« Habiter le désert » : appel à candidatures pour une résidence collective à Marfa (Texas )
Art & Design, Arts de la scène, Cinéma & Séries, Création numérique, Livres & Idées, Musées & Patrimoine, Musique
Date limite de candidature : 9 janvier 2024 à 23h59 (heure de Paris).
« Habiter le désert » : un temps de réflexion croisée entre chercheurs et artistes de France et des États-Unis
La Villa Albertine invite cinq créateurs et penseurs, résidant en France ou aux États-Unis, à effectuer une résidence collective d’un mois à Marfa (Texas) pour contribuer à une réflexion artistique et intellectuelle interrogeant, à partir de ce lieu singulier, les défis posés par la préservation d’un monde habitable.
Cette résidence est organisée en partenariat avec le Centre Pompidou avec le soutien exclusif du mécénat d’AXA. Elle est conçue en collaboration avec le philosophe Mathieu Potte-Bonneville, qui en assurera la curation.
Située au cœur du désert texan, près de la frontière mexicaine, Marfa, ville de 2000 habitants, se distingue à la fois par son cadre naturel qui permet d’y observer l’un des ciels les plus purs d’Amérique (« dark sky »), et parce qu’elle est devenue un lieu incontournable de l’art contemporain, dans le sillage de l’artiste américain minimaliste Donald Judd, qui s’y installa dans les années 1970.
Dans ce cadre unique, alliant la quiétude du désert à un bouillonnement créatif constant, la Villa Albertine propose un programme de résidence collectif et pluridisciplinaire.
Du 2 octobre au 2 novembre 2024, cinq créateurs ou chercheurs d’horizons différents se rassembleront pour explorer un même enjeu contemporain : comment renouveler aujourd’hui le projet même d’habiter le monde, dans ses dimensions environnementales, sociales et culturelles ?
Pourquoi Marfa ?
Si le mot de désert évoque l’idée d’un espace inhabité et inhabitable, Marfa oblige à compliquer de trois manières au moins cette définition :
- D’un point de vue écologique, d’abord, puisque le désert de Chihuahua est le théâtre d’une biodiversité exceptionnelle, comprenant près de mille espèces adaptées à cet habitat spécifique, espèces toutefois menacées aujourd’hui par l’agriculture intensive, l’extraction du pétrole et du gaz et l’évolution du climat.
- D’un point de vue social et politique ensuite, la proximité avec la frontière mexicaine a fait de cette zone un point de traversées et d’affrontements intenses entre parcours d’exil, lutte contre l’immigration illégale et tragédies humaines.
- D’un point de vue artistique enfin, Marfa doit sa célébrité au choix que fit le plasticien américain Donald Judd de s’y installer et d’y fonder un lieu créatif, entendant faire de ces paysages arides non pas un réceptacle vide et indifférent, mais un lieu de confrontation entre les œuvres et leur environnement.
A Marfa s’entrecroisent des histoires et dynamiques qui interrogent notre condition d’habitants du globe, si par “habiter” on entend cet ensemble d’aspirations qui va de la simple survie biologique à la quête d’une vie meilleure, et de celle-ci à l’instauration de relations harmonieuses et durables entre les œuvres humaines et l’espace où elles trouvent à s’inscrire.
Face aux dérèglements climatiques, l’environnement désertique de Marfa pourrait bien, à ce titre, valoir comme pierre de touche, témoignage de vies et de créations se mesurant à l’inhabitable et s’efforçant d’y résister.
Interroger les conditions d’un tel affrontement, documenter ses stratégies, ses épisodes et ses dilemmes, en recueillir les récits, les traces et les leçons pourrait alors contribuer à un dialogue entre recherche écologique, réflexion sur la migration et expérimentations artistiques.
Ce programme est conçu et mis en œuvre avec la collaboration de Mathieu Potte-Bonneville, philosophe, auteur notamment de Voir venir. Écrire l’hospitalité (avec Marie Cosnay, éditions Stock, 2019), et directeur du département Culture et Création du Centre Pompidou, où il conduit depuis 2020 le programme Planétarium, dédié à croiser les regards d’artistes et de chercheurs sur les transformations de notre expérience planétaire.
