depuis plus de quinze ans, mon travail s’attache à rendre visibles des phénomènes imperceptibles ou intangibles – tels que la force du vent (Nebula, 2018), la pollution atmosphérique (The Big Smoke, 2023) ou encore les ondes électromagnétiques (Ombres Blanches, 2023).

Les installations que je développe émergent de la rencontre entre plusieurs disciplines (musique, architecture, électronique…) et de la collaboration avec différents champs d’expertise (scientifiques, ingénieurs, artistes…).

Durant cette résidence exploratoire, je cherche à approfondir :

  • l’écriture d’expériences sensorielles et la spatialisation des installations en lien avec le corps du visiteur,

  • les notions de transmission et d’empathie, ainsi que l’interaction homme-machine,

  • les modèles de données, leur transcription, l’expressivité et la physicalité des données, la sonification et la « physicalisation » de l’information.

Je souhaite retranscrire les étapes clés de cette recherche sous la forme d’un « journal de résidence », qui sera partagé tout au long de mon séjour.
Enfin, lors de la phase de conclusion, j’ai l’intention de cristalliser l’ensemble de ces réflexions et recherches au sein d’une nouvelle installation artistique.

D’une part,
En Amérique du Nord, les populations d’oiseaux ont connu un déclin significatif au cours des dernières décennies : près de trois milliards d’oiseaux ont disparu depuis 1970, soit une réduction d’environ 25 % de la population totale. Cependant, des efforts de conservation sont en cours pour inverser cette tendance, et le Massachusetts est réputé pour ses zones protégées et ses sanctuaires ornithologiques. L’État a, par exemple, mis en place des programmes de préservation des marais salés et des zones humides.

  • Le Boston Birding Festival met l’accent sur l’observation des oiseaux, la protection de la faune et la sensibilisation du public.

D’autre part,
L’écosystème du Massachusetts, et en particulier la ville de Boston, avec la richesse de ses institutions de recherche et de ses initiatives culturelles, offre un terrain fertile pour le développement de nouvelles synergies. La ville abrite en effet certaines des institutions académiques les plus prestigieuses au monde.

  • Le MIT Media Lab est un centre de recherche à l’intersection des arts, de la technologie et de la science. Sa mission est de créer de nouvelles technologies et systèmes conçus pour relever des défis complexes, tout en explorant la manière dont ces technologies interagissent avec la société, l’économie et l’environnement.

  • Northeastern University s’attache à promouvoir une approche interdisciplinaire de l’éducation et de la recherche, avec une forte emphase sur l’innovation créative et la pensée critique.

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