Mimosa Echard
Artiste plasticienne
Octobre - décembre 2023
- Arts visuels
- New York
« Je vais revenir à New York pour approfondir ces recherches esthétiques en abordant cette mégapole comme productrice continue d’une forme de liquidité qui est à la fois ambivalente, superflue mais aussi force vitale de la ville. »
Ma pratique s’articule autour de différents médiums : sculpture, peinture, installation, vidéo, jeu vidéo. Je m’intéresse aux zones de contact et de contamination entre des objets organiques et des objets de consommation, entre ce que l’on nomme le naturel et le synthétique. Je cherche souvent à récréer un sentiment d’ambivalence complexe, où mon travail ouvre sur une sorte de trou noir « composé » : éléments végétaux, icônes adolescentes, produits cosmétiques et pharmaceutiques manufacturés, photos et archives personnelles, composants électroniques, fluides divers forment une hétérogénéité digérée, hasardeuse et émotionnelle.
Mimosa Echard est lauréate du Prix Marcel Duchamp 2022.
Elle est représentée par la Galerie Chantal Crousel, Paris et Martina Simeti, Milan.
En 2022, j’ai réalisé un court séjour à New York pour préparer mon installation Espace More, présentée au Prix Marcel Duchamp la même année. Lors de mon exploration de la ville, j’ai pris des photos et j’ai rapidement remarqué que mon attention se focalisait sur des surfaces pelliculaires de la ville : des rideaux d’eau dans des bâtiments et espaces corporate, les pixels des écrans publicitaires, l’apparente planéité des vitrines et devantures.
Pour ma résidence à la Villa Albertine, je vais revenir dans cette ville pour approfondir ces recherches esthétiques en abordant cette mégapole comme productrice continue d’une forme de liquidité qui est à la fois ambivalente, superflue mais aussi force vitale de la ville. Ce qui m’intéresse particulièrement est New York comme métaphore d’une « usine à pisse* » : un organisme qui ingère, filtre et rejette ses déchets.
(* référence à « Piss Factory », single de Patti Smith paru en en 1974).
New York me semble être la ville idéale pour réfléchir à la notion de liquidité et son histoire ainsi que toutes les idées qu’elle convoque : l’esthétique du recyclage, le rapport entre le corps et le déchet, la peau et la publicité, le chiffre et la molécule, l’hygiène et la surveillance.
En partenariat avec
ADIAF
Mobilisant aujourd’hui 300 collectionneurs d’art contemporain engagés intensément dans l’aventure de la création, l’ADIAF s’est constituée en 1994 pour mettre en lumière le foisonnement créatif de la scène française de ce début du XXIème siècle et contribuer à son rayonnement international. Cette association privée a créé en 2000 le Prix Marcel Duchamp organisé dès l’origine avec le soutien du Centre Pompidou et illustrant une collaboration public-privée exemplaire dans le cadre d’une mission commune d’intérêt général. Considéré aujourd’hui comme l’un des grands prix de référence, ce prix de collectionneurs est devenu en vingt ans le plus pertinent vecteurs d’information sur l’art contemporain en France. Il distingue chaque année un lauréat parmi quatre artistes de la scène française les plus novateurs de leur génération : artistes français ou résidant en France, travaillant dans le domaine des arts visuels.