Objectifs du programme et profils recherchés
La résidence “Habiter le désert” est une résidence d’exploration visant à croiser les réflexions et les regards de chercheurs et créateurs venus de France et des États-Unis. La sélection des candidats mettra l’accent sur la complémentarité des points de vue, des disciplines et des projets, dans la perspective d’une enquête pluridisciplinaire déployant, à partir du site de Marfa, une réflexion sur l’habitabilité du monde.
Le programme est conçu pour offrir aux cinq résidents la possibilité de mettre en commun leurs réflexions dans le cadre de sessions de travail collectives, tout en poursuivant leurs recherches personnelles. Ainsi, le séjour viendra non seulement enrichir les travaux de chaque résident, mais aussi et surtout susciter et alimenter une collaboration qui donnera lieu à une production commune (qui pourrait être un livre, mais reste à déterminer en fonction du profil des résidents sélectionnés).
Les candidatures sont ouvertes à tout artiste, auteur ou chercheur résidant en France ou aux États-Unis, âgé de plus de 21 ans et pouvant justifier d’une pratique professionnelle en matière de recherche (philosophie, sciences humaines et sociales, sciences de la vie, histoire de l’art) ou de création (littérature, architecture, photographie, vidéo, arts visuels, métiers d’art et design, etc.).
Seules les candidatures individuelles sont acceptées. Il n’est pas possible de proposer de candidatures en duo ou trio.
Les candidats devront être disponibles pour se rendre à Marfa et y résider du 2 octobre au 2 novembre 2024.
Il est attendu des candidats qu’ils se rendent disponibles ponctuellement, en amont de la résidence, pour prendre part à des échanges avec les autres participants (réunion(s) à distance et/ou en présentiel selon les possibilités).
Les candidats devront également justifier d’un niveau d’anglais courant.
Il est préférable d’avoir un permis de conduire pour se déplacer à Marfa et aux alentours.
Accompagnement de la Villa
Tout en laissant les résidents libres de l’organisation de la majeure partie de leur temps, la Villa Albertine proposera un certain nombre de séquences collectives pour alimenter la réflexion et le travail communs :
- Des réunions ponctuelles de préparation de la résidence, probablement à distance, en amont du départ ;
- Des rencontres, ateliers et masterclasses pendant la résidence ;
- Des visites de sites et rencontres avec les habitants de Marfa et de ses environs.
Cette réflexion collective et ce travail commun seront accompagnés par le philosophe Mathieu Potte-Bonneville, présent à Marfa pendant une partie de la résidence.
La Villa Albertine couvrira les frais de déplacement et de séjour afférents au programme, selon les modalités suivantes :
- Une allocation de résidence couvrant les frais du quotidien de 100 $ par jour ;
- Le voyage international aller-retour ;
- Le logement ;
- La location d’une voiture ;
- L’assurance santé, responsabilité civile et rapatriement.
La Villa Albertine ne pourra pas s’engager à couvrir d’autres dépenses que les frais de déplacement et de séjour mentionnés ci-avant.
Modalités de candidature
Le dossier de candidature sera composé des pièces suivantes, rédigées en anglais :
- Présentation du parcours du candidat et de son travail au format PDF, de moins de 10 pages et de 10 Mo maximum (ex. CV et présentation d’un nombre limité de projets en lien avec la thématique). Le candidat devra préciser s’il a le permis de conduire, fortement recommandé ;
- Vidéo en anglais pour attester du niveau d’anglais du candidat. La vidéo doit durer 3 minutes maximum. Le candidat est invité à se présenter, à évoquer son projet et/ou ses motivations pour la résidence, sans lire un texte préparé. La vidéo est à déposer sur une plateforme telle que YouTube ou Vimeo, en mode « non référencée » (« unlisted ») pour qu’elle soit accessible seulement aux personnes qui disposent du lien de visionnage. Le lien vidéo doit être indiqué au début du PDF présentant votre projet et/ou vos motivations (voir point suivant). Si votre vidéo est protégée par un mot de passe, merci de nous le communiquer en dessous du lien vidéo ;
- Texte de présentation du projet de résidence au format PDF, de moins de 2 pages. Le projet doit démontrer l’intérêt du candidat à participer à ce programme de résidence collective et à le faire à Marfa spécifiquement. Le lien vers la vidéo en anglais doit être indiqué au début de ce document. Le projet doit être résumé en début de document en une phrase brève pour en faire comprendre l’idée générale.
