Lauréat du Prix Recanati-Kaplan 2025 : Khaled Alwarea, architecte et artiste multidisciplinaire  

Porté par la Villa Albertine, la Fondation Recanati-Kaplan et l’Institut du monde arabe, le Prix Recanati-Kaplan soutient les échanges interculturels entre le monde arabe, l’Europe et les États-Unis. Chaque année, il récompense un artiste, un professionnel de la culture ou un chercheur du monde arabe qui porte un projet de recherche original dans le domaine des arts et des idées nécessitant un séjour d’immersion aux États-Unis. Ainsi, le Prix met à l’honneur des profils artistiques et intellectuels d’exception qui contribuent à enrichir le dialogue interculturel à travers la création.  

Le lauréat bénéficie d’une résidence de recherche et d’exploration de deux mois aux États-Unis avec la Villa Albertine, accompagnée d’une bourse de 15 000 dollars. 

Le lauréat 2025 : Khaled Alwaera 

A l’issue du jury de sélection, le Prix Recanati-Kaplan 2025 est attribué à Khaled Alwaera. 

Diplômé en architecture de l’Université de Damas, Khaled Alwarea a évolué vers une pratique artistique multidimensionnelle. Parmi ses œuvres marquantes figure Panic Attack, court-métrage sélectionné dans plus de 20 festivals internationaux. Ses créations explorent les zones marginalisées, transformant l’art en un puissant acte de résistance. À travers des installations immersives, des vidéos saisissantes et des performances interactives, il ravive des récits longtemps maintenus sous silence, explorant les questions de mémoire collective et de résilience. 

« En accompagnant Khaled Alwarea, nous affirmons que l’art peut révéler ce que l’histoire tente parfois d’effacer : la force des voix marginalisées et la beauté des mémoires en résistance. », a annoncé Thomas S. Kaplan, mécène du prix Recanati-Kaplan. 

Pour son projet de résidence, Khaled Alwarea se rendra à New York, Chicago et Los Angeles pour récolter témoignages, vidéos, photographies et sons, qui formeront une archive numérique multilingue, mémoire vivante d’une diaspora syrienne minoritaire marquée par l’exil et la résilience. Ces récits prendront vie dans une installation immersive, où les visiteurs seront invités à plonger dans des histoires fragmentées, recomposées et réinventées et contribuer à l’établissement d’une mémoire collective plus inclusive. 

« Le projet de résidence de Khaled Alwarea se présente comme un acte de transmission et de transformation. Il incarne la vision d’un art qui inspire, rassemble et éclaire les enjeux de notre temps. », a déclaré Mohamed Bouabdallah, conseiller culturel de la France aux États-Unis et directeur de la Villa Albertine. 

En parallèle, Khaled Alwarea animera des ateliers et rencontres publiques en collaborant avec des structures locales (universités, centres communautaires, musées) engagés dans la valorisation de mémoires minoritaires. En plus de sa richesse artistique, son projet fait office de pont entre cultures, identités et générations.