Adrien M & Claire B
Artistes, directeurs artistiques
- Arts de la scène
- Arts visuels
- Création numérique
- San Francisco
« Nous utilisons des outils numériques au service du vivant, du corps, pour faire du théâtre, des instants vivants partagés par des vivants. Nous croyons que la poésie, la beauté et la métaphore sont des clés puissantes. »
Nous créons des spectacles et des installations à la croisée des arts visuels et des arts vivants. La sensibilité au vivant et au mouvement tisse notre rapport à la création, et il s’agit dans tous nos projets de mise en relation des mondes matériel et immatériel. Nous utilisons des ordinateurs, des vidéoprojecteurs pour créer des expériences symboliques d’habiter, pour jouer des modes d’être au monde, générer une attention sensible aux êtres et aux choses. Nous utilisons des outils numériques au service du vivant, pour faire du théâtre, des instants vivants partagés par des vivants. Nous croyons que la poésie, la beauté et la métaphore sont des clés puissantes, et c’est avec cette intention que nous utilisons les machines.
Claire Bardainne et Adrien Mondot ont fondée en 2011 la compagnie Adrien M & Claire B. Adrien Mondot, artiste pluridisciplinaire, informaticien et jongleur cherche, depuis sa révélation aux Jeunes Talents Cirque 2004 avec Convergence 1.0, la place juste de l’algorithme dans un processus de création, et met en œuvre des interactions sensibles entre le numérique, le corps et le mouvement. Claire Bardainne, artiste plasticienne, issue du design graphique et de la scénographie, diplômée de l’École Estienne et de l’ENSAD de Paris, aime penser l’imaginaire des images, et construire des espaces faits de signes graphiques.
Depuis quelques temps, nous sommes traversés par une problématique cruciale qui touche aux fondements de notre pratique, et lié à l’ambivalence de la technologie : Est-il vraiment possible, en tant qu’artistes, d’utiliser des outils technologiques pour développer une singularité d’écriture, libre, au service d’expériences poétiques, non-productives, alors qu’avec ces mêmes techniques, un agencement socio-politique opposé est en œuvre ? Alors, comment même continuer à faire notre métier d’artistes aujourd’hui, compte tenu de l’empreinte de cette activité humaine usant de technologies ? Enfin, pouvons-nous utiliser des technologies au service d’une façon d’habiter le monde poétique ?
Telles sont les questions qui guideront notre résidence, conçue comme une exploration du territoire de la Silicon Valley à travers une série de rencontres avec ses communautés afin d’écrire avec eux des récits, fabriquer des visions, construire une offensive imaginaire.
Nous percevons San Francisco un peu comme « l’œil du cyclone », c’est-à-dire à l’endroit de la planète où la majeure partie des technologies sont conçues. Nous avons l’intuition que rentrer en « boucles de rétroaction », en ricochet avec ce territoire permettrait d’interroger, de décaler notre regard, de pousser dans ses retranchements notre pratique.
Nous sommes attirés par les formes de techno-critiques douces comme le mouvement slow et celui des low tech. La lenteur radicale. Un rapport au temps complètement ralenti par rapport à ce qui est induit par l’usage des technologies. Un usage frugal et réduit à son essentiel des technologies. Avec le paysagiste Gilles Clément, envie de suivre une économie de vie consistant à faire « le plus possible avec et le moins possible contre les énergies en place ». Alors, la low tech comme feuille de route ? En tout cas comme manière de porter une infinie attention, une priorité au vivant, humain et non-humain.
Nous cherchons des partenaires pour aborder cette recherche, des partenaires de jeu avec qui partager des idées de mise en œuvre et des pratiques concrètes, pour façonner le monde que nous souhaitons voir exister.
En partenariat avec
Gray Area Foundation for the Arts
Gray Area is a nonprofit in San Francisco applying creativity for positive social impact.
« We use digital tools to create art and design projects that benefit society. We test and scale projects with high impact potential, teach digital tools to support artists and technologists, and inspire our community by promoting meaningful new work.
We apply the promise and inspiration of digital art to a broader social context. Our programs are transforming cities into creative outlets, applying technology to solve problems, and shaping how art is created and consumed in the digital era. »