Les candidatures sont à envoyer en format dématérialisé à l’adresse marfa@villa-albertine.org, avant le 9 janvier 2024 à 23h59 (heure de Paris).
Calendrier 2024
9 janvier 2024 : Clôture de l’appel à candidatures
Fin janvier / début février : Annonce des résultats
Mai/Juin : Réunion(s) de préparation de la résidence
2 octobre au 2 novembre 2024 : Résidence collective
Historique : retour sur l’édition 2022
En 2022, la Villa Albertine a organisé, selon des modalités différentes, une première résidence collective à Marfa.
La thématique alors retenue, l’imaginaire de l’espace, a été choisie pour sa résonance avec le territoire du Texas, qui connaît depuis quelques années une surenchère dans la course à la conquête spatiale, conduite par des acteurs économiques parfois très médiatisés.
Le programme a été co-conçu avec la chercheuse et metteure en scène Frédérique Aït-Touati, en partenariat avec le Centre Pompidou.
A cette occasion, l’équipe de l’émission “Affaires Culturelles” sur France Culture s’est rendue à Houston et Marfa. Son « carnet de voyage » a fait l’objet d’une semaine d’émissions spéciales composée d’entretiens avec les résidents, les partenaires de la résidence et des figures culturelles de Houston et Marfa.
Pour écouter l’émission : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-affaires-culturelles-au-texas
Pour en savoir plus sur l’édition 2022 et les 4 résidents sélectionnés : https://villa-albertine.org/fr/the-villa/marfa-tx-residency-program/
En partenariat avec
AXA
Le Groupe AXA est un leader mondial de l’assurance et de la gestion d’actifs, avec 149 000 collaborateurs au service de 95 millions de clients dans 50 pays. En 2021, le chiffre d’affaires IFRS s’est élevé à 99,9 milliards d’euros et le résultat opérationnel à 6,8 milliards d’euros. Au 31 décembre 2022, les actifs sous gestion d’AXA s’élevaient à 933 milliards d’euros.
L’action AXA est cotée sur le compartiment A d’Euronext Paris sous le mnémonique CS (ISIN FR0000120628 – Bloomberg : CS FP – Reuters : AXAF.PA). Aux États-Unis, l’American Depositary Share (ADS) d’AXA est cotée sur la plateforme de gré à gré OTCQX sous le mnémonique AXAHY.
Le Groupe AXA est présent dans les principaux indices ISR internationaux, dont le Dow Jones Sustainability Index (DJSI) et le FTSE4GOOD.
Il est l’un des membres-fondateurs des Principes pour l’Assurance Responsable (PSI : Principles for Sustainable Insurance) de l’Initiative Financière du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE FI), et est signataire des Principes des Nations Unies pour l’Investissement Responsable (UNPRI).
Ce communiqué de presse ainsi que l’information réglementée publiée par AXA en application des dispositions de l’article L.451-1-2 du Code monétaire et financier et des articles 222-1 et suivants du Règlement général de l’Autorité des marchés financiers (AMF) sont disponibles sur le site Internet du Groupe AXA (axa.com).
Centre Pompidou
Depuis 1977, le Centre Pompidou présente une riche programmation aux croisements des disciplines et des publics. Son bâtiment emblématique, qui abrite l’une des deux plus grandes collections d’art moderne et contemporain au monde, ainsi que des expositions, des colloques, des festivals, des spectacles, des projections ou des activités pour les plus jeunes, en font une institution sans équivalent, profondément ancrée dans la cité et ouverte sur le monde et l’innovation.