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Fatoumata Kebe

Astrophysicienne
Novembre - Décembre 2021

Fatouma Kebe

  • Sciences humaines et sociales
  • Houston

« J’ai fait des débris spatiaux mon thème de recherche principal, ces vestiges de l’activité humaine autour de notre planète.»

Ma passion pour les objets célestes a démarré par la lecture d’un volume d’une encyclopédie qui présentait la science de l’astronomie et l’illustrait par de belles images prises par des sondes spatiales et par des observatoires astronomiques. C’est ainsi que j’ai décidé de travailler avec ces objets quand je serai adulte, sans pour autant définir le métier.

 

Il a été démontré que les êtres humains ont une origine stellaire : certains éléments dont nous sommes composés viennent d’étoiles et autres composants de l’Espace. Si l’étude de l’Espace permet de retracer nos origines, elle ne justifie pas pour autant notre impact sur l’environnement, ma seconde passion. C’est ainsi que j’ai fait des débris spatiaux mon thème de recherche principal – ces vestiges de l’activité humaine autour de notre planète, que l’on peut assimiler à des déchets -.

 

Lorsque j’ai appris l’histoire sous-jacente aux premiers pas de l’humanité sur la Lune, soit la Guerre froide, où l’un des buts des deux camps était de démontrer sa supériorité à l’autre en investissant dans divers domaines dont l’Espace, j’ai souhaité en savoir plus sur les décisions et stratégies mises en œuvre pour y parvenir. Aux Etats-Unis, le Texas a été le lieu d’évènements fondateurs dans cette course à l’Espace et notamment via le Centre spatial Lyndon B. Johnson, lieu d’entraînement des astronautes et de conservation de matériaux provenant de l’Espace.

 

Docteure en astronomie de Sorbonne Université, Fatoumata Kebe mène des recherches sur la quantification de l’impact des activités spatiales sur les observations astronomiques, et l’étude de la pollution autour de la Terre provoquée par ces mêmes activités. Elle développe également le projet entrepreneurial « Connected Eco » sur la préservation de l’eau dans le secteur agricole, et a fondé l’association Éphémérides qui promeut la pratique et l’enseignement de l’astronomie auprès du grand public.

Alors que la Terre était en cours de formation, Theia, un objet céleste de la taille de Mars, est entré en collision avec elle. Les débris naturels venant de la Terre se sont agglomérés avec ceux de Théia pour former, quelques temps plus tard, la Lune. 

La résidence aura pour objet la réalisation d’une série audio pour raconter l’histoire des roches lunaires rapportées par les missions spatiales Apollo de 1969 à 1972. Au total, cela représente 380 kg de roches lunaires, et certaines sont encore sous-scellées par la NASA pour permettre aux futures générations de chercheur(e)s de les étudier avec des outils technologiques plus avancés. 

La Lune n’ayant pas d’atmosphère, elle a été – et elle est toujours – bombardée par des objets tels que des météorites. Etudier ses roches c’est retracer une partie de l’histoire de notre système solaire. 

Je chercherai à (re)découvrir l’Espace dans deux types d’environnements : Houston et Marfa.

 

Houston a joué un rôle prépondérant dans l’histoire américaine dans le domaine du spatial. Etabli en 1961 sous le nom de « Manned Spacecraft Center », le Centre spatial Lyndon B. Johnson, a géré de très célèbres programmes dont Apollo. Il joue un rôle encore plus central aujourd’hui, avec sa participation à la mission Artémis qui prévoit le retour d’astronautes américains sur la Lune avec à son bord une femme, la première à poser le pied sur la Lune. Les roches lunaires et multiples matériaux qui y sont conservés en font un lieu fondamental pour mon projet.  

Mon séjour à Marfa me permettra de trier toutes les informations et connaissances accumulées à Houston et de démarrer l’enregistrement de la série audio. Avec ses quelques 1 700 habitants et une relative absence d’infrastructures et de pollution, le ciel étoilé facilitera mon travail de retranscription. Dans des villes comme Paris et Houston, bien moins d’une centaine d’étoiles sont visibles à l’œil nu. A Marfa, il est possible d’en observer plus d’un millier. 

En partenariat avec

Art Explora

Créée par l’entrepreneur et philanthrope Frédéric Jousset en novembre 2019, la Fondation Art Explora ambitionne de réduire la fracture culturelle en s’engageant pour le partage de l’art avec le plus grand nombre. Pour ce faire, la fondation déploie un ensemble d’initiatives, en France et à l’étranger, s’appuyant notamment sur les nouvelles technologies, mais aussi sur des dispositifs itinérants ouverts à tous. Art Explora veut ainsi créer des rencontres nouvelles entre les œuvres et les publics, tout en soutenant la création et les acteurs culturels dans les initiatives innovantes qu’ils entreprennent.

 

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Musée de l’Air et de l’Espace

Avec pas moins de dix halls et un immense espace en plein air, le musée de l’Air et de l’Espace, au Bourget, vous plonge dans l’histoire de la conquête des cieux à travers ses objets uniques. Premier musée aéronautique du monde par son ancienneté et la richesse de ses collections, il offre au visiteur une véritable expérience et leur propose une panoplie d’activités, avec la possibilité de monter à bord d’avions mythiques. 

 

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